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Jacob-Nicolas Moreau, le dernier des légistes : une défense de la constitution monarchique au siècle des Lumières

Résumé

Issue d'une thèse, cette étude met en lumière l'action de J.-N. Moreau. Fervent défenseur de la monarchie absolue, il est convaincu de la nécessité de lui concilier l'opinion publique. Dans cette perspective, il rassemble des archives et développe une oeuvre écrite de grande ampleur. Celle-ci vise surtout à décrire et à défendre la Constitution qui régit le royaume de France.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • DL 2009
  • Notes
    • En appendice, clichés du "Catalogue des ouvrages de Moreau dressé par lui-même"
    • Bibliogr. p. 521-565. Index
    • Bibliogr. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (XII-592 p.) : 1 portr. ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-275-03458-4
  • Indice
    • 944-63 Vie politique de la France moderne
  • Quatrième de couverture
    • Bibliothèque de droit public

      Tome 262

      Face à l'impressionnante offensive des philosophes des Lumières, face aux multiples revendications des parlements, peu de voix se font entendre pour soutenir la cause de la monarchie. Poursuivant la lignée des légistes, Jacob-Nicolas Moreau (1717-1803) consacre toute son oeuvre de publiciste à défendre les droits de la Couronne.

      Tour à tour avocat au parlement de Paris, député à la cour des comptes de Provence, bibliothécaire de Marie-Antoinette, premier conseiller du comte de Provence, historiographe de France et directeur du Cabinet des chartes, il dispose d'une place de choix pour observer le fonctionnement du régime. Son discours encouragé par la monarchie dessine la conception qu'elle se fait d'elle-même, associant à la fois le legs de la pensée absolutiste classique et les évolutions propres au XVIIIe siècle. Formulant la constitution du royaume de France, la pensée de Moreau représente un point d'achèvement de la doctrine monarchiste avant la Révolution. À plus longue échéance, elle n'a pu rester sans incidence sur les trois futurs rois qui ont bénéficié de son enseignement : Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

      Cette oeuvre est celle d'un « antiphilosophe », une catégorie d'auteurs n'appartenant pas moins aux Lumières que ses adversaires. Moreau s'empare avec vigueur des problématiques et des concepts de son temps pour plaider sa cause devant l'opinion publique, pour tenter de concilier monarchie absolue et État de droit.


