• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Livre

La réécriture du droit social maritime au sein du Code des transports

Résumé

Dans cette étude issue d'une thèse, l'auteure examine les conséquences de la recodification du code des transports qui accueille désormais les règles de droit social maritime issues du code du travail et du code du travail maritime. Elle souligne notamment les ambivalences de ces modifications, entre progrès social et déréglementation. ©Electre 2018


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2018
  • Notes
    • Bibliogr. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (456 p.) ; 25 x 16 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-7314-1084-6
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Le Code des transports accueille désormais les règles de droit social maritime. Le Gouvernement a été habilité à procéder, en 2010, à une recodification à droit constant de ses dispositions éparses, notamment contenues dans le Code du travail et le Code du travail maritime. Alors que cette opération devait intervenir sans modification de l'état du droit, une certaine inconstance s'est révélée. La structure de la matière a été bouleversée. Elle démontre une ambivalence : le Code des transports est exhibé comme instrument du progrès social, mais il peut également devenir un outil de dérèglementation. D'autant que sa partie réglementaire reste très incomplète. L'articulation du nouveau code avec le Code du travail interroge également, notamment sous l'angle des rapports entre le droit commun et le droit spécial.

      Cette réécriture a, de surcroît, subit l'influence du droit international. L'intégration de la Convention du travail maritime de l'Organisation Internationale du Travail a permis de réaffirmer les principes directeurs au fondement de la matière ainsi que la spécificité du droit applicable aux gens de mer. Pour autant, ces dynamiques normatives ont des effets paradoxaux. Car le droit international participe tour à tour à la destruction et à la reconstruction des droits nationaux. Aussi, la réécriture de la matière au sein du Code des transports pourrait être annonciatrice d'un alignement du fond du droit social maritime sur les standards internationaux qui, à l'échelle du droit national français, ne sont pas nécessairement plus protecteurs. Ce mouvement du droit s'explique par une rude concurrence internationale propice à l'expression du dumping social.


  • Tables des matières
      • La réécriture du droit social maritime au sein du code des transports

