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La géographie des humanistes

Résumé

Seconde partie d'une étude intitulée Les jésuites et l'éducation de la société française. Panorama de l'enseignement de la géographie en France au XVIe siècle, de la place qu'occupent les jésuites dans cette discipline et du développement des sciences géographiques de l'époque de la Renaissance au XVIIe siècle.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2011
  • Notes
    • Bibliogr. p. [509]-528. Notes bibliogr.. Index
    • Reproduction en fac-similé de l'édition de Paris, 1940
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (XVIII-562 p.) ; 24 x 16 cm
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • ISBN
    • 978-2-05-102199-9
  • Indice
  • Tables des matières
      • La géographie des humanistes

      • François de Dainville

      • Slatkine Reprints Genève

      • Préface. - De l'intérêt de préciser pour chaque époque les connaissances de «l'honnête homme». - L'angle scolaire. - La géographie et son enseignement chez les Jésuites français aux siècles de l'Humanisme. - Ce qu'il faut entendre par la géographie. - Nouvelle méthode pour découvrir la genèse de cette science. - Des oeuvres au milieu. - Levé d'une exploration à travers l'histoire de la géographie. - En faveur d'un exposé inductif. - L'appel des terres vierges1
      • Chapitre préliminaire. - A l'école des Maîtres parisiens (1525-1550)
      • Des éléments de géographie épars dans les programmes de l'Université de Paris, aux premières années du XVIe siècle ; - découverte de la sphère terrestre dans le de Coelo d'Aristote ; - ses Météores, esquisse d'une géographie physique ; - limites méditerranéennes de leur information ; - observation et analogie ; - l'hypothèque aristotélicienne sur l'avenir de la géographie. - Du Monde1
      • Commentaires des docteurs médiévaux. - Quelques idées cosmographiques d'Albert le Grand, de Thomas d'Aquin et d'Albert de Saxe. - Survivance d'opinions ou d'erreurs fécondes au déclin du XIVe s. - Les humanistes et le retour intégral aux Anciens ; les Paraphrases de Lefèvre d'Étaples7
      • Un «memento» de géographie mathématique : le De Sphaera, de Sacro Bosco. - Résurrection des Astronomici veteres. - Les leçons de Fernel et d'Oronce Finé. - Horizons géographiques d'un «barbiste» ; - le péril turc. - Le legs des maîtres parisiens aux Jésuites11
      • Livre premier Les origines de l'humanisme en géographie (1550-1600)
      • «Conformando il tutto al modo Parisiense». - Le Collège Romain creuset de la pédagogie jésuite. - Rome et les origines de la géographie humaniste19
      • Chapitre I. - L'ébauche d'une Géographie générale
      • I. L'étude des trois éléments
      • La physique géographique ; - programmes et leçons. - Quelques cours péripatéticiens (1562-1570). - Les commentaires des Conimbres sur le de Coelo (1592) ; - grandeur, division et habitabilité de la planète ; - Deus fundavit orbem immobilem ; - la dispute des éléments ; - hauteurs et profondeurs ; - de la formation des montagnes. - A l'entour des Meteorologica : les écrits des Conimbres (1592) et du P. Richeome (1597) ; - les trois éléments ; - mise en oeuvre du principe de géographie générale. - Sous le règne de l'érudition. - Choix d'ouvrages pour le physicien géographe. - Les droits souverains de l'expérience. - Érudition et expérience, chicanes et collaborations ; - un débat sur l'origine des vents. - Géographie et méthode scolastique23
      • II. Les aspects mathématiques du globe terrestre
      • Manuels et programmes de l'apprenti cosmographe. - Le goût de l'humanisme italien pour les sciences. - Cours publics et académies. - Un nouvel Euclide, le P. Clavius. - Ses traités De la sphère (1570) et De l'Astrolabe (1593). - Ptolémée et Copernic. - L'astrolabe plan. - Des instruments géographico-astronomiques et de leur usage. - Méthodes directes. - L'ordo romanus en France. - Influence de Clavius.
