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Analyser les opinions politiques sur Internet : enjeux théoriques et défis méthodologiques

Résumé

Mobilisant une méthode qui combine une approche classique d'interrogation par questionnaire et une approche novatrice de big data, l'auteur identifie les logiques sociales qui sous-tendent la production et l'échange de messages politiques sur Twitter. ©Electre 2016


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016
  • Notes
    • Texte remanié de : Thèse de doctorat : Science Politique : Montpellier 1 : 2014. Bibliogr. p. [331]-350. Notes bibliogr. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • XVIII-381 p. : couv. ill. en coul., tabl. ; 25 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-2-247-16163-8
  • Indice
    • 32.12 Communication politique, marketing politique
  • Quatrième de couverture
    • Nouvelle bibliothèque de thèse science politique

      Julien Boyadjian

      Analyser les opinions politiques sur internet

      Enjeux théoriques et défis méthodologiques

      La thèse de Julien Boyadjian [...] apportera aux lecteurs de nombreuses informations inédites sur le réseau social Twitter et constitue un travail précurseur sur le plan méthodologique dans un nouveau champ appelé, sans doute, à se développer rapidement : celui des approches à partir de grandes bases de données numériques en science politique.

      Si le développement d'lnternet a produit de profonds bouleversements dans de nombreux domaines d'activités économiques et sociales, il offre également des opportunités d'innovations méthodologiques encore largement inexploitées dans le domaine de la recherche en sciences sociales. Jusqu'à présent, les objets d'étude et, plus encore, les méthodes de recherche offerts par le numérique avaient principalement été explorés par les spécialistes universitaires du marketing, de la communication ou des sciences du langage, mais très peu par les chercheurs en science politique, y compris d'ailleurs dans le monde anglo-saxon. Pourtant, la science politique dispose avec les réseaux sociaux numériques d'un nouveau terrain accessible via des méthodes totalement inédites pour observer et étudier les pratiques, les comportements ou les opinions relevant de la politique.

      Dans cette perspective, la thèse de Julien Boyadjian doit être appréhendée comme un travail de pionnier. Lorsqu'il s'est engagé, en 2010, dans une thèse dont le sujet était Twitter et qu'il s'agissait d'étudier tout au long de la campagne présidentielle à venir, le réseau social n'avait que quatre ans d'existence et la littérature scientifique était sur cet objet quasi-inexistante. Tout était encore à imaginer, depuis la conceptualisation de l'objet jusqu'aux méthodes à déployer pour l'analyser dans une perspective scientifique. C'est sur ce second point que cette thèse apporte une contribution importante à la recherche en sciences sociales. Elle est en effet d'abord et avant tout une précieuse entreprise de réflexion sur les méthodes à mettre en oeuvre pour étudier les opinions politiques via des matériaux numériques. Julien Boyadjian s'emploie tout au long de l'enquête qu'il consacre au réseau social Twitter à objectiver les avantages méthodologiques des outils numériques, mais aussi leurs limites et même les risques que leur utilisation peut faire encourir à la recherche en sciences sociales.
      Jean-Yves Dormagen


