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Le corps dans l’observation des mineurs. Le cas des centres d’observation à l’Éducation surveillée entre 1946 et 1956

dans Presses universitaires de Rennes


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2008-12-01T01:00:00Z
  • Notes
    • Les centres d’observation sont pour l’Éducation surveillée, au lendemain de la seconde guerre mondiale, des outils essentiels de connaissance des mineurs confiés par les magistrats. Dans le cadre de cet « ordre disciplinaire », le corps est à la croisée d’un pouvoir qui s’exerce sur lui et de savoirs qui s’y appliquent ; il continue à être un fort marqueur d’identification, de différenciation, voire de stigmatisation des individus. En effet, à partir d’indices corporels, se construit et se consolide un regard sur l’enfance délinquante et inadaptée. Extraordinaire objet de contrôle, de contrainte et de discipline d’une population déviante, le corps est aussi l’instrument privilégié d’un « programme » de normalisation, entendu comme processus de socialisation des adolescents, en termes de santé, d’orientation, de rapport à la production. Dans ce contexte, il est le reflet d’une anthropologie de l’adolescence à cette époque. Quel corps pour quel projet d’intégration à la vie sociale, économique et culturelle, et d’entrée dans la vie adulte ? Porteur d’attente et d’illusion, le corps, réel, représenté, imaginaire, présenté ici à travers l’étude de plusieurs cas de jeunes confiés à des centres d’observation de l’Éducation surveillée, est un enjeu par rapport à la fois à l’institution, aux sciences humaines et aux interactions développées dans ces dispositifs de surveillance, d’éducation et de connaissance, si particuliers historiquement.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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