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Livre

Du beau au sublime dans l'art : esquisse d'une métaesthétique

Résumé

Dans cet essai, l'auteur tente d'élaborer une nouvelle esthétique qui dépasserait le beau en tant que critère d'appréciation ultime. Cette métaesthétique fondée sur le concept de sublime intègrerait la laideur, la difformité et l'informe. Le philosophe, qui se réclame du dandysme et de Nietzsche, étaye sa théorie avec les déformations plastiques opérées par l'avant-garde depuis Picasso.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • impr. 2012
  • Notes
    • Texte issu de cours-conférences donnés à Bruxelles au Collège Belgique, 25-26 avril 2012
    • Bibliogr. p. 123-139. Bibliogr. des oeuvres de D. S. Schiffer p. 141-142
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (142 p.) ; 19 cm
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • ISBN
    • 978-2-8251-4225-7
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Ce livre, concis mais dense et rigoureux sur le plan conceptuel, jette les bases, à partir d'une analyse philosophique de l'art contemporain, d'une nouvelle approche de l'esthétique : ce que j'appelle, dans une perspective originale et inédite, une « métaesthétique », dont le critère primordial est non pas l'idée du « beau » (dérivée de notre tradition platonicienne), mais bien du « sublime » (via la Critique de la faculté de juger de Kant notamment), là même où l'« informe » ou le « difforme », voire ce qui est communément réputé « laid », peuvent acquérir en art, lorsqu'ils se voient traités (« sublimés ») par le génie de l'artiste, une valeur de transcendance qualitative (à l'instar du « mal » chez Nietzsche, Baudelaire, Artaud ou Bataille).

      Car le « beau », canon majeur de l'esthétique traditionnelle, ne constitue plus à l'évidence, aujourd'hui, un critère nécessaire et suffisant pour appréhender, apprécier ou juger, l'art contemporain. Le « beau », pas plus que le « bien », n'est plus en effet, depuis la critique nietzschéenne des valeurs judéo-chrétiennes, son objet premier. Il faut donc passer à un autre critère : celui, précisément, du « sublime », entendu non pas nécessairement comme une catégorie supérieure du « beau », bien qu'il ne l'exclue certes pas a priori et puisse même parfois l'intégrer, mais aussi souvent, et paradoxalement, comme son exact contraire. Exemples : l'oeuvre de Pablo Picasso (corps démembrés ou déconstruits), de Francis Bacon (visages concassés ou ensanglantés) ou de Lucian Freud (corps obèses et flasques).

      Ainsi ce passage du « beau » au « sublime » correspond-il au passage de l'esthétique à la métaeshétique. Mieux, et pour employer une analogie : la métaesthétique est à l'esthétique ce que la métaphysique est à la physique.

      Ce texte se veut donc novateur, sinon d'avant-garde, et projeté vers un important débat critique, aujourd'hui, autour de l'art contemporain.

      Bref : la métaesthétique, c'est ce qui vient, en philosophie de l'art, après l'art contemporain ! Mais aussi via un essentiel retour à la sublimité du dandysme...


  • Origine de la notice:
    • FR-751131015 ;
    • Electre
  • Disponible - 7.01 SCH

    Niveau 3 - Arts