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Consensualisme et formalisme à l'épreuve de l'électronique : étude de droit civil

Résumé

Une étude sur la manière dont le consensualisme et le formalisme, très liés au support papier, peuvent résister à la transmission électronique des volontés. L'auteure s'intéresse successivement aux modalités de leur adaptation et de leur transformation. Prix de thèse des sciences de l'homme et de la société de l'université Paris-Saclay 2019. ©Electre 2021


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2021
  • Notes
    • Bibliogr. Index
    • Prix de thèse des Sciences de l'Homme et de la Société de l'Université Paris-Saclay 2019
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (589 p.) ; 25 cm
  • Collections
  • Autre(s) édition(s)
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-7314-1205-5
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Comment le consensualisme et le formalisme, si fidèles au support papier, peuvent-ils résister à la transmission électronique des volontés ?

      Si la rencontre de l'offre avec l'acceptation a été ajustée à l'électronique, la réglementation reste, à certains endroits, nébuleuse. Tel est le cas de la forme de l'offre électronique qui a été oubliée ou de la forme d'acceptation incarnée par le double-clic dont la valeur reste encore incertaine. Quant aux formalismes, la disparition du papier a contribué à la dénaturation de l'acte sous signature privée et de l'acte authentique. L'étude propose alors différents remèdes pour poursuivre l'adaptation du consensualisme et du formalisme à l'électronique.

      Il en résulte un mouvement plus profond de transformation des notions par l'électronique : une fois plongés dans l'océan électronique, le consensualisme et le formalisme se détournent de leurs conceptions traditionnelles. Pour le consensualisme, une dualité émerge avec la découverte d'un néo-consensualisme, propre aux contrats électroniques, cohabitant avec le consensualisme classique. Pour les formalismes ad validitatem et ad probationem, ils deviennent inséparables « en ligne », ce qui rappelle un phénomène d'unification de ces deux types, connu en droit commun des contrats.

      Finalement, loin d'une abolition des notions, la mise à l'épreuve du consensualisme et du formalisme par l'électronique invite à porter un regard nouveau sur ces deux totems de la formation des contrats.


  • Tables des matières
      • Consensualisme et formalisme à l'épreuve de l'électronique

