Les bombardements serbes sur la Vieille Ville de Dubrovnik
La protection internationale des biens culturels
Clémentine Bories
Cedin Paris X
Préface
11
Introduction
§ 1. Les dommages causés aux édifices de la Vieille Ville de
Dubrovnik
15
§ 2. Les différents visages de la protection internationale des
biens culturels de Dubrovnik
17
Des relations internationales culturelles à la fois bilatérales et
multilatérales
17
Des mécanismes internationaux de protection des biens culturels
à la fois permanents et spécifiques aux périodes de conflits armés
18
§ 3. Les enjeux de la protection de la Vieille Ville de Dubrovnik
20
Première Partie
La relative impuissance des mécanismes conventionnels
en matière de prévention des bombardements
Chapitre premier
Les limites de la protection juridique spécifique aux conflits armés
La Convention de La Haye de 1954, principale source de la
protection internationale des biens culturels en cas de conflit
armé
27
L'applicabilité des dispositions de la Convention de La Haye en
l'espèce
31
Section I - Les mesures préventives adoptées en temps de paix en
vertu de la Convention de La Haye
33
A. La protection de la Vieille Ville de Dubrovnik par le régime
général de la Convention de 195434
1. La Vieille Ville de Dubrovnik, un bien culturel protégé par
la Convention de 195434
2. L'obligation de sauvegarde35
2.1. La sauvegarde des biens culturels de la Vieille Ville de
Dubrovnik
36
2.2. Les mesures de sauvegarde : des mesures d'intimidation ?
38
B. La non applicabilité du régime spécial à la Vieille Ville de
Dubrovnik39
1. Le régime des biens culturels sous protection spéciale39
1.1. La protection spéciale de la Convention de La Haye
39
1.2. La portée de la protection spéciale
40
2. Motifs possibles à l'absence de protection spéciale pour la
Vieille Ville de Dubrovnik41
2.1. La «distance suffisante» par rapport aux grands
centres industriels et aux objectifs militaires importants
41
2.2. Les effets de l'inscription de la Vieille Ville sur la Liste
du patrimoine mondial
42
Section II - Les violations de la Convention de La Haye lors de la
guerre
44
A. L'obligation de respect mise à mal44
1. L'obligation de respect et les bombardements par la J.N.A.
de la Vieille Ville de Dubrovnik45
1.1. L'obligation de respect dans la Convention de La Haye
45
1.2. La question de la violation de l'obligation de respect
46
2. L'exception pour nécessités militaires48
2.1. Les «nécessités militaires impératives» dans le droit
international conventionnel
48
2.2. La question de l'invocabilité de l'exception en l'espèce
50
B. L'impossible mise en oeuvre de la procédure de contrôle de
l'exécution de la Convention de La Haye52
1. La procédure prévue par la Convention de La Haye et son
Règlement d'exécution52
1.1. Les acteurs du contrôle
52
1.2. L'Etat, initiateur de la procédure de contrôle
54
2. Une procédure inadaptée au contexte des bombardements
sur la Vieille Ville de Dubrovnik56
2.1. La pratique internationale avant le conflit yougoslave
56
2.2. La non application de la procédure face aux
bombardements de la Vieille Ville de Dubrovnik
57
Chapitre Second
L'insuffisance de la protection additionnelle de la Convention
du patrimoine mondial pour empêcher les bombardements
Une protection internationalisée pour les biens du patrimoine
mondial
61
Une protection institutionnalisée pour les biens du patrimoine
mondial
63
L'applicabilité de la Convention du patrimoine mondial aux
pilonnages de la Vieille Ville de Dubrovnik
64
Section I - Une protection supplémentaire pour des biens d'une
«valeur universelle exceptionnelle»
65
A. La Vieille Ville de Dubrovnik, bien culturel du patrimoine
mondial66
1. La Liste du patrimoine mondial66
1.1. L'identification du patrimoine culturel mondial
66
1.2. La protection des biens du patrimoine mondial par la
Convention de Paris
68
2. L'inscription de la Vieille Ville de Dubrovnik sur la Liste du
patrimoine mondial (1979)69
2.1. La R.S.F.Y. et la protection des biens culturels avant
1979
69
2.2. La décision d'inscription de la Vieille Ville de
Dubrovnik sur la Liste du patrimoine mondial
70
B. Une protection renforcée lors des bombardements71
1. L'inscription au patrimoine mondial en péril71
1.1. La Liste du patrimoine mondial en péril
72
1.2. L'inscription d'urgence de la Vieille Ville de Dubrovnik
(décembre 1991)
73
2. L'obligation d'assistance et ses possibles applications en
matière de prévention des bombardements74
2.1. Aux origines de l'obligation d'assistance : la notion de
patrimoine mondial
75
2.2. La portée de l'obligation d'assistance et son
application à la Vieille Ville de Dubrovnik
75
Section II - Un dispositif conventionnel dual pour la protection des
biens culturels : complémentarité ou perte d'efficacité ?
77
A. L'éclatement des sources78
1. Deux textes, deux logiques78
1.1. Des problématiques divergentes mais complémentaires
78
1.2. Des sources de valeur normative différente
79
2. Vers un régime unique de protection des biens culturels ?80
2.1. A la recherche d'une meilleure articulation des deux
conventions
81
2.2. De l'émergence d'un corpus iuris de droit international
en matière de protection des biens culturels
immeubles ?
