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1885 : le tournant colonial de la République : Jules Ferry contre Georges Clemenceau, et autres affrontements parlementaires sur la conquête coloniale

Résumé

En 1885, les débats parlementaires concernant le vote de crédits pour la poursuite de la conquête coloniale de Madagascar et du Tonkin sont houleux. L'opposition est vive entre le parti colonial défendant le principe de colonisation républicaine (J. Ferry) et les anticoloniaux défendant les droits de l'homme (G. Clemenceau). Vainqueur, le parti colonial occulte ce débat pendant la colonisation.


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2007
  • Notes
    • Bibliogr.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 166 p. ; 19 x 13 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-7071-4937-4
  • Indice
    • 944-735 Politique coloniale de la France contemporaine (Empire)
  • Quatrième de couverture
    • 1885 : le tournant colonial de la République

      Jules Ferry contre Georges Clemenceau, et autres affrontements parlementaires sur la conquête coloniale

      Lors du débat public des années 2000 en France sur la question coloniale, on a souvent oublié que la République n'a jamais été vraiment unanime sur ce sujet. Ainsi, en 1885, quand certains républicains ont repris à leur compte l'idée monarchique de conquêtes coloniales, cela a donné lieu à des affrontements passionnés à la Chambre des députés, à l'issue desquels le projet colonial ne s'est imposé que de justesse.

      D'où l'intérêt majeur aujourd'hui de relire les formidables débats parlementaires de juillet et décembre 1885, lors du vote de crédits pour la poursuite de la conquête de Madagascar et de l'Indochine. L'historien Gilles Manceron en propose ici une sélection raisonnée, assortie d'une introduction les remettant en perspective. Quand Jules Ferry défend l'idée d'une « colonisation républicaine » au nom du droit des « races supérieures vis-à-vis des races inférieures », Jules Maigne, un vieux républicain de 1848, lui réplique : « Vous osez dire cela dans le pays où ont été proclamés les droits de l'homme ! » Et Georges Clemenceau : « Je ne comprends pas que nous n'ayons pas été unanimes ici à nous lever d'un seul bond pour protester violemment contre vos paroles ! »

      Le « parti colonial » a tout fait par la suite pour faire oublier ce débat fondamental de 1885. C'est sur cette occultation qu'a pu se développer pendant trois quarts de siècle une politique coloniale républicaine faisant fi des droits de l'homme - et dont l'héritage fait retour aujourd'hui.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 944-735 MAN

    Niveau 2 - Histoire