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Livre

Au bon coeur des inconnus : les enfants abandonnés, de l'Antiquité à la Renaissance

Résumé

L'auteur s'est penché sur le droit civil et le droit canon, sur les pièces de procès, sur les archives d'hospices, et a découvert ce qui de l'Antiquité à la Renaissance fut une constante de la vie domestique : l'abandon d'un enfant pour permettre à sa famille de survivre. Il étudie ici ce phénomène, couramment admis et contrôlé par les autorités civiles et religieuses.


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 1993
  • Notes
    • Contient un choix de textes et documents
    • Bibliogr. p. 497-506. Index
  • Langues
    • Français
    • , traduit de : Anglais
  • Description matérielle
    • 516 p.-[16] p. de pl. ; 23 cm
  • Collections
  • Titre(s) en relation
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-07-072739-4
  • Indice
    • 940.4 Économie et société de l'Europe
  • Quatrième de couverture
    • L'idée d'une étude sur les enfants abandonnés au Moyen Age a quelque chose, à première vue, de marginal et de périphérique. De paradoxal, même, puisque, apparemment, la diffusion du christianisme aurait dû mettre fin à l'«exposition» des enfants, qui fait partie de la litanie classique des dépravations romaines.

      Pourtant, à suivre John Boswell dans son enquête presque policière, dans sa descente aux enfers d'une société de pauvreté, on s'aperçoit que ce thème, si présent dans l'imaginaire occidental, de Moïse à Tom Jones et Figaro, repose sur une réalité fondamentale aux sociétés prémodernes. Par sa massivité, d'abord, puisque, au XVIIIe siècle encore, les rares données sûres indiquent, à Paris comme à Florence ou Toulouse, jusqu'à trente pour cent d'abandons connus par rapport aux seules naissances enregistrées. Par l'ampleur aussi des problèmes sur lesquels débouche le phénomène : les arcanes de la vie familiale et les mille raisons d'abandonner ses enfants, depuis celles qu'inspire le respect du lignage à celles qu'imposent la misère ou le lucre : les tâtonnements de la démographie sans statistiques ; l'immensité des sources littéraires et théologiques et, pour finir - autre surprise de cette plongée pionnière -, l'effet pervers du développement des institutions de charité chrétiennes, hospices et Enfants trouvés.

      Car, de la fin de l'Empire romain jusqu'au XIIIe siècle, on s'aperçoit que l'abundon des enfants a été un régulateur pathétique, mais doux, du développement démographique et des mécanismes secrets de la famille européenne. A partir de là, le règlement par l'Eglise de la vie domestique en a fait, en dispensant les inconnus de leur bon cœur, une technique de mise au rebut et un instrument tragique d'exclusion sans recours.


  • Origine de la notice:
    • FR-751131015 ;
    • BPI
  • Disponible - 940.4 BOS

    Niveau 2 - Histoire