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Monarchie et identité nationale en Italie (1861-1900)

Résumé

C. Brice pose la question du lien entre politisation et intégration nationale autour de la monarchie, et se demande si celle-ci fait bien partie, en Italie, de l'imaginaire politique.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2010
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 432 p. ; 24 x 16 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-7132-2234-4
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Monarchie et identité nationale en Italie (1861-1900)

      La monarchie est longtemps restée un acteur oublié de l'Italie unifiée. Une fois le Royaume d'Italie proclamé, en mars 1861, une fois les opérations militaires du Royaume Piémont-Sardaigne achevées, le 20 septembre 1870, avec la prise de Rome, les souverains semblent disparaître de la scène. Pourtant, l'institution monarchique constitue le pilier de l'ordre constitutionnel régi par le Statuto, la charte octroyée par Charles-Albert en 1848. Les rituels et commémorations en l'honneur de la famille royale permettent à celle-ci d'être présente sur la scène politique et sociale de la nation en construction. La monarchie est active dans le domaine de la charité, visitant le pays à l'occasion de nombreux voyages ou lors d'événements dramatiques. Mais loin d'incarner une représentation archaïque du pouvoir, les souverains forgent un lien symbolique important entre un pays, à l'identité récente, et une population encore peu « nationalisée » et politisée. À la fin du siècle, la monarchie descend de plus en plus souvent dans l'arène politique jusqu'à ne plus incarner la nation tout entière, mais seulement une fraction des Italiens. Remettre la monarchie au coeur du processus de construction nationale permet aussi de mieux comprendre les racines de la « faible » identité nationale italienne.


  • Tables des matières
      • Monarchie et identité nationale en Italie (1861-1900)

      • Catherine Brice

      • École des hautes études en sciences sociales

      • Introduction5
      • La monarchie, un acteur politique7
      • Une monarchie médiatrice7
      • L'italianité de la dynastie9
      • Une communauté « révélée »11
      • Construction de l'identité nationale et nationalisation des Italiens13
      • Identité nationale, intégration nationale, politisation15
      • Identité et construction nationale15
      • Intégration nationale et politisation21
      • Chapitre premier. La monarchie et l'État25
      • Le texte du Statuto26
      • Le roi et le gouvernement29
      • Les nominations au Sénat33
      • La Cour et la Maison du roi, un espace d'indépendance du souverain ?34
      • Une fonction « nationalisante » dévolue à la Maison de Savoie ?39
      • Régalité, sacralité et visibilité44
      • Les dépouilles de la sacralité54
      • Gouverner les foules56
      • Chapitre 2. Dons, bienfaisance et charité63
      • La logique de l'échange63
      • Du peuple vers les souverains. Un flux ininterrompu65
      • Don et contre-don. Un « clientélisme » royal ?66
      • Les dons aux souverains68
      • Les « fournisseurs » de la Maison royale70
      • Largesses royales, charité publique et clientélisme73
      • Les catastrophes78
      • Les voyages80
      • Dépenses somptuaires et privées82
      • Les pensions84
      • Les arts, les sciences et les lettres85
      • La bienfaisance royale et la société civile87
      • Un rapport tendu avec la société civile89
      • Églises et ordres religieux93
      • La charité de Marguerite94
      • Quelle charité pour quelle société ?96
      • Chapitre 3. La Maison de Savoie et la construction nationale101
      • Symboles et liturgies politiques102
      • Une « opinion » monarchiste ?107
      • L'État et la construction nationale112
      • L'enseignement de l'histoire. Le problème de l'accès à la nation112
      • Heurs et malheurs du roi de guerre118
      • La Garde nationale119
      • L'armée et le roi119
      • L'armée creuset de la nation ?122
      • Une culture militaire ?125
      • Anciens combattants et sociétés de tir. Une société militaire dans la vie civile127
      • La politique étrangère, miroir de la nation129
      • Voyages et réceptions officielles. La puissance en représentation131
      • Chapitre 4. Les fêtes de la monarchie135
      • La fête du Statuto139
      • Le 20 Septembre142
      • 1895 : un 20 septembre monarchiste ?149
      • La fête du Plébiscite à Rome151
      • Anniversaires, fêtes et célébrations dynastiques153
      • Les anniversaires du roi et de la reine154
      • Les fêtes de 1911160
      • Chapitre 5. Les funérailles royales165
      • Deux rois, deux morts, deux légendes166
      • Une mort sous haute surveillance, Victor-Emmanuel II171
      • L'invention d'un rituel national ?177
      • Mise en scène des funérailles italiennes184
      • La transition du pouvoir190
      • Naissance d'une religion civile italienne ?194
      • La cristallisation d'une communauté nationale197
      • Les relations État-Église201
      • 1878 : une Italie catholique et contrastée202
      • 1900 : une tension palpable208
      • La prière de la reine Marguerite209
      • 1900 : des funérailles en ordre dispersé214
      • Mobilisation et financement218
      • Organisation219
      • Cérémonial220
      • Cérémonies civiles227
      • Chapitre 6. La monumentalité des rois d'Italie233
      • Le maillage monumental236
      • Les monuments, lieux du débat public237
      • Pour le Grand Roi. Monument national ou local ?246
      • 1900 : la fin du monument ?249
      • Chapitre 7. Les voyages royaux251
      • Les voyages officiels, « prise de possession » nationale ?252
      • Consensus et conflictualité256
      • Figures imposées263
      • Le voyage royal265
      • Les marques de la popularité278
      • La reine Marguerite. Une présence conciliatrice281
      • La reine, instigatrice d'une sociabilité féminine charitable et maternelle286
      • Humbert Ier, paladin des populations en danger289
      • La fin de l'enchantement300
      • Les voyages, des « scénarios d'amour » ?304
      • Chapitre 8. Monarchie et politisation307
      • La nébuleuse « monarchiste ». Cercles, associations et parti310
      • L'organisation partisane311
      • La lente élaboration de la « forme parti »314
      • Les associations politiques317
      • Des associations ouvertes sur la société civile322
      • Associations, sociétés de secours mutuel, cercles. Un réseau monarchiste326
      • Société politique, secours mutuel, anciens combattants. Le trio gagnant330
      • Les vétérans334
      • Des liens personnalisés entre le roi et les associations334
      • La reine et la création d'une sphère féminine « pré-politique »337
      • Des « groupes de femmes » derrière la reine339
      • L'impossible synthèse ?340
      • Chapitre 9. La monarchie, une culture politique ?343
      • « Le père et le héros ». Le double tropisme de la culture politique monarchiste346
      • Les formes de l'action collective. Le modus operandi de la culture politique monarchiste353
      • Une manière méconnaissable de faire de la politique ?354
      • Participation aux commémorations et aux deuils356
      • Mobilisation et politisation359
      • Le télégramme, une forme de participation « neutre » ?361
      • La charité, un répertoire vieilli ?365
      • La monumentalité, une modalité « moderne » de l'action collective369
      • Le foisonnement lapidaire374
      • Toponomastique urbaine376
      • Sources et bibliographie381
      • Archives381
      • Imprimés à statut de sources381
      • Fonds Pubblicazioni minori, Bibliothèque nationale de Florence382
      • Victor-Emmanuel II383
      • Humbert Ier388
      • Marguerite389
      • Bibliographie393
      • Index des noms de personnes419
      • Index des figures, cartes et tableaux425

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 945-78 BRI

    Niveau 2 - Histoire