Le présent volume s'inscrit dans le prolongement de l'ouvrage précédent Architecture coloniale et patrimoine: l'expérience française, publié en 2005 par l'Institut national du patrimoine et le ministère de la Culture et de la Communication. Il souligne, par ailleurs, l'intérêt croissant des études sur l'histoire de l'architecture de la période coloniale européenne, incluse désormais dans une perspective mondiale qui favorise les approches historiques comparatives. L'étendue des territoires couverts et les problèmes méthodologiques rencontrés obligent à la modestie. Les multiples sources dispersées sont peu accessibles et l'état de la recherche en ce domaine est encore lacunaire. C'est la raison pour laquelle l'Institut national du patrimoine et l'Institut national d'histoire de l'art, avec la Direction de l'architecture et du patrimoine, se sont associés pour établir un essai de bibliographie générale qui occupe une large place dans cet ouvrage. La publication traite, dans sa seconde partie, de l'appropriation et de la mise en valeur de ce patrimoine spécifique. Il faut souligner ici l'action positive de l'Unesco dans ce domaine. Avec le recul nécessaire, cette institution internationale développe le concept de «bien commun» ou de «patrimoine partagé», revendiquant ainsi une filiation après un temps de travail de la mémoire absolument nécessaire et salutaire, si l'on en croit la vive sensibilité qui s'exprime encore dès que l'on aborde les questions qui relèvent du temps de la colonisation.