82
B. Le rapprochement des deux systèmes conventionnels par le
Deuxième Protocole à la Convention de La Haye (26 mars 1999)83
1. La mise en place d'une protection renforcée84
2. L'institutionnalisation de la protection des biens culturels en
cas de conflit armé85
Seconde Partie
Les précieuses interventions de la société internationale
au secours des biens culturels
de la Vieille Ville de Dubrovnik
Chapitre Premier
Une collaboration efficace d'acteurs nationaux et internationaux
pour la reconstruction de la Vieille Ville de Dubrovnik
Les campagnes internationales menées par l'Unesco pour la
protection du patrimoine culturel
93
La participation décisive d'acteurs privés à la reconstruction de
la Vieille Ville de Dubrovnik
95
Section I - Une assistance internationale fondamentale : vers une
protection internationalisée des biens culturels ?
96
A. L'Unesco : l'impulsion et l'encadrement de la reconstruction par
une organisation internationale universelle97
1. L'intervention de l'Unesco et l'élaboration du Plan d'action
pour la Vieille Ville de Dubrovnik97
1.1. L'évaluation des besoins
97
1.2. Le Plan d'action pour la Vieille Ville de Dubrovnik
100
2. A la recherche des fondements juridiques de l'intervention
de l'Unesco103
2.1. La question de la compétence de l'Unesco
103
2.2. La question de la nature de la campagne internationale
105
B. Les acteurs privés : un embryon de société civile internationale
au service de la protection des biens culturels106
1. La participation de personnes privées à la reconstruction107
1.1. Les financements privés
107
1.2. Les autres formes d'assistance
108
2. La naissance d'une société civile internationale en matière
de protection des biens culturels109
2.1. Quelle signification juridique pour cette manifestation
spontanée d'une solidarité transnationale ?
109
2.2. Un patrimoine de l'humanité ?
112
Section II - Le rôle central des acteurs croates : l'Etat de situation
des biens au coeur du système de protection
113
A. L'Etat et les institutions publiques croates, clefs de voûte de la
reconstruction114
1. Le dispositif croate au service de la reconstruction114
1.1. Les organismes publics croates compétents
114
1.2. La Commission consultative d'experts pour la
réhabilitation de Dubrovnik
116
2. Les autorités croates, collaboratrices de l'Unesco117
2.1. Des autorités croates sous le contrôle de l'Unesco
118
2.2. Le rôle de la Commission nationale croate pour
l'Unesco
119
B. Les autorités croates, actrices nécessairement centrales de la
protection des biens culturels119
1. L'impossible développement de l'internationalisation de la
protection des biens culturels120
1.1. L'impossible conciliation entre patrimoine commun de
l'humanité et bien immobilier
120
1.2. L'impossible conciliation entre patrimoine commun de
l'humanité et droit de la protection internationale des
biens culturels
121
2. Le patrimoine culturel est un patrimoine historique121
2.1. Des biens historiques
122
2.2. Culture et identité
123
Chapitre Second
La prudence du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie
dans la répression des dommages à la Vieille
Ville de Dubrovnik
Le rôle croissant de la justice internationale pénale en matière
de protection des biens culturels
127
Les bombardements de Dubrovnik et la compétence du T.P.I.Y.
en matière de dommages aux biens culturels
130
Section I - L'adoption par le T.P.I.Y. des solutions morcelées du
ius in bello
131
A. La protection directe des édifices culturels de la Vieille Ville de
Dubrovnik132
1. La destruction intentionnelle d'un bien culturel, un crime de
guerre132
1.1. Une protection par nature spécifique
133
1.2. Une protection à objet limité
134
2. La délicate prise en compte des particularités de la Vieille
Ville parmi les biens culturels135
2.1. Le quasi silence des actes d'accusation sur les
spécificités de la Vieille Ville
135
2.2. Vers une reconnaissance timide par le Tribunal du
caractère culturel de la Vieille Ville dans son ensemble
139
B. Le dispositif additionnel de la protection générale dévolue à
l'ensemble des biens civils141
1. La relative inadaptation de la protection indirecte à la Vieille
Ville142
1.1. Les édifices de la Vieille Ville sujets à la protection
dévolue aux biens civils
142
1.2. La complémentarité des incriminations : un atout pour
la protection internationale pénale des biens culturels
144
2. La portée limitée du recours additionnel à la protection
indirecte146
2.1. Les rares conséquences pratiques du morcellement de
la qualification
146
2.2. L'incrimination au titre de la protection indirecte,
simple soupape de sécurité ?
147
Section II - La prudence du T.P.I.Y. face aux enjeux de la
protection de la Vieille Ville Dubrovnik
149
A. La nécessité de prendre en compte les enjeux identitaires tout en
évitant l'écueil des passions nationalistes149
1. La très improbable idée de génocide culturel150
1.1. L'intention manifeste d'atteindre l'ennemi au travers
de sa culture
151
1.2. L'impossible qualification des pilonnages de la Vieille
Ville de «génocide culturel»
153
2. A la recherche d'une qualification plus raisonnable156
2.1. Les pilonnages de la Vieille Ville de Dubrovnik et la
politique plus vaste de nettoyage ethnique
156
2.2. L'atteinte aux biens culturels : une persécution à
l'encontre du peuple croate
157
B. La nécessité de préserver les valeurs humaines tout en se fondant
sur des preuves solides164
1. Les pilonnages de la Vieille Ville de Dubrovnik, une atteinte
aux valeurs humaines164
1.1. La protection des valeurs humaines entre droit
humanitaire et droits de l'homme
165
1.2. Le droit du groupe à la protection internationale de ses
biens culturels historiques
167
2. Les difficultés de la preuve à l'origine de la sanction
mesurée des bombardements de la Vieille Ville de
Dubrovnik ?170
2.1. L'affaire Strugar : une condamnation centrée sur les
caractéristiques les plus visibles des pilonnages
170
2.2. La difficile identification des responsables des
pilonnages
173
Quelques remarques conclusives
sur l'état de la protection internationale
des biens culturels
Annexes
181
Bibliographie
217