Viêt-nam... Il n'est personne que ce pays laisse indifférent, tant son histoire plus que millénaire est riche de culture. Plus près de nous, le siècle de «vie commune» entre la France et sa colonie indochinoise a laissé des traces durables. Ceux qui y vécurent alors ont gardé des souvenirs vivaces tandis que les clichés véhiculés à cette époque ont fait rêver bien plus de monde encore («Saïgon, perle de l'Extrême-Orient» la route mandarine. «Ma Tonkinoise»...).

A la colonisation française ont succédé deux guerres cruelles qui ont laissé de douloureux souvenirs aussi bien chez ceux qui en revinrent que chez ceux qui s'y opposèrent. Enfin, l'établissement d'un régime communiste a provoqué l'exil de centaines de milliers de réfugiés de la mer, établis maintenant partout dans le monde.

Depuis peu, le Viêt-nam a rouvert ses frontières aux étrangers : hommes d'affaires, entrepreneurs, coopérants, personnel d'ONG. Mode ou fascination ? De nombreux voyageurs s'y rendent, toujours passionnés par ce petit pays, terre de paradoxes. En effet, vainqueurs à de multiples reprises de leur puissant voisin chinois, les Vietnamiens lui ont emprunté bien des modes de vie et de pensée. Vainqueurs de l'«impérialisme américain», les Vietnamiens ne jurent que par le dollar, devenu de fait la deuxième monnaie utilisée. Vainqueur des Français, le Viêt-nam organise à Hanoï, en novembre 1997 le septième sommet de la francophonie, alors qu'un Vietnamien sur mille tout au plus comprend ou apprend le français.