  • Tables des matières
      • Analyser les opinions politiques sur internet

      • Enjeux théoriques et défis méthodologiques

      • Julien Boyadjian

      • Dalloz

      • SommaireVII
      • Sigles et abréviationsIX
      • RemerciementsXI
      • PréfaceXIII
      • Introduction générale1
      • Les conditions méthodologiques d'une analyse sociologique des opinions numériques
      • Une tentative d'importation d'outils de web-tracking en sociologie politique2
      • Des perspectives de recherche stimulantes pour la sociologie politique3
      • Des données empiriques générées en dehors de toute interaction de recherche 3
      • Les avantages méthodologiques des logiciels de web-tracking4
      • Les limites des logiciels de web-tracking7
      • Une agrégation de données hétéroclites 7
      • Une analyse centrée sur les flux de messages plutôt que sur les individus 8
      • Une impossible caractérisation socio-démographique des producteurs d'autopublications numériques 9
      • À partir de quel cadre théorique et selon quelle méthodologie analyser les données collectées par les logiciels de web-tracking ?10
      • Le cadre délibératif habermassien et les logiques d'influence interpersonnelle de Lazarsfeld comme principaux horizons théoriques des recherches sur les autopublications numériques11
      • Le cadre théorique habermassien de la libération 11
      • Les phénomènes de « viralité » et les théories de l'influence interpersonnelle 14
      • Les théories de Pierre Bourdieu : un cadre opérant d'analyse des opinions numériques16
      • Désarticuler la question des opinions de celle des sondages 16
      • Concilier dimension conjoncturelle et dispositionnelle de production des opinions politiques 18
      • Notre méthodologie : panéliser un échantillon représentatif d'internautes inscrits sur le réseau social Twitter20
      • Notre méthode de panélisation du réseau Twitter permet-elle de rendre compte de l'existence d'un marché de l'opinion ?24
      • Twitter, un observatoire de l'« offre » d'opinions24
      • Twitter, un observatoire de la « demande » d'opinions25
      • Plan de thèse
      • Première partie
        Les autopublications numériques comme source de renouvellement théorique et méthodologique de l'analyse des opinions politiques
      • Chapitre 1. Les usages commerciaux et scientifiques des autopublications numériques31
      • 1. L'autopublication numérique, une nouvelle pratique sociale32
      • 1.1. Les facteurs de démocratisation33
      • 1.2. La diversification de la pratique sociale d'autopublication36
      • 2. Les spécificités heuristiques d'un nouveau matériau d'étude du monde social37
      • 2.1. Un matériau produit hors laboratoire38
      • 2.1.1 Des verbatims non altérés par la situation d'enquête38
      • 2.1.2. Des données de seconde main décontextualisées et désincarnées41
      • 2.1.3. Les stratégies de (nom) qualification sociodémographique des auteurs des autopublications numériques43
      • 2.2. Un matériau adapté à des méthodes combinant approches quantitatives et qualitatives45
      • 2.2.1. Les autopublications au prisme du dualisme quantitatif/qualitatif46
      • 2.2.2. Les instruments de mesure des autopublications numériques49
      • 2.3. L'objectivation et la modélisation de la circulation temporelle et spatiale des autopublications53
      • 2.3.1. Un nouveau rapport à la temporalité54
      • 2.3.2. Les représentations graphiques des dynamiques de messages57
      • 3. Un nouveau champ de l'opinion ?59
      • 3.1. L'intérêt différencié des acteurs scientifiques et commerciaux61
      • 3.1.1. Un matériau commun aux études scientifiques et commerciales61
      • 3.1.2. La création d'un nouveau secteur d'activité économique marqué par l'arrivée de nouveaux acteurs, concurrents des instituts de sondage62
      • 3.1.3. Désintérêt de la sociologie politique et informatisation des sciences sociales69
      • 3.2. Les trois grandes traditions d'étude des autopublications numériques72
      • 3.2.1. Les autopublications numériques comme indices de participation politique73
      • 3.2.2. Autopublications, « viralité », réseaux sociaux et influence78
      • 3.2.2.1. Les origines du « marketing viral »78
      • 3.2.2.2. Les trois approches de la contagion83
      • 3.2.3. Opinion mining, sentiment analysis et prédictivité de Twitter88
      • 3.2.3.1. Les enjeux scientifiques de l'opinion mining et du sentiment analysis88
      • 3.2.3.2. Les analyses prédictives de sentiment analysis92
      • Conclusion du chapitre 195
      • Chapitre 2. Panéliser Twitter, une méthode hybride de mesure des opinions97