      • Chloé Dufraisse-Charmillon

      • Presses universitaires d'Aix-Marseille

      • Préface7
      • Remerciements11
      • Sommaire13
      • Liste des principales abréviations15
      • Introduction générale19
      • I. La spécificité du droit social maritime22
      • A. La réécriture d'un droit spécial22
      • B. La difficulté d'une réglementation uniforme32
      • II. La réunion de la matière au sein d'un Code des transports37
      • A. Les travailleurs mobiles du Code des transports37
      • B. L'hypothèse d'une exfiltration du Code des transports44
      • III. Le temps de la réécriture45
      • A. Une réécriture sous couvert de codification46
      • B. Une réécriture en transition49
      • Première partie
        Le code des transports présenté comme un instrument de progrès social
      • Titre 1. Un corpus normatif rationalisé au sein du Code des transports55
      • Chapitre 1. Le recours à la codification à droit constant57
      • Section 1. Le droit constant dans la codification de la partie législative58
      • I. La notion de droit constant dans la codification du travail maritime59
      • A. La codification à droit constant59
      • 1. Le recueil des textes maritimes59
      • 2. La refonte des textes maritimes62
      • B. Les « modifications à droit constant »64
      • 1. Les modifications assurant le respect de la hiérarchie des normes65
      • 2. Les modifications terminologiques69
      • 3. Les abrogations à droit constant72
      • II. La codification du travail maritime à la frontière du droit constant77
      • A. L'exercice équivoque des « modifications à droit constant »77
      • B. Les remèdes à l'inconstance81
      • 1. La contestation de l'ordonnance pour non-respect du droit constant81
      • 2. Le rectificatif normatif84
      • 3. La neutralisation jurisprudentielle des effets de l'inconstance86
      • Section 2. Les conséquences du retard dans l'adoption de la partie réglementaire89
      • I. L'insécurité juridique inhérente au retard de la partie réglementaire89
      • A. La résolution juridique de l'anachronisme maritime89
      • B. La résolution jurisprudentielle du vide réglementaire94
      • C. La latitude du Gouvernement dans la codification de la partie réglementaire96
      • II. Le retard de la partie réglementaire, quelle responsabilité ?98
      • A. Une responsabilité pour inexécution fautive98
      • 1. Une obligation d'exercer le pouvoir réglementaire98
      • 2. Un délai d'exécution déraisonnable101
      • B. Une responsabilité hypothétique104
      • 1. L'obstacle inhérent à la démonstration d'un intérêt à agir104
      • 2. Le renouveau nécessaire à une responsabilité efficiente105
      • Conclusion du Chapitre 1109
      • Chapitre 2. Les entorses à la codification à droit constant111
      • Section 1. L'article L. 5541-1 du Code des transports, une codification de la jurisprudence Vendier ?112
      • I. L'audace rédactionnelle de l'article L. 5541-1 du Code des transports112
      • II. La place de la jurisprudence dans la codification à droit constant114
      • Section 2. Les abrogations : volonté ou erreur de codification ?119
      • I. L'hypothèse d'une réforme des compétences à droit constant119
      • A. Le maintien de la compétence spécifique du tribunal d'instance120
      • B. L'essor d'une compétence exclusive du tribunal d'instance ?123
      • 1. Le rejet de la compétence du conseil de prud'hommes123
      • 2. L'abrogation de la compétence commerciale ?126
      • C. La pertinence de la spécificité contentieuse du travail maritime128
      • II. Le déploiement du SMIC terrestre, une codification discutable131
      • Conclusion du Chapitre 2137
      • Conclusion du Titre 1139
      • Titre 2. Une articulation assumée avec le droit commun141
      • Chapitre 1. Le constat de l'attraction du droit commun du travail143
      • Section 1. La dynamique de rapprochement du droit commun144
      • I. L'avènement d'une articulation dérogatoire144
      • A. La mutation du particularisme en droit du travail maritime144
      • 1. Le passage d'une autonomie stricte à une autonomie souple dans l'ancien droit145
      • 2. L'affirmation progressive d'un simple particularisme147
      • B. L'avènement d'un droit dérogatoire150
      • II. L'avènement d'une articulation incertaine153
      • A. Les difficultés promises par l'articulation153
      • B. Le cas de la protection sociale157
      • Section 2. La dynamique de suppression des spécificités159
      • I. L'amoindrissement des spécificités procédurales159
      • A. La suppression espérée du permis de citer160
      • B. La suppression d'une procédure juridictionnelle spécifique162
      • C. La procédure prud'homale applicable aux litiges du travail maritime ?168
      • II. L'amoindrissement des spécificités institutionnelles172
      • A. La suppression de l'inspection du travail maritime173
      • B. La suppression de la CAF maritime177
      • C. Le sort incertain de l'ENIM ?178
      • Conclusion Chapitre 1183
      • Chapitre 2. La difficulté de l'articulation avec le droit commun du travail185
      • Section 1. Le sort du travail maritime confronté au principe d'égalité devant la loi186
      • I. La justification de la différence de traitement des marins186
      • A. L'appréciation de l'étendue de la justification à la dérogation légale187
      • B. L'anémie de la justification à la dérogation maritime190
      • II. Le postulat d'une différence de situation192
      • Section 2. La complémentarité des codes comme outil de progrès social194
      • I. L'instrumentalisation des questions prioritaires de constitutionnalité194
      • II. Le cumul des codes, un écueil à éviter197
      • A. Un ordre public social maritime ?198
      • B. Le statut de marin ?201
      • 1. Le caractère abstrait de la notion de statut201
