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Transferts musicaux et culturels en situation de « médiation hostile ». La musique à programme entre l’Allemagne et la France, 1871-1914

dans CNRS Éditions

Auteur(s) : Ehrhardt, Damien

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-11-16T01:00:00Z
  • Notes
    • Le transfert culturel entre l’Allemagne et la France entre 1871 et 1914 est abordé ici à l’aune du poème symphonique et de la musique à programme. À cette époque, la « médiation hostile » est le vecteur d’un ensemble complexe de transferts musicaux et culturels. Après la guerre franco-prussienne, la Société nationale de musique demeure proche de la Neudeutsche Schule, écoles nationales communément caractérisées par leur tendance à promouvoir une musique instrumentale « sérieuse ». Celle-ci, bien qu’associée à l’espace germanique, est érigée en emblème de la Société nationale de musique, afin d’inciter ses membres à rivaliser avec les compositeurs d’outre-Rhin. Dans un premier temps, la musique à programme est appropriée dans l’esprit de la Neudeutsche Schule. Des mutations s’opèrent après 1878, conduisant progressivement à la généralisation des cas limites de la musique à programme, non seulement dans l’entourage de Debussy, mais aussi autour des disciples de Franck. Le débat sur la musique symphonique en France vers 1900 n’est plus axé sur l’esthétique de la musique instrumentale comme celui apparu dans l’Allemagne des années 1850, mais sur le refus exprimé par Wagner de composer des symphonies après Beethoven. Cette thématique s’explique par le succès des Kapellmeister issus de l’espace germanophone en France, où ils ont largement contribué à diffuser le poème symphonique. Après une appropriation de la musique (instrumentale) allemande, la France est à la recherche d’autres voies, dont celle du debussysme.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nd/4.0/
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