      • Étude de droit civil

      • Fanny Binois

      • Françoise Labarthe

      • Presses Universitaires d'Aix-Marseille

      • Remerciements 9
      • Préface 11
      • Liste des principales abréviations 15
      • Sommaire 19
      • Introduction 21
      • Première partie
      • L'adaptation du consensualisme et du formalisme à l'électronique
      • Titre I : La clarification des « formes simples » d'expression de la volonté55
      • Chapitre 1 : La formulation implicite de l'offre électronique57
      • Section 1 : La restauration du contenu informationnel59
      • 1. L'instauration d'un équilibre dans le contenu informationnel60
      • A. La régulation du formalisme informatif électronique61
      • 1. Le contrôle de la fragmentation des informations entre les sources61
      • a. La critique du foisonnement des informations entre les sources61
      • b. La rationalisation des informations entre les sources65
      • 2. Le dépassement de l'obscurité des mentions civilistes67
      • a. L'exigence de stipulations contractuelles67
      • b. Le formalisme informatif technique71
      • B. L'émergence d'une nouvelle forme d'inégalité74
      • II. La proposition de sanctions du formalisme informatif électronique78
      • A. La sanction de la nullité79
      • 1. La caractérisation classique d'un vice du consentement79
      • a. La lourdeur probatoire du vice du consentement électronique81
      • α. La caractérisation incertaine du dol électronique81
      • β. La caractérisation fragile de l'erreur électronique83
      • b. L'opportunité de la présomption de vice du consentement électronique86
      • 2. La caractérisation atypique d'une erreur-obstacle88
      • B. L'importation d'autres sanctions91
      • Section 2 : La consécration du contenant informationnel96
      • I. La transposition des qualités des clauses informatives consuméristes98
      • A. La lisibilité des clauses informatives électroniques98
      • 1. La présentation des informations98
      • 2. L'emplacement des clauses100
      • B. La compréhensibilité des clauses informatives électroniques104
      • II. La consécration de l'exigence légale d'un support durable106
      • Conclusion du chapitre I111
      • Chapitre 2 : L'expression spécifique de l'acceptation électronique113
      • Section 1 : La détermination de la valeur juridique du double-clic115
      • I. La détermination de la nature du double-clic116
      • A. La manifestation d'une acceptation indivisible117
      • 1. Le rejet de la punctation117
      • 2. Le rejet d'une double acceptation120
      • B. Une forme gestuelle supplétive de volonté121
      • 1. Une forme gestuelle aux origines lointaines122
      • 2. Une forme modulable124
      • a. Le refus de l'assimilation du double-clic à une forme solennelle125
      • b. La concurrence par d'autres formes d'acceptation131
      • α. La reconnaissance du one-click132
      • β. L'existence d'autres modes d'acceptation135
      • II. La détermination de la sanction du double-clic139
      • A. La nature de l'erreur dans la manifestation de l'acceptation électronique140
      • 1. Présentation de l'erreur dans la déclaration140
      • 2. L'application de l'erreur dans la déclaration en ligne142
      • B. La sanction de l'erreur dans la manifestation de l'acceptation électronique144
      • Section 2 : La délimitation des formalités électroniques147
      • I. La délimitation de l'étendue de l'acceptation électronique148
      • II. La détermination de l'efficacité de l'acceptation153
      • A. La neutralité de l'accusé de réception sur l'acceptation154
      • 1. Le rôle probatoire de l'accusé de réception155
      • a. Les arguments favorables au rôle déterminant de l'accusé de réception155
      • b. L'approbation du rôle accessoire de l'accusé de réception157
      • 2. La sanction de la responsabilité contractuelle160
      • B. L'autorité de la réception de l'acceptation163
      • 1. Les arguments en faveur de la théorie de l'émission de l'acceptation165
      • 2. La désapprobation de la théorie de l'émission166
      • Conclusion du chapitre 2171
      • Conclusion du titre I173
      • Titre 2 : La dénaturation des « formes complexes » d'expression de la volonté175
      • Chapitre 1 : Le renforcement de l'acte sous signature privée électronique179
      • Section 1 : La transformation mineure de la forme écrite179
      • I. La préservation générale de l'écrit électronique180
      • A. L'appréhension de la fonction commune d'intelligibilité183
      • 1. La distinction entre l'intelligibilité et la lisibilité183
      • 2. Les réserves contre la fonction d'intelligibilité187
      • B. L'appréciation de la fonction spécifique de préservation189
      • 1. L'approbation de l'exigence d'intégrité189
      • 2. La contestation de l'exigence d'identification194
      • II. La consolidation spécifique des mentions manuscrites196
      • A. La mise en place d'un procédé technique198
      • B. La garantie de l'authentification de l'auteur de la mention200
      • 1. L'identification possible par la mention dactylographiée201