      • 2. L'affirmation d'un statut au sens sociologique203
      • Conclusion Chapitre 2207
      • Conclusion Titre 2209
      • Conclusion Première Partie211
      • Seconde partie
        Le code des transports conçu comme un outil de déréglementation sociale ?
      • Titre 1. L'ambivalence du champ d'application matériel217
      • Chapitre 1. Le démembrement du salariat maritime à partir de la notion de gens de mer219
      • Section 1. Le redéploiement de la définition de marin219
      • I. L'établissement de frontières à la définition de marin219
      • A. La notion de marin à la lumière du droit antérieur220
      • 1. L'inscription maritime, critère originel d'application du régime spécial220
      • 2. Les critères de la définition de marin223
      • a) La suppression du critère du lien avec l'armateur224
      • b) Le travail à bord d'un navire227
      • c) L'exercice d'une activité à bord directement liée à l'exploitation du navire231
      • alpha) La nature de l'activité231
      • beta) Quid du critère lié à la permanence de l'activité exercée à bord235
      • B. Une application à géométrie variable239
      • 1. Un faisceau d'indices239
      • 2. Les éléments du faisceau d'indices241
      • II. Le renouvellement de la notion de marin au prisme de la Convention du travail maritime243
      • A. Une notion flexible promue par la Convention du travail maritime244
      • 1. L'ambition inclusive244
      • 2. La marge d'appréciation des États245
      • B. L'intégration de la notion de gens de mer248
      • 1. Le cas du droit allemand248
      • 2. Le choix français249
      • a) La dissociation de la notion de gens de mer et de marin250
      • b) Le renoncement à la circonscription de la définition de marin251
      • Section 2. La coquille vide laissée aux gens de mer non marins253
      • I. Une catégorie évolutive253
      • II. Un régime social flexible256
      • Section 3. Le capitaine, quel gens de mer ?259
      • I. Le capitaine en droit maritime, suspendu entre marins et gens de mer259
      • A. Le questionnement sur la qualité du capitaine259
      • 1. L'imprécision du Code des transports260
      • 2. Le capitaine comme marin261
      • B. Le capitaine, « un marin pas comme les autres »264
      • II. Le capitaine en droit du travail, une place à part268
      • A. L'exclusion de la condition de commerçant269
      • B. Le capitaine comme préposé de l'armateur271
      • 1. Le capitaine, un salarié à part271
      • 2. Le capitaine, un cadre autonome à part273
      • C. La dualité du statut de capitaine au prisme de la notion de chef d'établissement277
      • 1. Un chef d'établissement titulaire de pouvoirs exorbitants ?278
      • 2. Un salarié aux responsabilités étendues280
      • Conclusion Chapitre 1285
      • Chapitre 2. Le démembrement des fonctions armatoriales à partir de la notion d'employeur287
      • Section 1. L'entreprise d'armement maritime, employeur au sens moderne289
      • I. Le placement des gens de mer289
      • A. Le placement public, modalité traditionnelle de recrutement290
      • B. Le placement privé, modalité renouvelée de recrutement291
      • II. L'ouverture progressive du recrutement indirect295
      • A. Le recrutement par l'entreprise de travail maritime295
      • B. Le régime des entreprises de travail maritime françaises299
      • III. Le flou conceptuel du service de recrutement et de placement privé302
      • A. La confusion autour de la notion des autres employeurs de gens de mer302
      • B. L'inadéquation avec le cadre national304
      • Section 2. La répartition des responsabilités sociales307
      • A. La dispersion des responsabilités spécifiques307
      • B. Les mécanismes internationaux de garantie de responsabilité311
      • Conclusion Chapitre 2317
      • Conclusion Titre 1319
      • Titre 2. L'alignement sur le droit du travail maritime international321
      • Chapitre 1. La codification des instruments internationaux323
      • Section 1. L'effet contraignant de la Convention du travail maritime324
      • I. Le processus d'intégration de la Convention du travail maritime324
      • II. Le contenu de l'intégration de la Convention du travail maritime328
      • Section 2. L'abatée du droit social maritime sous l'effet de la Convention du travail maritime332
      • I. L'occasion d'une rénovation des conditions du travail en mer333
      • A. Une progression des droits333
      • B. La revalorisation des droits335
      • II. La quête d'un effet utile dans l'attente réglementaire337
      • Conclusion Chapitre 1343
      • Chapitre 2. L'instrumentalisation du droit international345
      • Section 1. L'exfiltration du régime spécial346
      • I. La symbolique autour du Code des transports346
      • II. L'hypothèse d'un décrochage du Code du travail349
      • III. L'hypothèse d'un rattachement au droit de l'Union européenne351
      • A. Le glissement français351
      • 1. L'influence de la réglementation européenne352
      • 2. La concurrence communautaire au cabotage : l'exemple de l'affaire SNCM/Corsica Ferries355
      • B. L'autorité de la jurisprudence européenne359
      • 1. Le choc de l'affaire Viking360
      • 2. Les perspectives en droit interne363
      • Section 2. La duplicité du régime spécial366
      • I. La codification des registres alternatifs367
      • A. La déconstruction des droits par l'exploitation de l'autonomie législative367
      • B. La déconstruction des droits par l'exploitation de la loi d'autonomie370
      • II. L'influence du lobby armatorial dans la création normative375
      • Conclusion Chapitre 2381
      • Conclusion Titre 2383
      • Conclusion seconde Partie385
      • Conclusion générale387
      • Bibliographie393
      • Index alphabétique447
      • Table des matières451

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 361 DUF

    Niveau 3 - Droit