      • Affinités avouées de la cosmographie et de la physique géographique. - Une ébauche de géographie génerale par des liaisons d'enseignements35
      • Chapitre II. - La Renaissance de la Géographie descriptive
      • I. La Methodus ad geographiam tradendam (1593)
      • Le P. Possevin. - Intérêt de son opuscule. - La description cartographique de Ptolémée. - A travers la bibliothèque d'un humaniste géographe. - Vers une géographie humaine et moderne. - La curiosité des Terres Neuves. - A la manière de Strabon. - La géographie descriptive, «servante de la philosophie morale»47
      • II. Aux marges des Livres-saints
      • La géographie auxiliaire de la science suprême. - Pour entendre la Bible. - La géographie sacrée ; - sous l'égide de Moïse ; - programmes et sources ; - une leçon-type : les haines et les alliances héréditaires des peuples. - Gloses géographiques d'un exégète55
      • III. Pour lire les lettres humaines
      • Entrée de la géographie dans l'enseignement moyen ; - Au fil de l'explication des auteurs, des rudiments par manière de digressions. - Ad captum discipulorum modice. - «Qu'il n'y ait histoire que tu ne retiennes en mémoire présente, à quoi t'aidera la cosmographie...» - Poètes et géographes ; - sur les pas d'Ulysse ; - le romantisme des humanistes ; - Virgile. - Valeur et lacunes de ces leçons «à la française». - Des prélections de Denys le Périégète et de Mela aux premiers cours de géographie secondaire ; - notions générales ; - description de l'univers ; - voisinage de la géographie ancienne et de la moderne. - Généalogie et chronologie, aides indispensables du géographe. - Deux écoliers trahis par leurs cahiers.
      • L'enseignement de la géographie chez les Jésuites du XVIe siècle ; - il est un commentaire et une expérimentation. - La géographie de l'humanisme et ses rêves de synthèse60
      • Chapitre III. - Les sources vives
      • I. - L'Humanisme
      • A la recherche des causes : humanisme et missions73
      • I. De l'érudition à une géographie de l'homme
      • Desseins de l'humanisme parisien. - Les Jésuites sous la bannière de l'humanisme. - In antiquis est Scientia ; - apport des oeuvres géographiques de l'Antiquité. - La grande enquête sur l'homme. - Une orientation capitale ; la géographie, étude de l'homme sur la terre. - La théorie du macrocosme et du microcosme, postulat fondamental de l'explication humaniste de l'Univers ; - sa diffusion favorisée par les renouveaux du stoïcisme, de l'astrologie et de la médecine. - Résurrection des idées antiques sur l'influence morale du climat. - Observations «de l'air, des eaux et du sol». - L'essentielle notion de région naturelle73
      • II. Les motions de l'humanisme chrétien
      • Réformation chrétienne, enseignement et science. - Indifférence d'humaniste envers la nature. - Les Index orientent la science vers l'expérimentation. - L'homme, premier centre d'intérêt pour l'humaniste chrétien. - La renaissance de l'Écriture ouvre les yeux sur la nature, oeuvre de Dieu. - Spiritualité ignatienne et contemplation des créatures. - Géographes en quête des marques divines. - La géographie, preuve de la Providence contre les athées ; - naissance et faveur du providentialisme géographique. - Pénétration de l'enseignement par la théologie. - Théologie chrétienne et avènement de la science moderne ; - Le Christ «triomphateur des astres».