      • 1. Représenter, définir et mesurer les opinions en sciences sociales99
      • 1.1. Les définitions et dispositifs d'étude de l'opinion antérieurs aux sondages101
      • 1.1.1. L'opinion publique comme objet historiographique101
      • 1.1.2. L'opinion comme catégorie de la philosophie politique avant les sondages103
      • 1.1.3. Les dispositifs expérimentaux de mesure de l'opinion avant les sondages105
      • 1.2. L'avènement des sondages : quantification, représentativité et dépolitisation de l'opinion107
      • 1.2.1. La transformation de l'opinion en « construit mesurable »107
      • 1.2.2. Échantillonnage, représentativité et prédictivité de l'opinion109
      • 1.2.3. Une définition scientifique et politique de l'opinion publique110
      • 1.3. La critique universitaire des sondages et de l'opinion publique111
      • 1.3.1. L'opinion publique (mesurée par les sondages) n'existe pas111
      • 1.3.2. Une représentation alternative de l'opinion publique ?113
      • 1.4. Les études alternatives de l'opinion115
      • 1.4.1. Les approches qualitatives de formation des opinions116
      • 1.4.2. Les mesures délibératives de l'opinion118
      • 1.4.3. Mesures virtuelles et mesures empiriques de l'opinion publique119
      • 2. Les autopublication numériques, une matérialisation empirique des théories critiques de 'opinion publique121
      • 2.1. Mesurer l'inégale capacité à produire une opinion122
      • 2.1.1. Une enregistrement « neutre » des opinions numériques122
      • 2.1.2. Objectiver le mode de production des opinions numériques123
      • 2.2. Mesurer l'inégale valeur des opinions numériques125
      • 2.3. Mesurer les préoccupations des enquêtes plutôt que celles des enquêteurs127
      • 2.4. Contextualiser la production des opinions numériques131
      • 2.4.1. Intégrer des éléments contextuels à l'analyse dispositionnelle des modes de production des opinions politiques132
      • 2.4.1.1. Modes de production et facteurs de production132
      • 2.4.1.2. Les facteurs contextuels d'activation de la production des opinions politiques135
      • 2.4.2. Objectiver les éléments de contexte sur internet136
      • 3. Les limites de l'usage exclusif d'une posture passive d'enregistrement des opinions numériques138
      • 3.1. Une unité de mesure problématique139
      • 3.2. L'impossible caractérisation sociologique des producteurs d'opinion numérique141
      • 3.3. « Accepter d'abandonner la référence sociodémographique » ou abandonner l'analyse statistique ?143
      • 4. Panéliser Twitter : concilier une posture passive d'observation et une logique active de qualification sociologique des producteurs de tweets politiques144
      • 4.1. Panéliser un réseau social particulier : le choix de Twitter145
      • 4.2. Le principe et les avantages méthodologiques de la panélisation de Twitter147
      • 4.2.1. Le principe de la panélisation147
      • 4.2.2. Les avantages méthodologiques de la panélisation148
      • 4.3. Les étapes de constitution du panel150
      • 4.3.1. Définition et délimitation de la population-mère150
      • 4.3.2. Échantillonnage et analyse d'éligibilité152
      • 4.3.3. Administration du questionnaire et taux de réponse155
      • 4.3.4. Constitution du panel de contrôle des individus qui n'ont pas répondu au questionnaire156
      • Conclusion du chapitre 2158
      • Seconde partie
        Twitter, un observatoire du marché des opinions politiques
      • Chapitre 3. Twitter, un nouvel observatoire du « pays légal »161
      • 1. Les propriétés sociologiques et politiques singulières des producteurs de tweets politiques163
      • 1.1. Les propriétés sociologiques des producteurs de tweets politiques163
      • 1.1.1. Une jeunesse surreprésentée mais non représentative164
      • 1.1.2. Une position sociale élevée171
      • 1.1.3. Des producteurs masculins, parisiens, et fortement diplômés177
      • 1.1.3.1. Sexe et production de tweets politiques178
      • 1.1.3.2. Lieu d'habitation et production de tweets politiques180
      • 1.1.3.3. Niveau d'études et production de tweets politiques183
      • 1.2. Une population fortement politisée et politiquement ancrée à gauche186
      • 1.2.1. Une population fortement politisée186
      • 1.2.2. Une population fortement ancrée à gauche191
      • 2. Les usages socialement distinctifs de Twitter195
      • 2.1. L'« identité numérique » comme manifestation empirique de l'habitus196
      • 2.1.1. Du concept d'« identité numérique » à celui d'habitus196
      • 2.1.2. Se « décrire » en moins de 160 caractères, une pratique socialement distinctive199
