Depuis ses débuts en tant que réalisateur, l’œuvre de Peter Kosminsky est marquée par une réflexion sur la guerre, que celle-ci soit abordée via le documentaire (The Falklands War : the Untold Story, Yorkshire Television, 1987) ou la fiction (Warriors, BBC One, 1999). The Promise (Channel 4, 2011), qui revient sur l’histoire du conflit israélo-arabe, ne fait pas exception à la règle. Plus qu’une simple série historique cherchant à reconstituer le plus fidèlement possible des événements passés, The Promise éclaire le conflit israélo-palestinien actuel à la lumière de la violence qui a marqué la naissance de l’État hébreu. En ce sens, il livre une lecture critique et éminemment polémique d’un conflit qui semble voué à se poursuivre à l’infini. Mais en suscitant l’empathie du spectateur pour tous les personnages qui incarnent cette grande fresque historique, quelles que soient leurs ambitions politiques, Kosminsky dresse aussi un portrait nuancé et sensible d’une situation géopolitique extrêmement épineuse que l’on ne saurait résoudre à des simplifications manichéennes.