      • «Secrets de nature ne sont découverts à une fois...» - Le grand don de l'humanisme chrétien : l'admiration. - Pas de vraie science sans admiration ; - maîtres éveilleurs d'esprits ; - l'admiration maîtresse des missionnaires «descripteurs»84
      • Chapitre IV. - Les sources vives
      • II. - Les Missions
      • Les missions étrangères aux origines de la Cie de Jésus103
      • I. La formation du Missionnaire
      • OEillades apostoliques sur les cartes (1556). - Place de la géographie dans la préparation technique aux Missions. - Son utilité comme instrument de contact apostolique : Ricci, maître de géographie des lettrés de la Chine. - Une tradition bien établie. - Directives de Possevin pour l'instruction géographique des marins. - «Si je n'eusse eu la cognoissance de la cosmographie, c'étoyt fait de nous ...»105
      • II. L'information du commandement
      • Obligation pour les Jésuites d'adresser au Général des rapports sur les pays où ils missionnent. - Préoccupations géographiques de la stratégie missionnaire : situation des champs de mission ; - de la découverte de liaisons rapides ; - connaissance des conditions de climat et des genres de vie ; - occupation des points stratégiques. - Les enquêtes des missionnaires sont orientées vers une géographie de l'homme et l'observation du typique113
      • III. Lettres indiennes et histoires des Indes
      • On imprime et répand par l'Europe les lettres de missions. - Curiosités des lecteurs. - L'intérêt que les Français prennent à ces lettres des Indes. - Elles eur découvrent l'Orient. - Importance du facteur religieux dans le succès de leur diffusion. - Première pensée d'une synthèse des données géographiques qu'elles renferment. - L'Histoire des Indes de Maffei (1588), description très humanisée du monde missionnaire. - Une oeuvre scientifique sur les Indes Occidentales, l'Histoire naturelle et morale des Indes par le P. José Acosta (1590) ; - des phénomènes physiques au Nouveau Monde ; - volcans andins ; - géographie des nécessités vitales. - Écoliers et professeurs sont les premiers lecteurs des récits de missions. - Le double rôle des missions : apport de connaissances neuves, - affirmation du primat de l'expérience. - La première ébauche de la géographie moderne, oeuvre de l'Humanisme et des Missions.122
      • Chapitre V. - Empreintes
      • Quelques témoignages de l'expansion de la géographie parmi les autres connaissances.
      • Au cercle des philosophes. - La géographie éveilleuse de doute. - Les fondements de la raison mis en cause par les grandes découvertes. - Penchants de «l'esprit universel» vers le relativisme moral. - Réfutation par Possevin du déterminisme prôné par Bodin comme base de la législation, par Huarte comme fondement de l'éducation. - Des objections géographiques contre l'unité de l'espèce humaine. - Scepticisme ou humilité.
      • Regards de théologiens. - La propagation de la foi mesurée par le chiffre et la carte. - Des cartes vaticanes. - Progrès de la notion de catholicité et prédominance croissante de l'élément d'universalité géographique ; - une carte des religions. - Observations sur les religions païennes. - Un problème actuel : le salut des Infidèles.
      • Par les champs de l'action. - Missiologie et géographie. - Le De Natura orbis du P. Acosta (1588) ; - des trois classes de Barbares et de la technique apostolique qui convient à chacune d'elles ; - «Un livre d'or» d'action missionnaire. - Le Ratio procurandae salutis de Possevin (1593) : sources et directions. - De l'adaptation au milieu local. - Divisions ecclésiastiques, expression des progrès de la géographie.
      • En lisant poètes et gens de lettres. - Traductions d'ouvrages géographiques. - Leçons de géographie en vers pour les Dames. - La géographie des météores, thème poétique. - Curieuse contribution des écrits de spiritualité et de controverse à la diffusion des connaissances géographiques. - Par l'image.