  • Tables des matières
      • Jacob-Nicolas Moreau le dernier des légistes

      • Une défense de la constitution monarchique au siècle des lumières

      • Blandine Hervouët

      • L.G.D.J

      • PréfaceV
      • RemerciementsIX
      • Liste des acronymesXI
      • SommaireXIII
      • Introduction1
      • Premiere partie
        La défense du dernier des légistes
      • Titre 1. Comment sauver la monarchie ?31
      • Chapitre 1. Reconnaître le tribunal de l'opinion33
      • Section 1. La confrontation à un espace public redefini35
      • Sous-section 1. Une politique de contestation systématique36
      • § 1. L'entrée en scène de l'opinion publique36
      • § 2. L'acte de naissance d'une action parlementaire concertée41
      • Sous-section 2. Le « mystère du roi » a vécu44
      • § 1. Le traditionnel mystère du roi44
      • § 2. L'opinion publique : un tribunal à convaincre46
      • Section 2. L'appel du roi au tribunal de l'opinion publique51
      • Sous-section 1. La monarchie doit toujours agir conformement à la loi52
      • § 1. Le roi et la loi : l'union invincible52
      • § 2. Le Cabinet des chartes : un fonds de références63
      • Sous-section 2. La monarchie doit sortir de son silence73
      • § 1. Se concilier la faveur du public74
      • § 2. Investir le nouvel espace public : salons, clubs et journaux79
      • Chapitre 2. Faire entendre la voix de la monarchie : les causes défendues par l'avocat du roi89
      • Section 1. Soutenir les initiatives diplomatiques face aux attaques exterieures89
      • Sous-section 1. Contre les Anglais lors de la guerre de Sept ans90
      • § 1. L'Observateur hollandois participe à la propagande nationale90
      • § 2. La contribution du légiste : la notion de guerre juste96
      • § 3. L'audience de l'Observateur hollandois108
      • Sous-section 2. Contre le pape dans la revendication d'Avignon et du comtat Venaissin111
      • § 1. Une plume réceptive aux prétentions gouvernementales112
      • § 2. Le gallicanisme de Moreau119
      • Section 2. Lutter contre les « systèmes », véritables ennemis de l'interieur127
      • Sous-section 1. La dénonciation des systèmes subversifs127
      • § 1. Les Lumières tournées en dérision127
      • § 2. Le système parlementaire révélé138
      • Sous-section 2. La réhabilitation historique de la monarchie148
      • § 1. La fresque historique d'un légiste149
      • § 2. L'érudition au service du débat politique162
      • Titre 2. Comment justifier la monarchie ?175
      • Chapitre 1. La monarchie est justifiée dans ses fondements : existence d'une constitution séculaire179
      • Section 1. La constitution monarchique : une réalité attestée par l'histoire179
      • Sous-section 1. La preuve historique de l'existence de la constitution française180
      • § 1. « Un État florissant depuis plus de mille trois cents ans » est nécessairement constitué180
      • § 2. Une conception organique de la constitution184
      • Sous-section 2. Les origines de la constitution monarchique française190
      • § 1. Le prolongement de l'empire romain190
      • § 2. La persistance des principes primitifs193
      • Section 2. Une constitution rendue inébranlable du fait de sa nature203
      • Sous-section 1. La constitution est-elle un statut ou un contrat ?203
      • § 1. La nation ne peut fonder l'obligation politique sur un contrat203
      • § 2. L'obligation politique est fondée sur la nature210
      • Sous-section 2. Quelle peut être l'action des États généraux sur la constitution ?220
      • § 1. Les principes de la constitution sont inaltérables220
      • § 2. Les modalités d'exercice du pouvoir peuvent être progressivement ajustées225
      • Chapitre 2. La constitution est justifiée par ses effets : institution d'un État de droit231
      • Section 1. Une approche originale de la séparation des pouvoirs232
      • Sous-section 1. Le roi a toujours détenu la souveraineté dans son intégralité233
      • § 1. Les prétentions législatives des parlements234
      • § 2. Les prétendus champs de Mars n'ont jamais existé238
      • § 3. Une analyse sémantique de l'édit de Pistes et de l'expression coetus populi242
      • Sous-section 2. La séparation dans l'exercice des trois pouvoirs246
      • § 1. Distinction entre le titre du pouvoir et son exercice246
      • § 2. Les titres du pouvoir sont inséparables252
      • Section 2. La garantie des libertés fondamentales257
      • Sous-section 1. Plus la monarchie est absolue, plus le peuple est libre258
      • § 1. Le monopole royal de la « violence légitime » met fin à l'anarchie258
      • § 2. Avec la royauté s'instaure le règne de la loi265
      • Sous-section 2. La monarchie française ne peut se perdre dans le despotisme269
      • § 1. Les obstacles tenant à la personne royale269
      • § 2. Les obstacles extérieurs282
      • Seconde partie
        Un légiste rejeté par son siècle
      • Titre 1. Un homme des lumières contre les lumières291
      • Chapitre 1. L'influence inconsciente des Lumières293
      • Section 1. Un même langage pour des causes communes293
      • Sous-section 1. Un contexte culturel déterminant294
      • § 1. Un nouveau langage pour tous les contemporains294
      • § 2. Le langage des Lumières dirige la réflexion302
      • Sous-section 2. La liberté, cause centrale307
      • § 1. La liberté, droit fondamental de l'homme selon Moreau307
      • § 2. L'engagement de Moreau en faveur de l'extension de la liberté310
      • Section 2. L'esprit nouveau : un esprit rationaliste317
      • Sous-section 1. Le rationalisme de Moreau317
      • § 1. Moreau se soumet au diktat de la raison318
      • § 2. Moreau conserve un rationalisme chrétien324
      • Sous-section 2. La constitution du royaume envisagée dans sa logique fonctionnelle332
      • § 1. Les ressorts du gouvernement perçus comme un mécanisme332
      • § 2. Le passage d'une conception organique à une conception normative de la constitution333
      • Chapitre 2. La riposte impossible335
      • Section 1. Une sphère publique contrôlée par les Lumières335
      • Sous-section 1. L'absence d'entregent336
      • § 1. La faiblesse de l'appui des dévots337
      • § 2. L'inimitié de personnages influents346
      • Sous-section 2. Une oeuvre méconnue349
      • § 1. La porte close du cénacle349
      • § 2. Le discrédit jeté sur son oeuvre355
      • Section 2. Un discours irrecevable pour ses contemporains358
      • Sous-section 1. La place ambiguë de l'histoire358
      • § 1. Les dangers d'une instrumentalisation de l'histoire359
      • § 2. D'une logique historienne à une logique rationaliste361
      • Sous-section 2. Des références religieuses dépassées367
      • § 1. Une relative déchristianisation367
      • § 2. Les difficultés du légiste dans une société déchristianisée380
      • Titre 2. La postérité méconnue d'une pensée refusée391
      • Chapitre 1. Des projets jugés insuffisants par son siècle393
      • Section 1. Des reformes inachevées393
      • Sous-section 1. La reconnaissance des droits de la personne394
      • § 1. L'humanisation du droit pénal394
      • § 2. La limitation de l'arbitraire ministériel403
      • Sous-section 2. La refonte du système fiscal409
      • § 1. La répartition égalitaire des impôts411
      • § 2. La participation des Assemblées provinciales aux finances publiques417
      • § 3. Des moyens financiers pour bien régner426
      • Section 2. L'incapacité à prendre en compte les grands bouleversements sociaux432
      • Sous-section 1. Une tolérance limitée envers les non-catholiques432
      • § 1. La reconnaissance des droits naturels433
      • § 2. La limitation des droits civils440
      • Sous-section 2. Le rejet des aspirations de la bourgeoisie444
      • § 1. Le refus du libéralisme446
      • § 2. Le refus de considérer les États généraux comme un mécanisme essentiel de la constitution451
      • Chapitre 2. Une influence certaine463
      • Section 1. La réception de l'enseignement de Moreau par Louis XVI463
      • Sous-section 1. La réticence de Louis XVI464
      • § 1. La personne de Moreau : deux évocations contradictoires pour le duc de Berry464
      • § 2. L'absence de réelle connivence474
      • Sous-section 2. Le respect de l'enseignement reçu477
      • § 1. Le renforcement du caractère absolu chez le dauphin477
      • § 2. La persistance des grands principes chez le roi481
      • Section 2. Un enseignement destine à l'ancien régime, puis partiellement récuperé par la contre-révolution494
      • Sous-section 1. La préférence accordée par les frères de Louis XVI495
      • § 1. Une estime réciproque495
      • § 2. Le conseil des frères du roi498
      • Sous-section 2. Des thèmes que la droite au XIXe siècle s'est appropriés500
      • § 1. La dénonciation des facteurs de la Révolution500
      • § 2. La constitution historique, fondement d'un régime d'alternance508
      • Conclusion517
      • Bibliographie521
      • Index de lieux et de personnes567
      • Annexe575
      • Table des matières581

  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 944-63 HER

    Niveau 2 - Histoire