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Livre

Les intellectuels français et la guerre d'Espagne : Une guerre civile par procuration (1936-1939)

Résumé

Une réflexion consacrée à l'attitude des penseurs, écrivains et journalistes français engagés lors de la guerre civile espagnole. Sujet d'un vif débat, le conflit agite la vie intellectuelle française des deux côtés de l'échiquier politique à l'heure où la notoriété internationale des intellectuels français atteint des sommets. ©Electre 2019


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2019
  • Notes
    • Bibliogr. p. 671-694. Index. Chronol.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (696 p.) ; 24 x 16 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-86645-890-4
  • Indice
    • 944-731 Histoire politique de la France du début du 20e siècle à nos jours
  • Quatrième de couverture
    • « La tragédie espagnole est un charnier. », écrit Georges Bernanos dans Les Grands Cimetières sous la lune. La guerre d'Espagne (1936-1939) a pris fin il y a quatre-vingts ans, et avec elle l'un des épisodes les plus passionnels de l'histoire des intellectuels français. Dans ce conflit qui annonçait directement la Seconde Guerre mondiale, les clercs se sont en effet engagés avec une ferveur inédite pour l'un ou l'autre des deux camps en présence.

      Cet ouvrage rappelle que l'intelligentsia de gauche a pris fait et cause pour la défense de la République espagnole au nom de l'antifascisme et de la défense des libertés, tandis certains écrivains se rendaient même de l'autre côté des Pyrénées combattre les armes à la main, tels André Malraux, à la tête de l'escadrille España, Benjamin Péret ou Simone Weil. À droite, la mobilisation des consciences ne fut pas moindre, allant de la célébration de Franco à l'exaltation de la « croisade » contre le communisme, sous la plume d'auteurs comme Charles Maurras, Robert Brasillach ou Paul Claudel. Les deux camps n'en étaient pas moins traversés par des contradictions internes qui complexifient ce schéma binaire aujourd'hui couramment admis. Les fractures internes de la gauche entre pacifistes et interventionnistes, communistes staliniens et révolutionnaires, empêchèrent ainsi son unité et annoncèrent à terme sa défaite. Quant à la droite, plus homogène dans sa lutte, elle n'en dut pas moins affronter la défection des chrétiens progressistes qui, par la voix de François Mauriac ou de Jacques Maritain, refusaient d'entériner la « guerre sainte » contre les « rouges ».

      Pierre-Frédéric Charpentier s'est attaché à restituer ce pan singulier de l'histoire intellectuelle française à l'aide de nombreuses sources d'époque. Son étude, qui propose la première synthèse d'ensemble sur le sujet traité, rappelle combien, trois années durant et dans le contexte trouble de la montée des périls, la guerre d'Espagne représenta pour les intellectuels français une véritable guerre civile par procuration.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 944-731 CHA

    Niveau 2 - Histoire