par Colonna, Vincent
Tristram
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Disponible - 81-4 COL
Niveau 3 - Langues et littératures
par Colonna, Vincent
Tristram
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Disponible - 81-4 COL
Niveau 3 - Langues et littératures
Généalogie d'un art littéraire né dans l'Antiquité, l'autofiction, incarné au fil des époques dans des oeuvres apparemment aussi dissemblables que celles de Dante, Rabelais, Rousseau, Balzac, H. Miller, W. Gombrowicz, P. Roth... Loin de l'autobiographie et du roman personnel, l'autofiction se décline comme un genre fondé sur la personnalité et sublimant l'expérience de l'auteur.
Il y a plusieurs façons de traverser la littérature, un voyage toujours riche en surprises. Ici, on chemine sur la piste de «l'affabulation de soi» qui semble attachée à la fiction comme son secret et son désir le plus inavoué.
Chemin faisant, il apparaît qu'au IIe siècle après J.C., à l'époque où naît le genre du roman, un écrivain nommé Lucien de Samosate invente les premières formes d'auto-fabulations, qui donneront naissance à d'éminentes traditions littéraires :
La recherche de la gloire - aussi vieille que la littérature - et le mécanisme de la création ont convergé pour constituer la «fabulation de soi» en tentation permanente pour la fiction. Inquiet de ce lien, Platon l'avait dénoncé en son temps. Mais de Pétrarque à Céline, Gombrowicz, Philip Roth ou même Michel Leiris, les écrivains l'ont recherché et cultivé, à travers ces traditions dont on a négligé la profonde complicité.
La généalogie de cet art de la mythomanie littéraire, né dans l'Antiquité et remis en lumière de manière partielle et ambiguë avec l'autofiction, restait à entreprendre. Ne pressens-tu pas, lecteur, que la puissance de la fiction recèle encore des émotions inédites ? Que cet art universel n'a pas donné tous ses fruits ?
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Niveau 3 - Langues et littératures