      • 2.2. Une tentative de typologie des producteurs de tweets politiques206
      • 2.2.1. Un profil « post-it »207
      • 2.2.2. Le « profil militant » et les « auteurs militants »208
      • 2.2.3. Le consommateur « ostentatoire » d'informations politiques213
      • Conclusion du chapitre 3216
      • Chapitre 4. Les inégalités de production de tweets politiques217
      • 1. Les facteurs individuels de production de tweets politiques219
      • 1.1. Comparaison volumétrique de la production des panels « répondants » et « non répondants »219
      • 1.2. Les facteurs individuels de productions de tweets politiques224
      • 2. L'inégale distribution du nombre de tweets politiques publiés dans le temps237
      • 2.1. Une inégale distribution dans le temps237
      • 2.2. Une inégale distribution temporelle qui concerne toutes les catégories de producteurs240
      • 3. « Offre » et « demande » d'informations et d'opinions politiques sur Twitter244
      • 3.1. Le marché de l'opinion245
      • 3.2. Mesurer l'« offre » d'opinions sur Twitter : le panel « Twitter audience politique »249
      • 3.2.1. La réalisation du panel « Twitter audience politique »249
      • 3.2.2. La composition du panel « Twitter audience politique »252
      • 3.3. Une corrélation entre « offre » et « demande » d'opinions et d'informations politiques255
      • Conclusion du chapitre 4257
      • Chapitre 5. Les logiques sociales et politiques de consommation des biens politiques sur Twitter259
      • 1. Les logiques sociales et politiques de consommation d'informations et d'opinions politiques261
      • 1.1. Les logiques sociales et politiques d'abonnement261
      • 1.1.1. Les abonnements à des comptes de médias268
      • 1.1.2. Les logiques d'abonnement aux comptes de femmes et d'hommes politiques277
      • 1.2. La consommation effective de biens politiques281
      • 1.2.1. Des logiques de consommation très similaires à la pratique d'abonnement281
      • 1.2.2. Les logiques spécifiques des pratiques sociales de consommation effectives de biens politiques285
      • 2. Formes de consommation indirecte et marqueurs d'opinion288
      • 2.1. Une grille de lecture multicritères des tweets politiques288
      • 2.1.1. Les principes classificatoires des tweets politiques non retenus pour l'analyse289
      • 2.1.1.1. Classer les tweets politiques en fonction de leur contexte d'émission289
      • 2.1.1.2. Classer les tweets politiques en fonction de leurs qualités formelles292
      • 2.1.1.3. Classer les tweets politiques en fonction de la nature politique de leur objet294
      • 2.1.2. Classer les tweets politiques en fonction de leur format : distinguer opinion explicite et implicite296
      • 2.2. Opinions politiques et biens médiatiques298
      • Conclusion du chapitre 5299
      • Conclusion301
      • Les apports et limites de la méthode de panélisation des réseaux sociaux
      • 1. La vérification empirique d'hypothèses souvent peu objectivées303
      • 1.1. Quantifier la (non) prise de parole politique303
      • 1.2. Démontrer l'inégale distribution dans le temps des expressions politiques307
      • 1.3. L'hypothèse d'une détermination de la demande par l'offre au prisme du débat sur l'opinion publique309
      • 2. Les limites de la logique de panélisation312
      • 2.1. Logique d'échantillonnage et offre d'opinions313
      • 2.2. Logique d'échantillonnage et demande d'opinions316
      • 3. Des dispositifs méthodologiques alternatifs de mesure des opinions numériques318
      • 3.1. Matérialiser et analyser les logiques de consommation horizontale des opinions319
      • 3.2. Des modalités alternatives de sociologisation des comptes320
      • 3.2.1. Déléguer aux enquêtés la tâche de passation du questionnaire321
      • 3.2.2. Automatiser l'analyse des goûts322
      • 3.2.3. Mutualiser et capitaliser les bases de données sur les réseaux socionumériques323
      • Conclusion324
      • Tables des documents327
      • Bibliographie331
      • Annexes351
      • Annexe 1. Glossaire 351
      • Annexe 2. Le questionnaire 352
      • Annexe 3. Caractéristiques générales de la population « répondants » 357
      • Annexe 4. Caractéristiques générales de la population « non répondants » 364
      • Annexe 5. Caractéristiques générales du panel « Twitter audience politique » 367
      • Annexe 6. Requête de sélection des tweets politiques 369
      • Annexe 7. Grille de codage des tweets politiques 370
      • Index373

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 32.12 BOY

    Niveau 2 - Politique