Cet article est consacré à la présence centrale de Juan Ramón Jiménez et de son œuvre dans la poésie espagnole d’après-guerre (1939-1960). Cette présence est attestée non seulement par les relations épistolaires qu’il entretient avec de nombreux écrivains mais aussi par la publication constante de ses poèmes dans les revues de la péninsule et par les échos textuels qu’en laissent percevoir les œuvres de divers poètes. Ainsi, les poètes espagnols d’après-guerre entretiennent-ils un dialogue fécond avec la poésie de celui qu’ils prennent pour l’un de leurs principaux maîtres.