      • Le miroir du langage. - Le langage, miroir de l'évolution étudiée entre 1550 et 1600 ; - il évoque l'enfance de la géographie moderne, dénonce les facteurs de sa croissance et l'intérêt qu'on lui porte139
      • Livre II L'essor de l'humanisme en géographie (1600-1660)
      • Orientations de l'évolution géographique en France au XVIIe siècle167
      • Chapitre I. - De l'histoire au présent
      • I. L'univers des cahiers de rhétorique
      • Protestations à l'encontre d'un enseignement passif. - Les préoccupations érudites de l'Universi Orbis Descriptio du P. Lagrille (1614). - Préférences du P. Bonvalot pour la géographie moderne (1611). - Même tendance chez d'autres confrères. - Une innovation pédagogique de Petau : les vers mnémotechniques au service de la géographie ; - la Geographia nova du P. Léonard (1655)169
      • II. En explorant les manuels
      • Le De situ Orbis annoté du P. Bassol (1620). - De la Gaule à la France : la Galliae geographia veteris recentisque, du P. Monet (1633) ; - le Pharus Galliae Antiquae de Labbe (1644) ; - un ouvrage perdu du P. Vignier. - Image du monde par Cluvier (1629) ; - préjugés d'Allemand et de protestant. - Paraphrase française par Labbe, la Géographie Royalle (1646) ; - ses qualités et ses défauts. - Sous l'autorité des Anciens177
      • III. Géographie comparée
      • Le P. Ph. Briet et ses Parallela geographiae veteris et novae (1648) : sources ; - tableaux anciens et modernes ; - de la nature et des moeurs ; - traditions de l'humanisme géographique ; - une Galerie des caractères européens ; - chorographie par diocèses à la Ptolémée ; - «Ouvrage ne fut jamais plus utile pour faire une juste comparaison de l'Ancienne géographie avec la Nouvelle.»188
      • IV. Le divertissement des petits écoliers
      • Pour disposer à la lecture de Briet : le Despautère nouveau, du P. Pajot (1650) - une grammaire latine truffée de géographie ; - la France et l'univers à la portée des écoliers de sixième ; - de la tradition des grammaires farcies ; - gourmandises fatales. - Digressions géographiques en marge de Cicéron. - Atlas et cartes scolaires.
      • Tendances de l'évolution : expansion de la géographie dans l'enseignement moyen ; - inclination pour l'étude de la Gaule-France ; - passage de l'Ancienne géographie à la Moderne. - Que la géographie des maîtres en belles-lettres demeure un art197
      • Chapitre II. - Progrès de l'observation et des théories
      • I. De la Sphère
      • Du commentaire au cours. - Notre sphère au sein de l'Univers ; - rapide diffusion chez les Jésuites des découvertes de Galilée (1611-1618) ; - l'Affaire ; - le compromis de Tycho-Brahé universellement adopté ; - «métaphysiquement l'hypothèse de Copernic ne répugne pas». - Autres notions sur la sphère. - La Terre australe et inconnue. - Rudiments de géographie descriptive. - De l'usage des globes. - Formation topographique de capitaines en herbe ; - la Géométrie pratique du P. François (1657). - Cours d'hydrographie. - Recherches astronomiques en vue des longitudes209
      • II. La physique géographique des péripatéticiens
      • Apparente continuité du magistère d'Aristote ; - «le joug d'Aristote était pure fiction» ; - la victoire du cours dicté sur le commentaire oral, expression pédagogique d'une révolution. - Quelques traités de Meteoris ; - Crassot (1619) ; - opinions nouvelles sur des problèmes anciens. - Des libertés d'Arriaga en son Cursus philosophicus (1632). - Thèses publiques. - Un précurseur de Descartes : le P. Scheiner ; - des taches solaires à la corruptibilité des astres221
      • III. Des Nuées cartésiennes
      • Le rêve de Descartes : que ses Météores soient enseignés par les collèges des Jésuites (1637). - Nouveauté des Météores cartésiens ; - ils sont ordonnés aux nues ; - les vents, leur formation ; - des raisons de leur extrême diversité ; - nuées et brouillards ; - tempêtes sous les tropiques. - Part des théories et de l'observation. - Les cieux de Hollande peints par Descartes. - Quelques informations reçues des marins d'Amsterdam. - Démarches de Descartes pour faire agréer les Météores par les Jésuites (1637-40) ; - échec ; - il se venge en publiant les Principia philosophiae (1644)231
      • IV. Le Monde de Descartes
      • Théorie mécanique du système planétaire. - La terre, astre éteint. - Géniale intuition du feu central et de la morphologie ; - explication des dislocations de l'écorce par la contraction ; - aux sources de l'hypothèse cartésienne : le P. Scheiner et la Genèse. - Les tourbillons, cause des marées. - Origines des sources. - De l'évaporation. - Contre l'évidence, pour l'origine marine des rivières. - Genèse des métaux et tremblements de terre. - Nouvelles démarches de Descartes auprès des Jésuites ; - attitudes diverses ; - on le cite à côté d'Aristote.
