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Autorité et démocratie : l'exercice du pouvoir dans les sociétés modernes

Résumé

Une analyse de l'exercice du pouvoir dans les sociétés démocratiques selon les principes d'autorité liés aux institutions gouvernementales, ainsi qu'à l'organisation même de la vie commune. ©Electre 2015


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2014
  • Notes
    • Bibliogr. p. 493-520. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • XXI-533 p. ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-2-37032-036-0
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Autorité et démocratie

      L'exercice du pouvoir dans les sociétés modernes

      Les rapports de la démocratie et de l'autorité suscitent généralement la perplexité, sinon l'inquiétude. Depuis les Révolutions modernes, nous sommes en effet accoutumés à ne concevoir la liberté que sous la forme de la résistance à l'oppression, et la notion d'autorité constitue dès lors un véritable angle mort de la pensée politique. Mais si l'on inscrit la liberté individuelle dans son contexte social, on peut comprendre la façon dont elle acquiert concrètement valeur et signification. La dynamique de l'autorité peut alors se laisser saisir dans son fonctionnement impersonnel et démocratique : celui d'une augmentation de chacun par tous. Par contrecoup, ce sont toutes les catégories politiques de la modernité qui sont à repenser, et en particulier, les notions de volonté individuelle, de nature humaine, d'État et d'institution. Confrontés aux modalités concrètes de leur exercice, les fondements allégués des sociétés occidentales peuvent ainsi être passés au crible des principes démocratiques de l'autorité : c'est alors de l'intérieur même de l'exercice du pouvoir, dans la manière dont il se trouve structuré et mis en oeuvre par les institutions gouvernementales, que l'on peut comprendre l'organisation de la vie commune, et distinguer de nouveaux chemins pour la liberté.


