Le changement organisationnel dans les établissements sociaux et médico-sociaux
Perspectives théoriques croisées
Michel Foudriat
Presses de l'école des hautes études en santé publique
Remerciements
5
Préface
Gilles Herreros
7
L'organisation réflexive7
La diversité théorique et méthodologique9
La place de l'anthropologue (ou sociologue) d'intervention : le tiers intervenant10
1. Organisation, changement et interventions en organisation
15
1.1. L'étude des changements organisationnels : définitions et objectifs16
1.1.1. Une définition ambiguë17
1.1.2. Les notions connexes19
1.1.3. Changements volontaires et spontanés19
1.1.4. Le changement et la recherche d'efficacité et d'efficience20
1.2. Les facteurs à l'origine des changements organisationnels22
1.2.1. Les facteurs exogènes22
1.2.2. Les facteurs endogènes26
1.3. L'observation des changements organisationnels : questions méthodologiques26
1.3.1. La méthode de recueil des données27
1.3.2. Le moment des observations sur le changement28
1.3.3. La nature des observations et la construction d'indicateurs28
1.3.4. Les limites de l'interprétation des observations29
1.4. Le changement organisationnel : objet tardif des études sociologiques29
1.4.1. La prégnance des réflexions managériales30
1.4.2. L'apparition tardive de réflexions spécifiquement sociologiques31
1.4.3. Une évolution des conceptions sur la conduite du changement34
1.5. Les perspectives de la sociologie des organisations sur la problématique
du changement35
1.5.1. Trois perspectives théoriques principales35
1.5.2. Les questions relatives à l'étude du changement organisationnel36
1.5.3. Les deux dimensions de tout changement organisationnel37
1.6. Les objectifs et l'intérêt de la sociologie du changement organisationnel38
1.6.1. L'analyse du changement38
1.6.2. La définition de principes méthodologiques d'accompagnement des
processus de changement40
2. Limites et impasses théoriques de l'approche rationnelle du changement
organisationnel
41
2.1. Fondements et logique de l'approche rationnelle41
2.1.1. Les principes du taylorisme «historique»42
2.1.2. Les présupposés de l'approche rationnelle du changement43
2.1.3. La prégnance de la perspective rationnelle dans le secteur social
et médico-social46
2.1.4. Les principes actuels de l'approche rationnelle du changement48
2.2. Les limites de l'approche rationnelle54
2.2.1. La non-linéarité du processus réel55
2.2.2. L'absence de la transformation annoncée des comportements et
des pratiques56
2.2.3. Le déplacement des dysfonctionnements et des problèmes57
2.2.4. Les déficits de pertinence des choix méthodologiques et des outils
utilisés58
2.2.5. Le réductionnisme de l'analyse des problèmes et de l'élaboration des
solutions60
2.3. Un exemple de démarche rationnelle : l'élaboration de référentiels66
2.3.1. Définition et objectifs formels des référentiels66
2.3.2. Un usage limité dans la pratique66
2.3.3. Les principales raisons de l'échec relatif des référentiels67
2.3.4. La différenciation des représentations sur les référentiels70
3. La perspective stratégique et systémique
73
3.1. Les principaux enseignements de l'analyse stratégique et systémique des
organisations74
3.1.1. La rationalité limitée et contextuelle des comportements des acteurs74
3.1.2. La dimension stratégique des comportements77
3.1.3. La liberté relative des acteurs81
3.1.4. Le pouvoir comme dimension structurante des interactions entre
acteurs82
3.1.5. La règle de jeu et sa force inertielle83
3.1.6. Le déficit de rationalité : caractéristique irréductible des organisations84
3.1.7. La multiplicité des rationalités86
3.2. Les fondements sociologiques des processus de changement organisationnel90
3.2.1. La dimension stratégique du changement91
3.2.2. La dimension systémique du changement110
4. La perspective cognitiviste et constructiviste
117
4.1. La pluralité des définitions de la réalité organisationnelle117
4.1.1. Les discours sur l'organisation : une apparente homogénéité, mais
une pluralité de définitions118
4.1.2. Pluralité des points de vue et perspective constructiviste121
4.1.3. Le processus de construction des définitions sociales de la réalité123
4.1.4. L'organisation comme juxtaposition de points de vue différents132
4.2. La perspective cognitiviste d'analyse des organisations133
4.2.1. La pluralité des points de vue : conséquences épistémologiques133
4.2.2. Le processus de construction de sens135
4.2.3. L'abduction et la construction de sens136
4.2.4. Les étapes de la construction de sens et la fonction des interactions137
4.2.5. L'aveuglement cognitif des acteurs140
4.3. La dimension cognitive et herméneutique du changement141
4.3.1. La réflexivité herméneutique sur le changement141
4.3.2. Le processus de construction des représentations sur le changement144
4.3.3. La dimension stratégique des représentations149
4.3.4. La transformation des représentations chez les acteurs impliqués dans
le dispositif151
4.4. L'analyse des échecs des processus de changement154
4.4.1. La compréhension de l'échec de changements définis à partir d'un
seul point de vue154
4.4.2. Les limites de l'animation des processus de changement par les
responsables160
4.4.3. Le déni par les acteurs de la perspective cognitiviste et constructiviste
de l'organisation161
4.4.4. L'absence de sens partagé163
4.4.5. Les limites des communications institutionnelles dans la gestion du
changement165
4.5. Conséquences sur le management du changement166
4.5.1. La recherche de compatibilité167
4.5.2. Le rôle des interactions168
5. La perspective pragmatique
171
5.1. Les jeux argumentatifs dans les communications172
5.1.1. Une description ethnométhodologique des interactions et des
