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Livre

Le frisson et le baume : expériences féminines du corps au Siècle des Lumières

Résumé

Une étude sur les représentations et la place du corps du point de vue des femmes au XVIIIe siècle. En se fondant principalement sur des écrits féminins, l'historienne décrit les discours conventionnels ou insolites relatifs à l'hygiène corporelle, à la médecine, à la pudeur et à l'apparence. ©Electre 2017


  • Éditeur(s)
  • Date
    • DL 2017
  • Notes
    • Thèse soutenue en co-tutelle
    • Bibliogr. p. 321-330. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (339 p.) : graph., couv. ill. en coul. ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-7535-5485-6
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Le frisson et le baume

      Expériences féminines du corps au Siècle des lumières

      À partir d'écrits personnels et de consultations épistolaires féminines, cet ouvrage revisite l'histoire du corps et de la médecine au Siècle des lumières en s'intéressant aux représentations et pratiques des femmes de la haute bourgeoisie et de la noblesse française et helvétique. En tant que lectrices des ouvrages de vulgarisation scientifique et patientes des médecins et chirurgiens-accoucheurs, elles jouent un rôle mésestimé dans la construction et la promotion de leurs pratiques professionnelles dans le contexte d'une médicalisation croissante de l'accouchement, des soins infantiles et de la sexualité. Elles n'en développent pas moins des visions singulières du corps, oscillant entre l'expression d'une corporéité mondaine - partagée avec les hommes de leur milieu - et d'une corporéité féminine - elle-même traversée par des rapports sociaux de classe et de « race » - qui mènent à repenser la réception des discours scientifiques sur la différenciation sexuelle et les corporéités sociales, comme celle des « gens du monde » caractérisée dans les discours médicaux par un « efféminement ». Si la corporéité mondaine constitue pour ces femmes un instrument viril de distinction et de domination sociale, la corporéité féminine les assujettit à une condition infériorisée, quoique difficilement assimilable à celle des femmes populaires ou non blanches qui renvoient à des féminités spécifiques. La physiologie sanguine quelles décrivent, liée aux menstrues et aux capacités génésiques, dessine les contours d'expériences plurielles de la maternité, entre intériorisation des rôles sociaux d'épouse et de mère et rejet des injonctions reproductives. Confrontées aux logiques patriarcales et populationnistes, leurs expériences liées à la santé et à la maladie, comme à la sexualité et à la reproduction, invitent donc à reconsidérer, du frisson au baume, ces corps féminins des Lumières.


  • Origine de la notice:
    • FR-751131015 ;
    • Electre
  • Disponible - 300.1(091) HAN

    Niveau 2 - Sociologie, démographie