      • Pour le progrès contre une revolution. - Un libre éclectisme. - Crue de la géographie dans les cours de sciences242
      • Chapitre III. - Synthèses
      • I. Une géographie de la mer
      • Le P. Fournier aumônier de la flotte et hydrographe. - Une encyclopédie marine : l'Hydrographie (1643).
      • L'homme et la mer. - Grandes puissances maritimes. - De l'utilité des navigations. - La liberté, âme du commerce. - Le trafic français. - La vie sur les mers. - Avec les pêcheurs.
      • La mer. - Le mystère de ses marées. - Le flux, «fièvre de la mer». - Les «courantes» et leurs causes. - Des vents. - Emprunts de Fournier aux Météores cartésiens. - Un précurseur de l'Océanographie.
      • Aspects géographiques de l'art de naviguer. - Un traité de la sphère en forme de dialogue. - Des instruments dont on se sert sur mer. - Méthodes diverses pour la détermination des longitudes ; - les préférences du Jésuite pour l'estime et les montres marines. - Solutions graphiques : cartes réduites et itinéraires ; - les projections subglobulaire et pseudo-orthographique de Fournier. - Primat de l'expérience. - Un appendice : la Geographica Orbis notitia (1648) ou description géographique des rivages marins et des rives fluviales.
      • L'Hydrographie, livre de chevet des capitaines. - Aptitudes pour la géographie des pages et mariniers de France257
      • II. La Science de la Géographie (1652)
      • Cours d'un vieux maître de Descartes, le P. François. - La géographie est-elle affaire de mémoire ou science d'entendement ? - Des quatre échelons qui conduisent à la perfection de cette science. - Conseils aux éducateurs. - La géographie, synthèse des principes pris de la Physique et de la Mathématique.
      • «Des divisions géographiques». - Lieux et climats mathématiques. - Les divisions topographiques, base essentielle de l'étude du géographe. - Aspects quantitatifs de la terre et de l'eau. - La terre en sa «matière et figure». - Par les chemins d'eau. - Les îles de la mer. - Fonctions des montagnes... «muraille et rempars naturels» ; - «... autant de grands réservoirs d'eau en consistence de neige» ; - des cartes expresses pour représenter les seules montagnes. - Une table des fleuves. - Du fondement des divisions civiles ou humaines. - Notre globe dans l'Univers.
      • Voir et faire voir. - Qu'il faut user de représentations sensibles. - La géographie sans larmes ou desseins pour l'enseigner en amusant. - «L'expérience adjouste beaucoup à la science». - Travaux et exercices pratiques à exécuter en chambre et sur le terrain. - Originalité et portée de l'ouvrage.
      • François et Varenius. - La Science de la Géographie (1652) et la Geographia generalis (1650). - Absence d'influence. - Diversité des ouvrages. - Des emprunts possibles de Varenius à Descartes et au P. Fournier.
      • Quelques problèmes. - La Science des eaux (1653). - Des pluies. - Feux souterrains et eaux chaudes. - Vers une exacte opinion sur l'origine des sources. - Érosion. - L'océanographie du P. François.
