J’expose et critique l’interprétation reçue de la controverse classique entre William Clifford et William James sur ce qu’est l’éthique de la croyance. Je défends la position de Clifford en soutenant que sa fameuse maxime selon laquelle « on a tort, partout, toujours et qui que l’on soit de croire que ce soit sur la base d’éléments de preuves insuffisants » doit être comprise comme énonçant que toute croyance qui est le produit de la corruption de notre jugement par nos désirs est fautive. J’indique ce qu’il s’ensuit à propos des croyances religieuses en particulier.