      • 2. La preuve de l'authentification de l'auteur de la mention203
      • a. Le rejet des solutions doctrinales203
      • b. La proposition d'une signature supplémentaire205
      • α. L'opportunité d'une seconde signature205
      • β. Le nouvel équilibre entre les mentions manuscrites et électroniques206
      • Section 2 : La transformation majeure de la signature210
      • I. La métamorphose technique de la signature classique213
      • A. La modulation des fonctions classiques213
      • 1. Le renouvellement de la fonction d'identification213
      • a. La souplesse de l'acception classique de l'identification213
      • b. La transformation ponctuelle de l'identification par l'électronique219
      • α. La pratique de l'authentification électronique219
      • β. Les implications théoriques de l'authentification électronique221
      • 2. Le renforcement de la validation du contenu par la signature223
      • a. La consolidation électronique du lien intellectuel224
      • b. La consolidation électronique du lien matériel225
      • B. L'adjonction spécifique de la fonction d'intégrité230
      • II. L'ingérence du concept de fiabilité232
      • A. L'appréhension des contours de la fiabilité233
      • B. L'approbation de la fiabilité électronique235
      • 1. L'adhésion au concept de fiabilité235
      • a. Les critiques235
      • b. Le dépassement des critiques237
      • 2. L'approbation du mécanisme présomptif.240
      • a. Les critiques240
      • b. Le rejet des critiques242
      • Conclusion du chapitre I245
      • Chapitre 2 : L'allègement de l'acte authentique électronique247
      • Section 1 : L'acte authentique partiellement distant252
      • I. La préservation de la réception matérielle par deux notaires253
      • II. La mise en oeuvre pratique par la vidéoconférence257
      • Section 2 : L'acte authentique totalement distant261
      • I. L'approbation de la pratique de l'acte authentique à distance262
      • A. L'opposition fondée sur la déficience de la vidéoconférence263
      • B. La défense fondée sur l'exploitation optimale de la vidéoconférence264
      • II. L'émergence de l'authenticité électronique268
      • Conclusion du chapitre 2273
      • Conclusion du titre 2275
      • Conclusion de la première partie277
      • Seconde partie
      • La transformation du consensualisme et du formalisme par l'électronique
      • Titre I : La dualité du consensualisme285
      • Chapitre 1 : L'appréhension du consensualisme classique287
      • Section 1 : L'évolution du consensualisme comme mode de formation du contrat288
      • I. Le statut originel du consensualisme ; une exception288
      • A. Une exception consensualiste limitée en droit romain archaïque288
      • B. La progression significative de l'exception consensualiste dans les droits savants292
      • II. Le statut moderne du consensualisme ; un principe295
      • A. La reconnaissance indirecte d'un principe consensualiste296
      • 1. La formulation doctrinale du principe296
      • 2. L'absence de formulation expresse dans le Code civil298
      • B. La consécration directe du principe consensualiste300
      • Section 2 : La portée du consensualisme sur les caractéristiques de la formation du contrat305
      • 1. L'imbrication du consensualisme dans l'autonomie de la volonté305
      • A. La fragilisation certaine de l'autonomie de la volonté308
      • 1. La critique de l'autonomie de la volonté308
      • 2. Les propositions d'approches concurrentes311
      • B. La vigueur maintenue de l'autonomie de la volonté314
      • 1. Une théorie explicative315
      • 2. La naissance de la liberté contractuelle318
      • II. L'intégration de la forme dans le consensualisme322
      • A. Une forme nécessaire à l'expression des consentements322
      • 1. L'omniprésence de la forme dans l'environnement contractuel322
      • 2. Les degrés de la forme325
      • B. La conséquence spécifique d'équivalence des formes327
      • Conclusion du chapitre 1333
      • Chapitre 2 : L'élaboration d'un consensualisme électronique335
      • Section 1 : L'identification d'un processus électronique336
      • I. La qualification des « formes simples » électroniques337
      • A. L'écrit de l'offre électronique : une « forme-support »337
      • 1. Les deux acceptions possibles de l'écrit au sein du formalisme informatif338
      • a. L'écrit informatif comme exigence solennelle339
      • b. L'écrit informatif comme support des mentions informatives341
      • α. Les critères de l'écrit informatif342
      • β. Proposition d'une nouvelle appellation du formalisme informatif348
      • 2. L'écrit électronique de l'offre : un support des mentions informatives349
      • B. Le « processus successif » de l'acceptation électronique351
      • II. L'association des « formes simples » électroniques354
      • A. La finalité commune de protection des consentements électroniques354
      • B. La subsidiarité de la forme électronique357
      • Section 2 : L'application d'un nouveau consensualisme électronique360
      • I. L'atteinte au consensualisme classique360