communications173
5.1.2. L'enchaînement des interactions lors des réflexions collectives174
5.1.3. Le raisonnement en situation176
5.1.4. L'argumentation dans les interactions181
5.2. La construction des accords entre acteurs189
5.2.1. La recherche de convergence189
5.2.2. Le processus de convergence193
5.3. Les conséquences de la perspective pragmatique sur le management
du changement210
5.3.1. La création d'un processus de convergence210
5.3.2. Le renoncement à la maîtrise du processus de convergence211
5.3.3. Une animation fondée sur l'écoute et l'explicitation distanciée212
6. Le changement continu
215
6.1. Le changement continu : un processus indissociable des fonctionnements
organisationnels216
6.1.1. Le décalage entre règles prescriptives et activités réelles216
6.1.2. L'observation du changement continu : problème méthodologique217
6.1.3. Le changement comme processus continu227
6.2. La théorie de l'action située231
6.2.1. L'analyse de l'activité de travail : les apports des études de Julian Orr
et Lucy Suchman231
6.2.2. L'approche situationnelle du changement235
6.3. Les conséquences de la perspective situationnelle du changement239
6.3.1. Une autre façon d'aborder la problématique du changement239
6.3.2. Le renoncement à la planification rigide du changement241
6.3.3. La reconnaissance de la nécessaire contribution de tous les acteurs242
6.3.4. L'inclusion d'un processus d'appropriation dans le dispositif de
changement244
7. Pistes praxéologiques
245
7.1. Principes méthodologiques246
7.1.1. La prise en compte de la complexité systémique247
7.1.2. La recherche de points de vue compatibles entre tous les acteurs248
7.1.3. La contextualisation du dispositif de changement250
7.1.4. La création d'un environnement interactif et apprenant253
7.2. Propositions pour l'élaboration de dispositifs socioconstructivistes254
7.2.1. La notion de dispositif selon la perspective socioconstructiviste256
7.2.2. La référence à la recherche-action258
7.2.3. Les caractéristiques propres aux interventions co-constructivistes258
7.3. Les rôles et la posture de l'intervenant262
7.3.1. Un rôle de facilitateur, de médiateur et d'interprète263
7.3.2. Le paradoxe de la posture de l'intervenant267
7.4. L'intelligibilité des processus propres aux interventions co-constructivistes268
7.4.1. Les apprentissages coopératifs268
7.4.2. Le rôle des conflits sociocognitifs dans la transformation des représentations269
7.4.3. Le processus de distanciation et de construction d'un sens partagé272
7.5. Un exemple de dispositif de type co-constructiviste273
7.5.1. Les constats initiaux, déclencheurs de la démarche d'amélioration
des pratiques273
7.5.2. Les caractéristiques du dispositif constructiviste mis en place276
7.5.3. Les effets : l'émergence de nouvelles interprétations partagées sur les
pratiques maltraitantes277
7.5.4. Un rapprochement avec une recherche-action menée en Suisse282
7.6. Difficultés et limites des interventions de type co-constructiviste284
7.6.1. Les limites dans la négociation de la commande et la définition
du dispositif284
7.6.2. Les limites dans la relation entre les acteurs et l'intervenant286
7.6.3. Les limites des effets d'apprentissage par les conflits sociocognitifs286
8. Perception du temps dans les organisations et des temporalités dans les processus
de changement
289
8.1. L'étude du temps et des temporalités289
8.1.1. Temps et temporalité : définitions289
8.1.2. L'observation des temps et des temporalités291
8.1.3. La prise en compte de la temporalité par la sociologie et les sciences
de gestion294
8.1.4. Le rapport au temps selon la pensée managériale classique295
8.2. Perceptions et significations du temps par les acteurs296
8.2.1. L'expérience de l'accomplissement des tâches et les significations
du temps pour les acteurs296
8.2.2. L'aveuglement cognitif et les incompréhensions sur les temporalités297
8.2.3. Les controverses autour des questions de temps et les conflits de
temporalités299
8.2.4. Les jeux entre acteurs autour des questions de temps302
8.3. Temporalité des processus de changement organisationnel305
8.3.1. La pluralité des horizons temporels dans les changements305
8.3.2. Les événements contingents, imprévisibles307
8.3.3. Jeux argumentatifs et temporalités dans les processus de changement309
8.3.4. Les dyschronies cognitives312
8.4. L'influence de quelques facteurs sur la temporalité d'un processus de changement
organisationnel316
8.4.1. La nature des enjeux du changement317
8.4.2. La structure des jeux de pouvoir dans le fonctionnement quotidien317
8.4.3. Les objets de travail retenus318
8.4.4. Les appartenances et la force inertielle des identités collectives318
8.4.5. La culture organisationnelle générée par les formes dominantes
de régulation319
8.4.6. Les appartenances et les dynamiques individuelles de construction
identitaire319
8.5. La paradoxale gestion des temporalités et l'incertitude de la temporalité
du processus de changement320
Conclusion
327
Les principales caractéristiques de la conception co-constructiviste du
changement327
Le changement comme produit d'une co-construction entre acteurs327
La «traduction» comme fondement de la convergence328
La conception et le management de dispositifs co-constructivistes329
Réflexions relatives aux interventions co-constructivistes332
Le statut incertain et controversé de scientificité de la gestion du changement332
Les incertitudes non maîtrisables par l'intervenant333
La nécessité de la transdisciplinarité ou du métissage théorique et méthodologique334
Un intérêt spécifique de ce type d'intervention pour le champ social
et médico-social336
Liste des exemples, focus et repères
339
Bibliographie
343