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Livre

Des harkis envoyés à la mort : le sort des prisonniers de l'Algérie indépendante (1962-1969)

Résumé

En s'appuyant sur les archives de la mission qu'effectua la Croix Rouge après l'indépendance de l'Algérie en 1963, l'historienne révèle le sort des harkis prisonniers du nouveau régime. Torturés au mépris des conventions internationales, ils furent affectés à de dangereux travaux de déminage ou confinés dans des camps dans la plus grande indifférence de la part du gouvernement français.


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2014
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (224 p.) ; 22 x 14 cm
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-7082-4245-6
  • Indice
    • 961.25 Histoire de l'Algérie depuis l'indépendance
  • Quatrième de couverture
    • Que sont devenus les harkis restés en Algérie au lendemain des accords d'Evian du 18 mars 1962 accordant au peuple algérien le droit à l'autodétermination ? Quelles furent les conditions de détention des dizaines de milliers de ces supplétifs abandonnés par la France et prisonniers du nouveau régime ? Combien moururent ?

      Cet ouvrage éclaire une sinistre page de l'histoire. En s'appuyant sur la consultation d'archives inédites de la mission qu'effectua le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans l'Algérie indépendante entre février et septembre 1963 et sur les témoignages des rescapés de cette tragédie, Fatima Besnaci-Lancou révèle les conditions dans lesquelles de nombreux harkis furent emprisonnés, torturés, massacrés au mépris des accords d'Evian et des conventions internationales. Affectés sans aucune protection au déminage des lignes de défense Challe à la frontière marocaine et Morice à la frontière tunisienne, des milliers d'entre eux périrent en effectuant ces travaux forcés. La France, bien qu'informée de ces faits, demeura indifférente. Seuls deux intellectuels, Maurice Allais et Pierre Vidal-Naquet, et un journaliste, Jean Lacouture, exprimèrent leur indignation. Le gouvernement français consentit à accueillir des harkis libérés ou évadés entre 1963 et 1969. Ces anciens prisonniers durent se battre pour obtenir la nationalité française qu'ils avaient perdue.

      Ce livre apporte un élément essentiel à la connaissance des suites immédiates de la guerre d'Algérie. Il montre la reproduction de la violence par le nouveau régime sur les lieux mêmes où elle fut infligée par la puissance coloniale.

      Ballottés par l'histoire, les harkis prisonniers du gouvernement algérien furent doublement vaincus : proscrits dans leur pays, indésirables en France, ils ont été victimes d'un crime d'États perpétré par l'Algérie et la France.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 961.25 BES

    Niveau 2 - Histoire