Cet article analyse la portée d’un dispositif participatif, la Table de concertation du Mont-Royal, sur les choix de planification opérés pour ce territoire sensible. Il observe en particulier l’articulation de deux visions contrastées du Mont-Royal, pensé dans son unité de Haut lieu ou fractionné pour répondre aux contraintes de l’action publique. A partir d’une analyse de documents administratifs, de comptes-rendus de réunions et d’entretiens, il s’agit d’observer dans quelle mesure le débat aboutit à la complémentarité ou la mise en concurrence de ces visions. Les résultats de l’analyse montrent que l‘approche gestionnaire, considérant le Mont-Royal comme une juxtaposition d’entités distinctes, l’emporte dans la démarche de planification issue du débat.