Depuis vingt ans, les consommations d'aciers ont doublé dans les économies de marché, alors que beaucoup considèrent encore l'acier comme un «vieux matériau» ! Le paysage mondial a connu des bouleversements majeurs, sans qu'aucun de ceux-ci n'ait été prévu. Sur une longue période, un déplacement géographique massif des consommations s'est produit. Les corrélations apparemment les mieux établies sont remises en question, notamment entre intensités d'aciers et niveaux de développement.

La compréhension de ces transformations impose de dépasser l'analyse qui fait de ce dernier paramètre le déterminant unique.

À côté des facteurs économiques, il faut prendre pleinement en compte les facteurs historiques et les facteurs techniques (utilisations spécifiques d'aciers par les bâtiments, automobiles et autres biens industriels). Il ne faut pas oublier non plus les spécificités locales. Enfin, on ne peut se passer d'une approche sectorielle.

Quelles sont les tendances actuelles des intensités mondiales d'aciers ? Sont-elles si différentes d'une grande zone économique à une autre ? Y a-t-il un mouvement de convergence entre elles ? de stabilisation ? ou le contraire ? Et bien entendu, quels sont les déterminants essentiels de ces évolutions ? Au-delà de la projection quantitative des tendances récentes, la réponse à ces questions permet d'envisager pour l'avenir, les incertitudes majeures qui doivent tenir en alerte les décideurs.