Château fort de l'est de l'Ariège (pays d'Olmes) dominant au sommet d'un piton rocheux ("pog") le village du même nom, daté de la seconde moitié du 13e siècle (état actuel), et doté d'une enceinte pentagonale prolongée en son 5e côté en bout de crête par son donjon et une citerne. Il existait déjà un château (Montségur I), alors en ruines (origine inconnue) lorsqu'en 1204, Pierre-Roger de Mirepoix demanda au seigneur du lieu, Raymond de Péreille, de le relever. Au pied de ce château - aujourd'hui appelé Montségur II par les archéologues - se développa et se blottit un 'castrum' (village fortifié), qui de même abrita la communauté cathare voulant se mettre à l'abri de l'Inquisition, Montségur ayant été élevée capitale de l'Église cathare après la fin de la croisade contre les Albigeois (1208-1229). Après la prise de Montségur par les troupes royales et de l'Église en avril 1244 - et le bûcher qui s'ensuivit, où périrent entre 200 et 225 personnes - le roi confia les clés du château à la famille des Lévis, qui le remania sensiblement (2e moitié du 13e siècle - 1ère moitié du 14e siècle), à l'exemple d'autres forteresses royales des Corbières de la même époque. Ce château (Montségur III) abrita une garnison jusqu'au 17e siècle, avant d'être laissé à l'abandon. Au pied de l'actuel château se trouvent encore des vestiges du château cathare (ainsi que de l'ancien village de Montségur)
