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Livre

La fin des indigènes en Nouvelle-Calédonie : la colonial à l'épreuve du politique, 1946-1976

Résumé

Une étude sur l'émancipation des populations colonisées de Nouvelle-Calédonie entre 1946 et 1976. Une expérience unique puisqu'elles accèdent au suffrage universel, ont des élus dans des assemblées représentatives, sans se révolter, sans réclamer leur indépendance mais au contraire en proclamant leur attachement à la France.


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013
  • Notes
    • Cet ouvrage est le fruit d'une enquête engagée en 1993 dans le cadre d'un doctorat de sociologie politique. Il reprend et développe une partie du travail initial, qui avait abouti à la présentation d'une thèse en 2000, à l'Université de Montpellier sous le titre, "Une trajectoire du politique en Mélanésie : construction identitaire et formation d'un personnel politique : l'exemple Kanak de Nouvelle-Calédonie, 1946-1999". Bibliogr. p. [281]-299
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 302 p. : illustrations en noir et blanc, cartes ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-8111-1073-4
  • Indice
    • 328(95) Géopolitique, politique. Mélanésie
  • Quatrième de couverture
    • Mémoire et actualité du Pacifique

      Comment peut-on se décoloniser ? L'action politique peut-elle contribuer à une émancipation ? Peu après 1946, après plus d'un siècle de répression, de spoliations foncières et de cantonnement dans des réserves, les populations colonisées de Nouvelle-Calédonie accèdent au suffrage universel. L'expérience est unique dans l'Empire colonial français. Elle l'est aussi si on la compare à d'autres sociétés coloniales.

      Des élus « indigènes » apparaissent et accèdent à ce statut nouveau de représentants. Jusque dans les années soixante-dix, cette première génération de dirigeants invente « la » politique dans le monde « indigène ». Ils pénètrent dans des assemblées représentatives, organisent des réunions publiques, défendent des intérêts, font campagne. Pourtant, ils ne se révoltent pas. Ils ne parlent pas des injustices dont ils ont été les victimes et se disent Indigènes et Français. Pendant trente ans, alors que la plupart des colonies françaises deviennent indépendantes, ils proclament au contraire leur attachement à la France. C'est à croire que le cadre démocratique a fini par produire un consentement.

      En réalité, se jouent les conditions d'une révolte impossible. Lorsque l'on se situe au plus près de leur trajectoire et de leurs expériences, on saisit mieux les logiques de leur positionnement, de même que les tensions sociales et personnelles qui traversent leur histoire mouvementée. En s'engageant dans ce monde colonial, ces élus portent et supportent tout ce qu'il a de contradictoire. Ils franchissent des frontières sociales et coloniales jusqu'alors interdites. Ils usent de toutes les formes de légitimité politique, religieuse, coutumière. Avec eux, des certitudes vacillent : c'est la fin des « Indigènes » et l'avènement d'un autre possible.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 328(95) SOR

    Niveau 2 - Politique