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Lire-délire : psychanalyse de la lecture

Résumé

L'auteure aborde l'illettrisme comme une maladie et éclaire le refus inconscient de l'enfant non lecteur et la nature psychologique du plaisir de la lecture.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2010
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 22 x 14 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-2-7492-1239-5
  • Indice
    • 150.7 Psycholinguistique (langage, écriture, lecture)
  • Quatrième de couverture
    • La psychanalyse nous a appris que le sujet est le produit d'une culture alphabétique, un sujet à la lettre. Aborder « l'illettrisme » comme un symptôme plutôt que comme une maladie nous éclaire sur le refus inconscient des enfants non lecteurs (15 % d'irréductibles qui font vraiment couler beaucoup d'encre !), mais aussi sur la nature psychologique du plaisir de la lecture.

      Devenir lecteur, c'est aussi advenir, pour l'enfant, à la dernière initiation : il doit en effet admettre que la lettre n'est pas un dessin de chose, que la signification n'est pas magique mais se construit à rebours, à la fin de la phrase, qu'il faut travailler avec le matériau de l'écrit pour pouvoir un jour, refouler l'alphabet pour ne plus voir que le sens.

      Ce qu'on retrouve dans le plaisir de la lecture, n'est-ce pas le lieu d'une origine, d'une régression vers le paradis de la langue maternelle, là où le mot convoquait la chose ? La « page vierge » de l'écrivain n'est-elle pas ce territoire fantasrnatique perdu où on peut faire comme si... le langage redevenait formule magique, celui de la bonne fée qui, d'un coup de plume, créerait le monde, le moi et son objet de désir ? C'est là notre dé-lire : faire comme si les mots étaient des pictogrammes empreints de la valeur sacrée ou des maléfices de notre subjectivité. Cette théorie erronée de l'écrit est une solution onirique partagée par les non-lecteurs et les écrivains... mais aussi les sujets de culture alphabétique que nous sommes. Elle est le lieu de naissance de la littérature.


  • Tables des matières
      • Lire délire

      • Psychanalyse de la lecture

      • Anne-Marie Picard

      • érès

      • Introduction
        Lire dé-lire : Les facteurs inconscients dans la lecture9
      • La lecture est un mode de sublimation10
      • La lecture est un positionnement du sujet13
      • Pulsion de savoir, pulsion d'emprise, pulsion scopique16
      • Lire, dé-lire : « Il se reconnut avec dégoût sous la forme du texte qu'il lisait »20
      • I. Advenir à la lecture25
      • Le sujet avant la lettre, un petit croyant25
      • Le livre entre totem et tabou 26
      • L'enfant merveilleux 31
      • Le Bain de mère : heimlich sweet heimlich36
      • Le Sujet à la lettre : castration symbolique et initiation à la langue38
      • La mère étrangère : qui parle ? 38
      • De la langue maternelle à la langue du livre : ça parle ! 40
      • À qui ? La place psychique du lecteur à venir 46
      • Lettre ou ne pas être : le cauchemar des non-lecteurs49
      • Théories erronées et croyances ou comment ne pas accéder au savoir 55
      • Maintenir le statu quo, composer avec l'Impossible60
      • Keskesexa ? Conserver l'illisible 62
      • II. La chose du lire et le corps lisant67
      • Lire est un passage à l'acte67
      • « À haute et intelligible voix » : le Lesen freudien72
      • « Les mots... m'ont livré leur sens sans que je les nomme »76
      • L'Autre voix : la chose du livre77
      • Éros lecteur82
      • La lecture féminise91
      • Être ce que lis ou la « pénombre de l'efficacité symbolique »94
      • III. Lire, Dé-lire : Le rêve des poètes101
      • Dé-lire 1 : Le livre, pays natal de l'être101
      • L'enfant lecteur proustien, destinataire de l'oeuvre à venir 102
      • Le moi, un effet de lecture ? 107
      • La lettre, ce morceau de corps 111
      • Dé-lire 2 : Effacer le nom du père114
      • Splendid Splendid Splendid Splendid 117
      • X : la première lettre d'un nouvel alphabet 120
      • Écrire, un travail du corps contre la précarité de la lettre 124
      • Dé-lire 3 : Écrire pour dé-lire la nécessité de la séparation126
      • La voix du père dans les mots 128
      • Le regard du père dans les lettres du nom de Dieu 129
      • Sur le corps du père, la lettre primordiale 131
      • OR : lettres ou ne pas être 132
      • Les lettres du père ou l'interdit de lecture 134
      • L'Écriture, un « inceste magique » 135
      • Dé-lire 4 : L'aventure littéraire, un matricide impossible143
      • L'ad-venture ou le Temps hors-la-mère 144
      • « Mon épouvantable richesse » 150
      • L'impensable inscription ou écrire comme on tue 155
      • On a tué la mère... au nom du symbolique 157
      • La littérature ou l'échec de la père-version 160
      • Conclusion
        La lecture, critique de la jouissance maternelle167
      • Bibliographie173

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 150.7 PIC

    Niveau 2 - Psychologie