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Livre

Vichy dans la "Solution finale" : histoire du Commissariat général aux questions juives, 1941-1944

Résumé

Se fondant sur une exploitation minutieuse de toutes les archives publiques disponibles, ayant mis au jour une série de fonds inédits et découvert plusieurs archives familiales (dont l'exceptionnel fonds Xavier Vallat), L. Joly renouvelle l'analyse de la politique antisémite du régime de Vichy, en particulier à travers le parcours de 180 cadres du Commissariat général aux questions juives.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • impr. 2006
  • Autre(s) forme(s) de titre
  • Notes
    • En appendice, choix de documents
    • Bibliogr. p. 929-988. Notes bibliogr. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (1014 p.) : ill., couv. ill. ; 24 cm
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-246-63841-0
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Laurent Joly renouvelle profondément l'histoire de la politique anti-juive de Vichy et de l'administration qui en fut l'instrument principal : le commissariat général aux Questions juives (CGQJ), créé par l'amiral Darlan en mars 1941, à la demande des autorités allemandes.

      S'appuyant sur une connaissance impressionnante des archives et sur la découverte de nombreux fonds inédits, l'auteur reconsidère les grandes étapes de l'antisémitisme vichyssois, du statut d'octobre 1940 à la tentative de dénaturalisation collective de 1943, en passant par la déferlante législative de 1941 et les rafles de l'été 1942. Il offre ainsi au lecteur un éclairage capital sur les processus de décision qui ont conduit à la déportation de plus de 75 000 juifs de France vers les camps de la mort.

      Tout au long de l'ouvrage, Laurent Joly expose avec finesse la position ambiguë du CGQJ : après avoir tenu un rôle prépondérant dans l'élaboration d'une législation antijuive implacable visant en premier lieu les «juifs français», cette administration d'exception se voit progressivement marginalisée par le gouvernement de Vichy. Ce dernier s'efforce d'orienter son action répressive vers les «juifs étrangers» et, sous la houlette de Pierre Laval et de son secrétaire général à la police René Bousquet, négocie directement leur déportation avec les dirigeants nazis. Un sordide jeu à trois s'instaure dès lors entre les autorités allemandes, le gouvernement français s'appuyant sur son administration traditionnelle et le CGQJ, chacun étant mû par une logique antisémite propre.

      Analysant le profil sociologique, la mentalité et les méthodes de travail des quelque 2 500 agents salariés par le commissariat général aux Questions juives entre 1941 et 1944, Laurent Joly montre au final tout le poids des enjeux bureaucratiques et des rivalités institutionnelles sur le sort de milliers d'innocents.


  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 944-86 JOL

    Niveau 2 - Histoire