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Le mythe de la virilité : un piège pour les deux sexes

Résumé

Face à l'évolution de la place de la femme et au féminisme post-moderne, une réflexion sur la généalogie du concept de virilité, son histoire depuis l'Antiquité grecque et ses limites dans la société contemporaine. L'auteure invite à repenser une masculinité plus équilibrée, qui dépasserait les valeurs de force, de combat et de puissance. ©Electre 2017


  • Éditeur(s)
  • Date
    • DL 2017
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (418 p.) : couv. ill. ; 24 cm
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-2-221-14501-2
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes du mythe de la virilité ? De la préhistoire à l'époque contemporaine, une passionnante histoire du féminin et du masculin qui réinterprète de façon originale le thème de la guerre des sexes.

      Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l'homme a, dès les origines de la civilisation, théorisé sa supériorité en construisant le mythe de la virilité. Un discours fondateur qui n'a pas seulement postulé l'infériorité essentielle de la femme, mais aussi celle de l'autre homme (l'étranger, le « sous-homme », le « pédéraste »...). Historiquement, ce mythe a ainsi légitimé la minoration de la femme et l'oppression de l'homme par l'homme.

      Depuis un siècle, ce modèle de la toute-puissance guerrière, politique et sexuelle est en pleine déconstruction, au point que certains esprits nostalgiques déplorent une « crise de la virilité ». Les masculinistes accusent le féminisme d'avoir privé l'homme de sa souveraineté naturelle. Que leur répondre ? Que le malaise masculin est, certes, une réalité, massive et douloureuse, mais que l'émancipation des femmes n'en est pas la cause. La virilité est tombée dans son propre piège, un piège que l'homme, en voulant y enfermer la femme, s'est tendu à lui-même.

      En faisant du mythe de la supériorité mâle le fondement de l'ordre social, politique, religieux, économique et sexuel, en valorisant la force, le goût du pouvoir, l'appétit de conquête et l'instinct guerrier, il a justifié et organisé l'asservissement des femmes, mais il s'est aussi condamné à réprimer ses émotions, à redouter l'impuissance et à honnir l'effémination, tout en cultivant le goût de la violence et de la mort héroïque. Le devoir de virilité est un fardeau, et « devenir un homme » un processus extrêmement coûteux.

      Si la virilité est aujourd'hui un mythe crépusculaire, il ne faut pas s'en alarmer, mais s'en réjouir. Car la réinvention actuelle des masculinités n'est pas seulement un progrès pour la cause des hommes, elle est l'avenir du féminisme.


  • Origine de la notice:
    • FR-751131015 ;
    • Electre
  • Disponible - 300.0 GAZ

    Niveau 2 - Sociologie, démographie