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Des Versions au riddim. Comment la reprise est devenue le principe de création musicale en Jamaïque (1967-1985)

dans Association Mélanie Seteun

Auteur(s) : Vendryes, Thomas

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012-05-15T02:00:00Z
  • Notes
    • En 1967, Ruddy Redwood, selector du sound system jamaïcain Supreme Ruler of Sound, passe, sans le savoir, le morceau On the Beach des Paragons amputé de la piste vocale : la première version, instrumentale, est née. Moins de vingt ans plus tard, en 1985, Prince Jammy reçoit le titre de King pour le morceau Under Me Sleng Teng, chanté par Wayne Smith, un des plus grands succès de l’histoire de la musique jamaïcaine. En moins d’un an, Jammy sortira plus de trente morceaux sur le même riddim, Sleng Teng, tandis que ses producteurs concurrents le reprennent plus d’une soixantaine de fois. En 2008, le riddim Sleng Teng dépasse les deux cents reprises. En une génération, de 1967 à 1985, la reprise – apparue sous la forme d’une version instrumentale involontaire –, se retrouve au cœur même de la création musicale en Jamaïque, à travers la distinction entre riddim et tunes, le premier engendrant une multiplicité des secondes. Cette situation est le résultat d’une double évolution – multiplication des versions et émergence du rythme comme fondement de la création musicale –, qui répond à l’usage essentiel de la musique jamaïcaine, la danse ; mais qui apparaît aussi comme le résultat des structures de production de l’industrie musicale jamaïcaine, orientée vers la sortie de singles, par des collaborations musicales sans cesse renouvelées, et, surtout, prenant place dans un contexte de très grande contrainte économique.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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