      • A. La discrimination des formes non-électroniques360
      • B. La hiérarchie entre les formes électroniques362
      • II. La percée d'un consensualisme électronique364
      • A. Le respect de la classification des contrats quant à la forme365
      • 1. La logique de classification alternative365
      • 2. L'intégration des contrats électroniques dans la catégorie des contrats consensuels369
      • B. La complémentarité du consensualisme et du processus électronique370
      • 1. Les manifestations consensuelles électroniques370
      • 2. La souplesse du processus de protection électronique373
      • Conclusion du chapitre 2377
      • Conclusion du titre 1379
      • Titre 2 : L'unité du formalisme381
      • Chapitre 1 : La fusion des formalismes électroniques385
      • Section 1 : Le durcissement du formalisme ad probationem électronique386
      • I. L'autorité de l'écrit électronique ad probationem386
      • A. L'illustration moderne de l'adage idem non esse aut non probari387
      • 1. Le caractère indispensable de l'écrit ad probationem387
      • 2. Le caractère suffisant de l'écrit ad probationem389
      • B. La finalité protectrice de l'écrit probatoire électronique392
      • 1. La délégation de la constitution de la preuve écrite à un tiers de confiance393
      • 2. Le refus de l'assimilation avec la mission notariale395
      • II. La limitation des atteintes portées à l'écrit ad probationem400
      • A. La marginalisation des modes de preuve alternatifs légaux401
      • 1. Le contrôle de la force probante de la copie électronique402
      • 2. L'encadrement des dérogations classiques405
      • a. L'irrégularité du commencement de preuve par écrit électronique406
      • b. La qualification secondaire de l'impossibilité électronique408
      • B. La régulation des conventions probatoires410
      • Section 2 : L'assouplissement du formalisme ad validitatem électronique419
      • 1. La proposition d'ouverture du domaine de l'écrit ad validitatem électronique420
      • A. L'exclusion contestable des actes sous signature privée ad validitatem420
      • 1. L'inefficacité du critère de discrimination fondé sur la gravité des actes421
      • a. Un critère inopérant421
      • b. La portée discutable du critère423
      • 2. L'infériorité injustifiée de l'écrit électronique ad validitatem425
      • B. L'opportunité de la suppression de l'article 1175 du Code civil427
      • 1. En droit de la famille et des successions427
      • a. L'acte contresigné par avocat dans le divorce par consentement mutuel électronique427
      • b. Le testament olographe électronique432
      • 2. En droit des sûretés439
      • II. L'appropriation des critères de l'écrit probatoire par l'écrit ad validitatem444
      • A. La souplesse dans la reconnaissance de l'e-mail ad validitatem444
      • B. L'ingérence des parties dans la forme solennelle448
      • Conclusion du chapitre I451
      • Chapitre 2 : L'unification des formalismes classiques453
      • Section I : L'alliance des formalismes454
      • I. La nature commune des formalismes454
      • A. La confusion originelle romaine entre la forme et la preuve454
      • B. La convergence actuelle entre les formalismes459
      • 1. L'assimilation de la forme et de la preuve460
      • a. Une assimilation matérielle460
      • b. Une assimilation conceptuelle461
      • 2. La similarité des fonctions465
      • II. L'opposition inappropriée entre la nullité et l'inefficacité468
      • A. La fragilité de la distinction théorique entre les sanctions468
      • 1. Le prisme de l'inefficacité469
      • 2. Le prisme de la nullité471
      • B. La similitude des conséquences pratiques474
      • Section 2 : L'absorption du formalisme ad validitatem par le formalisme ad probationem478
      • I. La dévalorisation du formalisme ad validitatem en droit moderne478
      • A. La désagrégation du formalisme de validité478
      • 1. Les faiblesses structurelles du formalisme de validité479
      • 2. Les faiblesses conjoncturelles du formalisme de validité484
      • B. L'érosion de la nullité comme sanction du formalisme de validité486
      • 1. L'inadaptation de la nullité488
      • a. Les critiques générales contre les théories des nullités488
      • b. L'inadéquation de la théorie de l'intérêt protégé aux conditions de forme492
      • 2. Le déclin de la nullité496
      • II. L'opportunité de la suppression du formalisme ad validitatem498
      • A. Le caractère structurant du consensualisme499
      • 1. La moralisation historique des rapports contractuels499
      • 2. La moralisation moderne des rapports contractuels502
      • B. La modification favorable des sanctions503
      • 1. La mise en place d'un nouveau système de sanctions504
      • 2. La régulation de la nullité508
      • Conclusion du chapitre 2513
      • Conclusion du titre 2515
      • Conclusion de la seconde partie517
      • Conclusion générale519
      • Bibliographie 527
      • Index alphabétique 577

  • Origine de la notice:
    • Abes ;
    • Electre
  • Disponible - 345 BIN

    Niveau 3 - Droit