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Livre

Koukkha : le tombeau de Rozanov

Résumé

Rédigé à Berlin en 1922-1923, ce texte rassemble des souvenirs sur Vassili Rozanov (1856-1919) construits autour des lettres que ce dernier avait envoyées à l'écrivain et son épouse. Mêlant bribes de conversation, fragments de lettres, rêves, portraits, réflexions philosophico-érotiques, dessins, récits de farces ou épisodes scatologiques, l'ensemble compose un tombeau à la mémoire du défunt. ©Electre 2015


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015
  • Langues
    • Français
    • , traduit de : Russe
  • Description matérielle
    • 1 vol. (167 p.) : illustrations en noir et blanc ; 20 cm
  • Genre
  • ISBN
    • 978-2-940523-22-1
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • L'écrivain Alexeï Remizov et le philosophe Vassili Rozanov étaient amis. Ils étaient voisins, fréquentaient le même milieu littéraire, lisaient les mêmes livres, venaient l'un chez l'autre, subissaient la même dureté des temps de guerre et de révolution. Rozanov mourut en 1919. Remizov quitta la Russie pour l'exil en 1923. C'est aussi en 1923, à Berlin, qu'il éleva à son ami défunt un « monument » : il écrivit Koukkha.

      Ce monument n'est pas coulé dans le bronze, mais semble plutôt fait d'un assemblage de débris, de tessons, une construction à la « Facteur Cheval » : souvenirs de conversations, détails de la vie courante, fragments de lettres, anecdotes, rêves et rêveries - érotiques ou non -, pages d'agendas, coupures de journaux, réflexions philosophiques, littéraires, plaisanteries - osées ou non -, jeux de mots, griffonnages, délires...

      Un des délires où Remizov avait entraîné son ami, c'était sa « Société secrète », la « Grande et Libre Chambre des Singes », où le mot Koukkha désignait l'humidité, la moiteur, le suc, la sève, le sang, la semence, la vie charnelle et foisonnante. Il n'est donc pas étonnant que Rozanov le scandaleux, le philosophe du sexe et de la chair sacrée, en ait été nommé « Doyen » et « Grand Phallophore »...

      Remizov revit l'Histoire comme un témoignage personnel. Mais il décale son récit vers le grotesque, la légende, le merveilleux ; car ce magicien du verbe « se sent chez lui » dans les contes...

      Cet ouvrage inclassable est le témoignage d'une époque ; mais c'est avant tout la poursuite d'un dialogue, par-delà une double séparation, la mort et l'exil, et une réflexion sur l'une et sur l'autre.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 882 REMI 4 KO

    Niveau 3 - Langues et littératures