Dans les textes platoniciens, le châtiment physique infligé au coupable par le juge ou législateur est pensé sur le modèle médical : il a pour but de le soigner de son injustice. Or, la douleur corporelle est souvent pensée comme la cause d’un grave désordre de l’âme, si bien que le rôle curatif qu’elle joue dans le cadre d’une punition reste problématique. Nous verrons que c’est peut-être en s’inscrivant dans la chair du coupable et en se donnant à voir qu’il a un rôle bénéfique sur l’âme. L’âme peut alors lire et comprendre ce qu’elle a fait.