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Premiers combats pour la langue occitane : manifestes linguistiques occitans XVIe-XVIIe siècles


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2001
  • Notes
    • Textes en occitan avec trad. française en regard
  • Langues
    • Français, Occitan (XXème siècle), provençal
  • Description matérielle
    • 192 p. ; 20 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Genre
  • ISBN
    • 2-84394-447-3
  • Indice
    • 849(082) Littérature occitane. Anthologies, citations
  • Quatrième de couverture
    • A la fin du XVe siècle en Pays d'Oc, le français est progressivement substitué à la langue du lieu. Fonctionnaires, parlements de justice, notaires, institutions éducatives, etc. assurent cette francisation. Le 15 août 1539, l'ordonnance royale de Villers-Cotterêts officialise son emploi au détriment du latin et de l'occitan. L'écrit d'expression occitane est désormais cantonné dans des registres considérés comme subalternes. Privé de toute reconnaissance politique, administrative et sociale, le prestige de l'occitan décroît rapidement au point d'être perçu par les «méridionaux» eux-mêmes comme une «sous-langue» - c'est alors que le concept dépréciatif de «patois», propre à la France, fait son apparition -, comme un obstacle à l'ascension sociale, un frein à la réussite et à la modernité.

      Contre ce schéma imposé par le pouvoir royal, relayé sur place par les élites locales, quelques voix s'élèvent. Cette conscience linguistique occitane n'est incarnée ni par des hommes politiques ni par des gens d'Eglise, mais par des hommes de lettres. Les «textes-manifestes» de la seconde moitié du XVIe à la fin du XVIIe siècle rassemblés ici fonctionnent comme une «défense» en bonne et due forme de la langue, victime d'un processus de marginalisation et de déconsidération sociale. Le modèle en est souvent fourni par le texte de Du Bellay, Deffence et Illustration de la Langue Françoyse, publié en 1549 pour affirmer la valeur du français face aux langues anciennes, grec et latin. L'ennemi est ici bien sûr le français qui représente une menace pour l'occitan. Dans ce conflit et face à l'injustice faite à leur culture, ces écrivains d'Oc développent un arsenal idéologique - ne négligeant ni l'humour ni la moquerie - fondé sur des idées qui circulent alors un peu partout en Europe.

      A lire ces textes fondateurs, on constate que le Félibrige et l'occitanisme des XIXe et XXe siècles n'ont rien inventé. Certains arguments se retrouvent parfois tels quels dans des pamphlets chargés de défendre telle ou telle langue menacée d'Europe ou du monde, «petite» ou «grande»...


  • Origine de la notice:
    • BPI
  • Disponible - 849(082) PRE

    Niveau 3 - Langues et littératures