Simone Boisecq (1922-2012) fait partie de cette génération qui invente un chemin dans l'histoire de la sculpture de la seconde moitié du XX^e siècle, reposant les questions de la figuration et de l'abstraction. Repérée dès ses premières expositions à Paris, en 1952 et 1954, par Étienne-Martin et par Germaine Richier, elle va être associée à ce que le critique Michel Tapié appelle la « sculpture d'un temps autre ».

Le présent volume, qui porte sur la période dite « sauvage » de son oeuvre (1946-1960), est rédigé par des historiens de l'art et des conservateurs engagés dans la redécouverte de cette artiste majeure de notre modernité.

Ils traitent des thématiques propres à l'artiste, de ses choix de matériaux et de pratiques, ainsi que de ses modes d'inspiration, de sa relation aux signes et aux figures et de ses rapports avec les arts premiers et la littérature. Il y est aussi question de sa place dans les grands salons des années 1950 avec le sculpteur Karl-Jean Longuet qu'elle épouse en 1949 et de la pratique très singulière chez elle du dessin.

Le volume est complété par un état de la présence de Simone Boisecq dans les collections publiques, et par deux textes inédits de cette artiste qui n'a jamais cessé d'écrire.