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Livre

L'islam et la réinvention du capitalisme en Indonésie

Résumé

Cet ouvrage se concentre sur 2 objets détude : d'une part, la Muhammadiyah, la grande organisation de l'islam réformiste, créée en 1912 et qui a tenté d'adjoindre à ses fondations caritatives une dimension lucrative à partir des années 1990 ; d'autre part, les réseaux dentrepreneurs de la prédication qui représentent l'orientation économique adoptée récemment par l'Islam indonésien.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • impr. 2012
  • Notes
    • Bibliogr. Lexique. Index.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (435 p.) : ill., carte, couv. ill. en coul. ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-8111-0697-3
  • Indice
    • 339(538) Activité économique, conjoncture. Indonésie
  • Quatrième de couverture
    • Depuis quelques années, l'Asie du Sud-Est est touchée, à son tour, par le phénomène de «commercialisation du religieux» (religious commodification). On y constate l'apparition de prédicateurs qui font l'éloge de la richesse pieuse, de banques islamiques, mais aussi d'entreprises déclarant fonctionner selon les principes éthiques du Coran, ou encore de complexes immobiliers où port du voile et prière commune sont de rigueur. Cette nouvelle confluence des champs économique et religieux insuffle une dynamique inédite au débat fondateur initié par L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme de Max Weber au début du XXe siècle.

      L'Indonésie, le plus grand pays musulman au monde par sa population, est l'un des principaux lieux de cette effervescence spirituelle initiée par l'avènement d'une nouvelle classe moyenne musulmane. Le cas de l'archipel est d'autant plus intéressant qu'il s'articule autour de la rivalité historique entre les hommes d'affaires indigènes (pribumi) et les entrepreneurs de la minorité sino-indonésienne, parmi lesquels nombreux sont les convertis au protestantisme évangélique. Dans le cas des communautés diasporiques chinoises, il a été suggéré que la structure familiale, la solidarité ethnique, les croyances culturelles et religieuses peuvent constituer un avantage dans le processus de développement économique. La question est alors de savoir si l'islam représente également un capital spirituel et social sur lequel l'entrepreneur musulman peut se reposer.

      Cet ouvrage se concentre sur deux objets d'étude : d'une part, la Muhammadiyah, la grande organisation de l'islam réformiste, créée en 1912 et comportant plusieurs millions de membres et de sympathisants, qui a tenté d'adjoindre à ses fondations caritatives une dimension lucrative à partir des années 1990 ; d'autre part, les réseaux d'entrepreneurs de la prédication qui représentent le plus clairement l'orientation économique adoptée récemment par l'Islam indonésien. Pour déterminer comment s'effectue cette «greffe» du capitalisme, l'auteur s'appuie sur les outils proposés par la nouvelle sociologie économique, adoptant une approche à la fois culturaliste et structuraliste du développement. Il décrit ainsi comment s'opère le processus de négociation constante qui aboutit à l'élaboration d'une «économie morale» (moral economy) au sein du monde musulman.

      Ce livre a obtenu le prix Jeanne Cuisinier 2011.


  • Origine de la notice:
    • FR-751131015
  • Disponible - 339(538) NJO

    Niveau 3 - Economie