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Le café et les pouvoirs au Burundi

dans Presses universitaires de Bordeaux


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2011-07-01T02:00:00Z
  • Notes
    • Le contact entre le café et le Burundi s’est effectué au début des années 1920, mais son extension a été effective en 1950. Cette nouvelle culture d’exportation allait mobiliser tout le pays, en commençant par la population « indigène ». Elle a pris une grande ampleur économique et politique qui explique la multiplication des acteurs.Les pouvoirs colonial (missionnaires et agents coloniaux) et postcolonial ont vite manifesté leur intérêt face à une production appelée à « révolutionner » le monde rural amené désormais à produire, en plus de la nourriture, de l’argent. Ainsi, le paysan « encadré » allait être capable de financer l’administration coloniale et jouir des bienfaits de la civilisation incarnés par l’acquisition des biens imposés par la modernité comme les cotonnades, les ustensiles de cuisine, les outils agricoles, etc.Indépendamment des époques, le café a été au Burundi au cœur des débats politiques, dans une ambiance où l’économie et les fantasmes ethniques se mêlent finalement. C’est par le biais de cette culture de rente que les différents pouvoirs qui ont été à la tête du pays, depuis la colonisation à nos jours, ont exercé, d’une manière décisive, tout leur poids sur l’économie et la société burundaise. Cette emprise reste intacte, en dépit des débats qui s’ouvrent aujourd’hui sur l’intégration dans le circuit commercial des associations de planteurs. Il est clair que le développement du paysan par le café, tant chanté par les différents régimes, a été entre autres piégé par le « trop d’État » dans le secteur caféier.
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