  • Tables des matières
      • Autorité et démocratie

      • L'exercice du pouvoir dans les sociétés modernes

      • Thomas Boccon-Gibod

      • SommaireXI
      • PréfaceXIII
      • Introduction - vérité et autorité1
      • I. L'autorité : aspects d'un phénomène3
      • II. L'essence problématique de l'autorité5
      • III. L'autorité, de la critique à la justification7
      • IV. Vérité et pouvoir à l'époque moderne9
      • Partie I.
        Science et politique
        Les usages modernes de la vérité11
      • Chapitre 1. Connaître l'action
        L'objectivité scientifique en sciences humaines et sociales13
      • Section 1. Les deux méthodes13
      • Section 2. Théorie de la pratique et analyse objective de l'action20
      • I. La double rupture : une autre théorie de la pratique20
      • II. Le statut pratique de la théorie : la notion de « critique » et l'intériorisation discursive de la contradiction23
      • III. La question du raisonnement pratique27
      • IV. Raisonnement pratique et jugement politique : une analyse incomplète ?31
      • Section 3. Langage et pouvoir : de la théorie de la pratique à la logique de l'action38
      • I. Une confusion de Pierre Bourdieu38
      • II. Le phénomène du langage et la dimension normative du discours40
      • Chapitre 2. Juger de la science
        La rationalité objective en sciences naturelles et en sciences humaines47
      • Section 1. Nature, culture et « schèmes de la pratique »47
      • I. Vers l'universel : une anthropologie cognitive47
      • II. Le schématisme comme paralogisme52
      • III. Identités et relations : de l'ontologie à la pratique54
      • Section 2. Le mode d'être des collectifs et la sémiologie des relations60
      • I. La sociologie des sciences : une épistémologie politique60
      • II. Un mode de mots63
      • Section 3. Des catégories de l'être aux structures discursives67
      • I. Le langage et l'expérience67
      • II. Symboles et signes70
      • III. De la mythologie à la politique du langage73
      • IV. La forme logique des actes75
      • V. Retour sur la pensée sauvage81
      • Chapitre 3. Analytique des rapports de pouvoir83
      • Section 1. Force, pouvoir et mesure83
      • I. Force ou justification : une alternative inévitable ?83
      • II. La position « métacritique » et l'origine de l'obligation88
      • Section 2. Force, violence et politique94
      • I. Le statut épistémologique de l'épreuve ; l'authenticité94
      • II. Force et violence : la finitude naturelle de la capacité d'agir97
      • III. Violence et justice : la politique et le jeu du pouvoir100
      • Section 3. L'analyse du pouvoir comme pratique de la liberté104
      • I. La « réflexion » comme entreprise de connaissance de soi104
      • II. Discours vrai et discours de vérité106
      • III. Philosophie, politique et histoire des normes109
      • Partie II.
        Les fondements modernes de l'autorité politique
      • Nature humaine et volonté individuelle 119
      • Titre I. Le fondement rationnel de l'État : l'idée de nature humaine123
      • Chapitre 4. Le concept d'État et la dimension politique de l'anthropologie125
      • Section 1. Politique et rationalité : l'enchantement du « désenchantement »125
      • I. La politique saisie par la religion ?125
      • II. La rationalité ambiguë de l'État chez Max Weber130
      • III. L'État et le discours anthropologique133
      • Section 2. De l'État aux modes de gouvernement138
      • I. Une anthropologie politique ? Symbolisme et rituel138
      • II. État et gouvernement : difficultés durkheimiennes143
      • III. L'impossible critique sociologique de l'État ?147
      • Chapitre 5. Analytique de l'institution157
      • Section 1. Le mode d'être de l'institution157
      • I. Une élaboration naturelle des institutions ? (John Searle)157
      • II. L'institution et les raisons de l'action (Vincent Descombes)161
      • Section 2. L'institution et la justification de l'ordre social164
      • I. L'axiologie descombienne164
      • II. Y a-t-il une définition objective de la volonté générale ?173
      • Section 3. De la science à la morale : les confusions de Durkheim179
      • I. L'épistémologie sociale des classifications179
      • II. Une physique spirituelle de l'autorité181
      • III. La sémiologie substantielle du pouvoir : « la partie vaut le tout »188
      • Section 4. Les logiques de l'imputation194
      • I. L'institution révélée : la dramatique de la parole194
      • II. Institution et idéologie200
      • III. Liberté et responsabilité individuelles : la question de l'imputation202
      • Titre II. Le fondement légal de l'État : la volonté individuelle209
      • Chapitre 6. La théorie de la représentation démocratique211
      • Section 1. La typologie classique des régimes et le paradigme moderne du consentement211
      • I. Représentation et démocratie : retour sur une étrange disjonction historique211
      • II. La légitimité du gouvernement chez Montesquieu214
      • III. La dimension objective de la légitimité moderne : l'ordre de la justification216
      • Section 2. La naturalité de la représentation en question219
      • I. L'analyse naturaliste de la représentation219
      • II. L'anti-naturalisme et ses limites223
      • Section 3. Éléments d'une histoire politique de la représentation démocratique231
      • I. La représentation dans les théories classiques du droit naturel231
      • II. La représentation et la « doctrine révolutionnaire » française235
      • Section 4. Souveraineté nationale et représentation dans la doctrine républicaine classique241
      • I. Volonté générale et législation : Esmein, lecteur de Rousseau242
      • II. Le constitutionnnalisme politique de Carré de Malberg248
      • Chapitre 7. Analytique de la décision publique261
      • Section 1. La délibération dans le cadre du gouvernement représentatif261
      • I. La délibération chez John Stuart Mill261
      • II. L'élargissement du paradigme délibératif chez Bernard Manin267
      • Section 2. Les critiques inachevées du gouvernement représentatif271
      • I. Représentation et légitimité chez Marx271
      • II. Schumpeter et la mentalité primitive des citoyens ordinaires274
      • III. Confusions et ambivalences de la sociologie critique277
      • III. Un aveuglant dévoilement : la mythification de la représentation chez Carl Schmitt280
      • Section 3. L'égalité devant la nature et l'humanisation dans la loi285
      • I. Les bords de la délibération285
      • II. L'égalité et les jeux de la distinction290
      • III. Démocratisation et humanisation296
      • Section 4. La dynamique de la vie commune299
      • I. La raison du pouvoir299
      • II. Les procédures rituelles de la politique301
      • Partie III.
        Les modalités du gouvernement contemporain
        esquisse d'une généalogie des institutions gouvernementales307
      • Chapitre 8. État et société309
      • Section 1. Des modalités de l'autorité en général309
      • I. Deux positions corrélatives309
      • II. Deux types d'organisation sociale314
      • Section 2. Devant la société, l'État ? L'unité des institutions322
      • I. Hegel et le fondement étatique des relations sociales322
      • II. Institution ou naturalité du social ? L'occultation philosophique du phénomène de l'autorité328
      • Section 3. Le gouvernement de la solidarité333
      • I. Fondements théoriques333
      • II. Techniques et resultats338
      • III. Par-delà la société et l'État : l'ordre « social »341
      • Chapitre 9. L'État social
        Les médiations collectives de la liberté349
      • Section 1. La source sociale du droit chez Maurice Hauriou 349
      • I. Le droit, instrument de la rédemption sociale de l'individu350
      • II. La procédure comme instrument institutionnel357
      • Section 2. La politique objective et la crise du concept d'État361
      • I. La représentation et le dépassement politique du droit public361
      • II. L'institution, au-delà de l'État365
      • III. Les incertitudes de la puissance publique : police économique et propriété publique371
      • Section 3. Règle, force et solidarité : Duguit et l'État de service public375
      • I. L'objectivité de la règle et le fondement social de l'obligation juridique375
      • II. Une analyse anti-subjectiviste des rapports sociaux379
      • III. Des actes juridiques aux fonctions étatiques383
      • IV. Normes réelles et constructions juridiques387
      • Section 4. L'État de service public393
      • I. Les prudences de Léon Duguit393
      • II. La laborieuse invention d'un paradigme399
      • III. Service public et justice sociale404
      • Chapitre 10. L'État régulateur
      • L'assomption individuelle de la modernité 411
      • Section 1. Naissance du gouvernement néolibéral411
      • I. L'expérience moderne du gouvernement411
      • II. Les tensions du libéralisme416
      • III. Un tournant subjectiviste et anti-naturaliste420
      • Section 2. Le radicalisme institutionnel de F.A. Hayek424
      • I. La distinction des ordres424
      • II. La confusion des raisons427
      • III. L'autodestruction des institutions et du monde social431
      • Section 3. Les règles de l'organisation436
      • I. La rationalité du management public : « chacun pour soi » et « sauve qui peut » ?436
      • II. Éléments d'épistémologie de la gouvernance443
      • III. Évaluer le management ?448
      • Section 4. Le jeu des institutions452
      • I. Généalogie des institutions de régulation452
      • II. La réglementation, mode de gestion adaptée aux biens publics456
      • III. Délégation et contrôle : l'impossible équation de la régulation « indépendante »462
      • Conclusion - Autorité et liberté475
      • I. De la vérité de l'autorité à la liberté dans l'autorité477
      • II. Repenser démocratiquement l'autorité : représentation et intérêt individuel480
      • III. Sortir du libéralisme ?483
      • IV. Les institutions et l'élaboration collective de la valeur486
      • Bibliographie491
      • Index des principaux auteurs cités521
      • Table des matières527

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 32.32 BOC

    Niveau 2 - Politique