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Livre

Terreur et poésie

Résumé

Etude sur la portée politique de la poésie au XXe siècle, dans la lecture par Heidegger de l'oeuvre de Hölderlin et dans celle de Mandelstam par Celan.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2004
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 143 p. ; 22 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-7186-0621-5
  • Indice
    • 130 Anthropologie philosophique
  • Quatrième de couverture
    • Ce livre interroge deux des promesses politiques dont l'écoute de la poésie s'est trouvée investie au siècle dernier. Son fil conducteur est double. Il est d'abord orienté par la confrontation critique de deux lectures de la poésie : celle que fait Heidegger des hymnes de Hölderlin et celle que fait Paul Celan de Mandelstamm. Dans chacune de ces deux figures, l'écoute de la poésie est pensée à partir de son adresse : pour Heidegger, c'est le peuple que la poésie est censée venir sauver ; pour Celan, c'est l'interlocuteur providentiel qu'elle vient secourir. Dans le premier cas, cette pensée est chargée d'ambiguités et de présupposés sur la langue, le destin, le peuple que le présent essai entreprend de déconstruire. Dans le second cas, elle met au premier plan de la relation entre le poète et son lecteur l'attention - une attention dont il s'agit ainsi de penser la portée éthique et politique. Promesse de salut, promesse de secours sont alors présentées comme deux façons radicalement opposées de penser la situation de la poésie face à la terreur politique.

      Soumettre d'abord l'analyse du philosophique à la rigueur de la preuve, aux chaînes de la conséquence, aux contraintes internes du système : articuler, premier signe de pertinence, en effet. Ne plus méconnaître ce que la philosophie voulait laisser tomber ou réduire, sous le nom d'effets, à son dehors ou à son dessous (effets «formels» - «vêtements» ou «voiles» du discours - «institutionnels», «politiques», «pulsionnels», etc.) : en opérant autrement, sans elle ou contre elle, interpréter la philosophie en effet.

      Déterminer la spécificité de l'après-coup philosophique - le retard, la répétition, la représentation, la réaction, la réflexion qui rapportent la philosophie à ce qu'elle entend néanmoins nommer, constituer, s'approprier comme ses propres objets (autres «discours», «savoirs», «pratiques», «histoires», etc.) assignés à résidence régionale : délimiter la philosophie en effet.

      Ne plus prétendre à la neutralité transparente et arbitrale, tenir compte de l'efficace philosophique, et de ses armes, instruments et stratagèmes, intervenir de façon pratique et critique : faire travailler la philosophie en effet.

      L'effet en question ne se laisse donc plus dominer ici par ce que la philosophie arraisonne sous ce nom : produit simplement second d'une cause première ou dernière, apparence dérivée ou inconsistante d'une essence. Il n'y a plus, soumis d'avance à la décision philosophique, un sens, voire une polysémie de l'effet.


  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 130 CRE

    Niveau 2 - Philosophie