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Livre

La bataille d'Einaudi ou Comment la mémoire du 17 octobre 1961 revint à la République

Résumé

Cet ouvrage revient sur la façon dont furent étouffées pendant 35 ans les répressions anti-algériennes du 17 octobre 1961 à Paris, faisant plusieurs morts et blessés. Seul Jean-Luc Einaudi, un historien amateur, réussit à obtenir une reconnaissance officielle des massacres en 1997, grâce à ses témoignages, notamment au procès Papon, et à ses enquêtes dans les archives de l'Etat. ©Electre 2015


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (200 p.) ; 20 x 13 cm
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-36935-043-9
  • Indice
    • 961.23 Histoire de l'Algérie de 1954 à 1962
  • Quatrième de couverture
    • Il est d'abord ici question d'un homme, Jean-Luc Einaudi, et aussi d'un procès, celui, en octobre 1997, de Maurice Papon et de son rôle sous l'Occupation. Einaudi est l'auteur d'un livre intitulé La bataille de Paris. 17 octobre 1961, publié six ans auparavant, et c'est à ce titre qu'il vient à la barre : les parties civiles lui ont confié la lourde responsabilité d'être leur seul « témoin d'immoralité » sur la période algérienne de Papon. Le temps d'une journée d'audience, le 16 octobre 1997, ce « citoyen-chercheur » va ouvrir une brèche dans le mur de silence derrière lequel le consensus national avait relégué le massacre de plusieurs centaines d'Algériens dans les rues de Paris, sous la responsabilité de son préfet de police.

      Au fil d'un récit documenté et passionnant, Fabrice Riceputi retrace les trois décennies du combat mené par Einaudi pour l'élucidation historique et la reconnaissance politique d'un crime colonial d'État. Du travail d'enquête solitaire qui permit de redonner « un nom et une adresse » à ce crime nié officiellement et demeuré jusque-là une sorte de rumeur mémorielle, en passant par le double procès retentissant qui aboutit à la reconnaissance du « massacre » par la Justice française et à l'éclatement de la vérité historique, jusqu'au rappel de la résistance acharnée de l'appareil d'État lui-même à livrer ses secrets contenus dans les Archives - cette autre « grande muette » de nos institutions , comme le montre l'affaire Grand-Lainé -, c'est en définitive à une réflexion profonde sur l'incapacité de notre société à regarder en face son histoire coloniale que nous convie l'auteur. S'achevant sur un tableau effarant du déni qui, sur cette affaire comme sur d'autres, persiste encore au sein du corps social, ce livre constitue un vigoureux plaidoyer pour l'acceptation pleine et entière d'un héritage dont l'occultation alimente, aujourd'hui plus que jamais, les formes les plus dangereuses de retour du refoulé.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 961.23 RIC

    Niveau 2 - Histoire