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A Khwārazmian Saint in the Golden Horde: Közlük Ata (Gözlī Ata) and the Social Vectors of Islamisation

dans Presses Universitaires de Provence

Auteur(s) : DeWeese, Devin

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2018-11-09T01:00:00Z
  • Notes
    • Résumé : Un saint khwārazmien dans la Horde d’Or: Közlük Ata (Gözlī Ata)et les vecteurs sociaux de l’islamisation.La théorie selon laquelle les shaykhs et les communautés soufis jouèrent un rôle dans l’islamisation des khanats mongols aux xiiie et xvie siècles est fondée sur l’idée reçue que les soufis prêchèrent l’islam aux nomades (tout en simplifiant la doctrine) et qu’ils furent populaires auprès d’eux du fait qu’ils ressemblaient aux « saints » (shamans) révérés des Turcs et des Mongols païens. Des sources, produites dans les ulus des successeurs d’Hülegü et de Chagatay, montrent que le véritable rôle des soufis dans l’islamisation à cette époque ne peut se comprendre que dans le cadre social particulier où ils s’inscrivaient. Ainsi, les soufis œuvrèrent à l’établissement de relations entre leurs communautés, souvent organisées de manière héréditaire, et les communautés nomades, dont les structures sociales traditionnelles avaient été détruites par la réorganisation militaire mongole et par une migration forcée loin de leurs terres d’origine, vers des aires de pâtures plus restreintes, où vivaient également de nombreuses populations sédentaires. Ces relations sociales incluaient des alliances matrimoniales ainsi que des liens personnels exprimés en des termes de maître à disciple. Former de tels liens au niveau communautaire, avec des groupes ou des personnes prêts à vénérer un shaykh soufi sans pour autant se soumettre au mode de vie rigoureux et exigeant des disciples soufis, était considéré comme légitime depuis les œuvres d’auteurs soufis importants des xiie et xiiie siècles, liés à la tradition Suhravardī. Dans le cas de la Horde d’Or, bien que les sources soient moins nombreuses, on peut également démontrer que la création de relations sociales entre shaykhs soufis et communautés nomades joua un rôle important dans le processus d’islamisation. Cette étude réunit des sources concernant un saint nommé Gözlī Ata, ou Közlük Ata ; ces sources sont issues à la fois de la tradition orale transmise par l’une des « tribus saintes » des Türkmens qui se proclame descendre de Gözlī Ata, et d’un corpus d’écrits disparates datés des xvie et xviie siècles. L’auteur s’intéresse au cas de Gözlī Ata en tant qu’exemple de l’héritage social de l’islamisation, et nous éclaire, en outre, sur l’importance du Khwārazm à la fois comme « base régionale » pour les soufis actifs parmi les nomades de la Horde d’Or, et comme une fenêtre sur les processus d’islamisation au cœur de la steppe.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/
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