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Livre

Petites bonnes d'Abidjan : sociologie des filles en service domestique

Résumé

Le service domestique des fillettes et des adolescentes à Abidjan est étudié dans ses dimensions multiples afin de faire ressortir le rôle qu'elles jouent dans l'organisation des ménages urbains et au-delà dans la société. L'ouvrage retrace l'histoire sociale des filles dans les unités domestiques, démêle les déterminations imbriquées de leur mise au travail et décrit les dynamiques à l'oeuvre.


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012
  • Notes
    • Bibliogr.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (213 p.) : illustrations en noir et blanc, cartes ; 24 x 16 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-296-96671-0
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • « Petites bonnes » d'Abidjan

      De l'aube à tard dans la nuit, les commerçantes abidjanaises vendent toutes sortes de marchandises partout où elles trouvent, dans la ville, un interstice permettant un négoce. Ces femmes, qui ne reçoivent pas de salaire horaire, doivent investir du temps dans leur commerce jusqu'à la limite de leur force. Il leur est impossible d'assumer seules à la fois leur activité économique et les tâches domestiques. C'est pourquoi, dans l'ombre de la commerçante visible, existe une main-d'oeuvre la moins coûteuse possible, composée de fillettes et de très jeunes filles, le plus souvent des migrantes d'origine rurale. Or, le travail de cette main-d'oeuvre juvénile, bien qu'il soit déjà ancien en Côte d'Ivoire, était jusque-là absent des descriptions scientifiques. Pour la première fois, cet ouvrage en retrace l'histoire et met à jour les transformations récentes du travail domestique juvénile. En effet, l'une des conséquences de la crise économique, qui sévit depuis les années 1980, a été la constitution d'un marché spécifique de placement des « petites bonnes ». L'ouvrage en décrit les structures d'organisation et d'évolution, et il rend compte de la diversité des statuts de ces jeunes travailleuses, de la « petite nièce » à la « petite bonne » et à l'« enfant louée ». Enfin, l'exploration des pratiques et des rapports de travail entre les « patronnes » et les « filles », faite à partir d'entretiens et d'observations ethnographiques, montre comment les rhétoriques familiales masquent des rapports sociaux de domination particulièrement durs.

      Selon l'Organisation internationale du travail (2004), il y aurait « 10 millions d'enfants bons à tout faire. Le travail domestique est le premier employeur des jeunes filles dans le monde ». Ce livre s'adresse à tous ceux - chercheurs, étudiants, institutions, ONG - qui s'intéressent au « travail des enfants » et souhaitent soutenir la cause des enfants travailleurs.

      La thèse à l'origine de ce livre a obtenu, en 2010, le prix Etudes de genre de la Ville de Paris.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 300.3 JAC

    Niveau 2 - Sociologie, démographie