      • Les synthèses des PP. François et Fournier affirment la primauté de l'expérience sur la théorie276
      • Chapitre IV. - Les forces actives
      • I. Traditions de l'humanisme
      • La vivante Antiquité. - «C'est quasi de mesme de converser avec ceux des autres siècles que de voyager.» - Géographie ancienne et géographie moderne. - «On ne peut advancer de nouveauté sans péril». - Progrès de l'expérience. - Masque ou tradition. - Savants philosophes. - De la méthode. - Anthropocentrisme des géographes descripteurs et savants. - Idées stoïciennes305
      • II. La poussée des mystiques
      • Vivacité du courant biblique. - Notes sur la géographie sacrée. - Un effort pour épurer la science des interventions occultes. - L'Univers, «effet de l'Art divin». - La géographie au service de l'apologétique. - Des répugnances de l'humanisme chrétien envers l'opinion de Copernic. - L'éveil du printemps spirituel du Grand Siècle. - Des merveilles de la Nature (1621). - La géographie des humanistes dévots. - De l'esprit dévot chez les géographes. - Renaissance mystique et essor de la science312
      • III. L'appel d'outremer
      • Intentions coloniales et desseins missionnaires du roi Henri. - Force d'expansion du catholicisme français renouvelé. - Comment la ferveur missionnaire favorisa la géographie. - Nouveaux regards sur le monde par le moyen des relations ; - des relations de la Nouvelle France (1616-72) ; - les Histoires des PP. Trigault, du Jarric, Solier ; - quelques descriptions. - Valeur accrue des informateurs et des informations. - Que la géographie demeure un appât pour apprivoiser les indigènes ; - leçon de géographie à un noble huron.
      • La vraie face de la terre. - Une introduction à l'étude des cartes de l'Amérique. - Observations et levés pour la révision ou l'établissement des cartes. - Incohérences de la Cartographie lointaine ; - un exemple typique : trois cartes de Chine vers 1658. - Le schème des Relations. - Particulière préoccupation des phénomènes physiques ; - la découverte des climats «réels» ; - des fleuves, premiers connus ; - brèves remarques sur le sol et les monts ; - des glaces flottantes. - Ressources végétales et animales. - Que les Relations s'attachent pourtant plutôt aux faits humains. - Deux synthèses oubliées sur l'Asie et l'Afrique. - Rôle des missions dans l'essor de la géographie de 1600 à 1660322
      • Chapitre V. - Le milieu et ses sollicitations
      • I. Sous le préceptorat du Cardinal
      • Protection accordée par le Roi aux géographes et à la géographie ; - géographes du Roy ; - l'édit de 1634 et le premier méridien ; - la conférence des longitudes ; - de la formation géographique des futurs officiers ; - les ingénieurs géographes militaires ; - pour la défense des côtes.
      • Les Jésuites et l'instruction des cadets en vue de service du Roi. - Leur collaboration à l'oeuvre d'éducation nationale entreprise par le Cardinal. - De la France et des Gaules. - Le Rhin, frontière de la France. - Accord des géographes et des cartographes. - Face aux prétentions de la grande Allemagne. - Le doigt du Cardinal. - De l'opinion commune des frontières naturelles ; - genèse de la notion ; - qu'elle est le fruit de l'enseignement géographique. - Les royaumes de l'Europe. - Un souffle de croisade.
      • Collaboration des Jesuites à l'action coloniale de Richelieu. - Une justification juridique de l'occupation du Canada. - Suggestions. - A la découverte d'un passage au nord vers le Japon et la Chine. - Interdépendance de la géographie, des missions et de la politique343
      • II. Les curiosités de la société française
      • Que les Jésuites ont partagé, subi, satisfait les curiosités géographiques de la société française. - Relations des Jésuites avec les «honnêtes gens» qui s'occupent de science. - «Les livres de voyages sont les romans des philosophes». - Grands liseurs, naturalistes à leurs heures ; - de leur influence sur la rédaction des lettres de missions et l'enseignement des collèges.
