par Jockey, Philippe
Belin
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Disponible - 733.6 JOC
Niveau 3 - Arts
par Jockey, Philippe
Belin
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Niveau 3 - Arts
Les statues grecques de marbre blanc ont longtemps servi les discours racistes faisant remonter la filiation de l'homme blanc à l'Antiquité. Or ces statues ne sont blanches que par l'usure du temps, les nouvelles technologies ayant révélé la présence initiale de couleurs et d'or. L'auteur dénonce la position de certains universitaires incrédules qui passent sous silence cette information. ©Electre 2015
Le mythe de la Grèce blanche
Histoire d'un rêve occidental
La Grèce antique a longtemps été réputée « blanche », car l'usure du temps avait effacé les couleurs ornant sculptures et reliefs, pour ne laisser que le marbre blanc. Dès la Renaissance, on célèbre la blancheur des statues exhumées et l'on en fait des copies, blanches elles aussi.
Cet impérialisme esthétique du blanc trouvera une expression radicale dans les discours racistes exaltant la figure de l'homme occidental blanc, fils de l'Antiquité classique. Les couleurs seront dès lors la marque dégradante de l'Autre, du « Métèque ».
Les dernières technologies donnent les preuves incontestables de la présence de polychromie et d'or sur toute la sculpture grecque, y compris le prestigieux Parthénon, icône suprême de la « Grèce blanche ». Pourtant, il y a encore des réactions incrédules, voire dégoûtées (trop « kitsch » !), et certains archéologues continuent de passer soigneusement au kärcher les derniers témoignages du goût des Anciens pour l'or et les couleurs.
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