      • La géographie, «idole» des gens du monde. - Sa place aux Conférences et dans les cours à l'usage des beaux esprits des deux sexes. - Succès des livres de voyage. - Importance des informations géographiques publiées dans le Mercure françois. - En écoutant les conversations de salon. - Ouvrages «sans épines» pour l'instruction des Dames et de leurs Cavaliers. - Quelques signes non équivoques de la passion géographique des Dames du temps jadis. - Les centres d'intérêt de la curiosité française. - Regards vers les horizons missionnaires et départs pour le Canada et les Iles. - Que les honnêtes gens s'occupent des problèmes théologiques soulevés par les découvertes. - Le Vayer et De la vertu des Payens (1642). - L'étude de la géographie est désormais nécessaire pour la vie sociale359
      • Chapitre VI. - Images
      • Le vocabulaire des géographes ; - son évolution témoigne des progrès de la science et de l'enseignement. - Clefs pour l'étude des traités en latin. - L'idée de frontière naturelle dans les mots. - Enrichissement du lexique par les Relations et les parlers provinciaux.
      • Une géographie en réduction par proverbes. - Comparaisons et figures géographiques glanées parmi les auteurs ; - des emplois figurés du mot carte.
      • On pensait avant tout la carte ; - des cartes de Sanson à la carte du Tendre. - Objets et choses rares rapportés des Indes. - Visites sensationnelles de sauvages en chair et en os. - Accoutrements indigènes. - Les visions géographiques de l'honnête homme révélées par l'estampe ; - types, profils et paysages. - En faveur de l'enseignement par l'image. - Allégories géographiques à l'entour des portraits de saints Jésuites ; - l'iconographie des quatre parties du monde. - Cortèges et ballets exotiques. - Sur les chemins du rêve. - Illusions desquelles plusieurs, par mégarde, sont abusés375
      • Livre III La crise de l'humanisme en géographie (1660-1700)
      • Chapitre I. - Symptômes de déclin
      • I. - Routines rhétoriciennes
      • In geographiae laudem ! - Les horizons retrécis d'un rhétoricien d'après 1660. - Incuriosité des maîtres. - Trêve de nouveautés. - Aux heures de loisir : autour du monde avec les géographes ; - les «redites» de Duval, Sanson, Robbe. - La prélection, refuge de la géographie ancienne. - Atlas et dictionnaires. - Progrès de la cartographie scolaire. - Énigmes et «routes» géographiques398
      • II. Stagnation cartésienne
      • Ralliement à la philosophie «physicienne» de Descartes. - Jésuites cartésiens. - Et le système en bannit l'expérience. - D'heureuses exceptions. - Un trésor d'observations : le Mundus subterraneus de Kircher (1665). - Remarques réalistes en marge des Météores ; - premières démonstrations scolaires du véritable cycle de l'eau (1674). - L'avènement de la géographie moderne retardé411
      • Chapitre II. - Le travail des renouveaux
      • I. Avec les mathématiciens
      • La terre dans l'univers : vingt hypothèses. - Faveur croissante de Copernic. - Principes généraux de géographie (1677). - Varenius vulgarisé par de Chales. - Ut sensim tyronum imaginatio assuefiat. - Des sources et des fleuves423
      • II. La création des chaires royales d'hydrographie
      • Les efforts de Colbert pour la formation des cadres de la marine. - Premiers Jésuites professeurs royaux. - Après l'ordonnance de 1681 : séminaires de la marine et chaires royales ; - leur répartition par la France et outremer. - Place de la géographie dans les programmes ; - exercices pratiques ; - les classiques de l'hydrographie. - L'Art de naviguer démontré par les principes (1677). - En vue d'une explication des marées. - Le Recueil du P. Hoste (1692)434
      • III. Le problème des longitudes
      • Le point de la question : l'oeuvre du P. Riccioli. - Cassini et l'occultation des «astres de Médicis». - Activité des Jésuites astronomes. - Incertitude de la déclinaison magnétique. - La méthode des horloges ; - des avantages du sable sur le pendule445
      • IV. Vers la Chine et le Siam
      • La mission de Chine : projets et objectifs ; - une préparation hâtive ; - mathématiciens du Roy dans les Indes et la Chine ; - par les Océans. - L'aventure siamoise. - Échec de la liaison France-Chine par le centre de l'Asie. - Les Jésuites cités à l'ordre de la géographie. - Ébauche de la grande réforme cartographique.
      • Qualité et actualité de l'enseignement des mathématiciens. - Divorce entre les géographies astronomique et naturelle. - L'impossible synthèse450
      • Chapitre III. - Réflexion sur l'évolution
      • I. Dans l'entraînement du courant scientifique
      • Les Jésuites et le monde savant. - L'astronomie, préoccupation majeure de la science française. - Facteurs généraux de l'essor de la géographie mathématique : progrès de la technique ; - pressions des nécessités économiques ; - directions utilitaires de Colbert. - Un stimulant particulier : l'espoir d'évangéliser la Chine461
      • II. Le repli de la curiosité classique
      • Complexité des tendances entrevues sous les symptômes de déclin. - Une atmosphère apparemment propice à la géographie : publicité coloniale et ambassades orientales ; - le succès des relations de voyage. - Frivolité de la curiosité française. - Fascination de l'Orient ; - engoûments successifs pour la Turquie, le Siam, la Perse et la Chine. - Le règne intellectuel des femmes voue la géographie aux caprices de la mode.
      • Retrait de la curiosité ; - «on n'a des yeux que pour voir la gloire de la France... à peine se souvient-on qu'il y ait d'autres royaumes dans le monde» ; - Paris, capitale de l'univers. - Des rêves exotiques aux réalités européennes : les guerres ; - «les affaires de la campagne» ; - fermeture des horizons, effet de la ruine du commerce.
      • L'enseignement des Jésuites et les courants de l'opinion. - Un signe révélateur : le déplacement des vocations vers l'Orient. - Les cahiers, reflet de l'état de guerre : «on se bornera à décrire les frontières de la France et des pays voisins qui ont le plus de rapport, en paix ou en guerre, avec le Royaume». - La plus grande utilité d'une jeunesse vouée aux armes471
      • III. Décadence de l'humanisme
      • Le déclin de la géographie humaniste parallèle au repli de l'humanisme. - Disgrâce de l'érudition. - Vers la pure littérature. - L'âge d'or du vers latin. - Suspension des batailles d'idées. - Une dangereuse théorie réduite à ses aspects littéraires : de Bodin à Bouhours. - Joie et douceur de l'ordre établi
      • Coexistence des tendances contraires. - Vers la science moderne et les pays du Soleil Levant486
      • Conclusions
      • De l'enseignement de la géographie par les autres corps enseignants. - On ignore ce qu'il fut dans l'Université ; - les géographes de Port-Royal ! - Oratoriens et précepteurs fidèles à la tradition des Jésuites. - Que l'histoire de la géographie, aux siècles de l'humanisme, semble se confondre avec celle de l'enseignement géographique des Jésuites.
      • L'évolution d'une science. - De l'érudition à une géographie vivante ; - tendances et impulsions ; - le baptême de l'humanisme ; - géographie et missions ; - des rapports de la géographie des Relations avec celle des classes ; - le conflit de l'érudition et de l'expérience dans les diverses branches de la géographie. - Vaines tentatives de synthèse ; - répugnance de l'humanisme à définir les bornes des sciences ; - antipathie séculaire de la mathématique et de la physique ; - un enseignement partagé.
      • Questions d'enseignement. - Plan progressif et méthodes visuelles. - L'absence de curiosité régionaliste, ses causes. - La géographie et l'esprit classique.
      • Influences sur la pensée d'une époque. - Étrange échappée sur les horizons des «honnêtes gens» d'il y a trois sècles. - De l'ébranlement communiqué aux sphères de l'action. - Relativisme moral496
      • Bibliographie509
      • Principaux ouvrages bibliographiques509
      • A. Sources anciennes :
      • 1° Manuscrites : archives ; - manuscrits509
      • 2° Cartes et Atlas511
      • 3° Imprimés : collections ; - ouvrages513
      • B. Principaux travaux modernes cités519
      • Index des personnes529
      • Index analytique541
      • Ordre des matières551

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 911(091) DAI

    Niveau 2 - Géographie, urbanisme