Consensualisme et formalisme à l'épreuve de l'électronique
Étude de droit civil
Fanny Binois
Françoise Labarthe
Presses Universitaires d'Aix-Marseille
Remerciements
9
Préface
11
Liste des principales abréviations
15
Sommaire
19
Introduction
21
Première partie
L'adaptation du consensualisme et du formalisme à l'électronique
Titre I : La clarification des « formes simples » d'expression de la volonté55
Chapitre 1 : La formulation implicite de l'offre électronique57
Section 1 : La restauration du contenu informationnel59
1. L'instauration d'un équilibre dans le contenu informationnel60
A. La régulation du formalisme informatif électronique61
1. Le contrôle de la fragmentation des informations entre les sources61
a. La critique du foisonnement des informations entre les sources61
b. La rationalisation des informations entre les sources65
2. Le dépassement de l'obscurité des mentions civilistes67
a. L'exigence de stipulations contractuelles67
b. Le formalisme informatif technique71
B. L'émergence d'une nouvelle forme d'inégalité74
II. La proposition de sanctions du formalisme informatif électronique78
A. La sanction de la nullité79
1. La caractérisation classique d'un vice du consentement79
a. La lourdeur probatoire du vice du consentement électronique81
α. La caractérisation incertaine du dol électronique81
β. La caractérisation fragile de l'erreur électronique83
b. L'opportunité de la présomption de vice du consentement électronique86
2. La caractérisation atypique d'une erreur-obstacle88
B. L'importation d'autres sanctions91
Section 2 : La consécration du contenant informationnel96
I. La transposition des qualités des clauses informatives consuméristes98
A. La lisibilité des clauses informatives électroniques98
1. La présentation des informations98
2. L'emplacement des clauses100
B. La compréhensibilité des clauses informatives électroniques104
II. La consécration de l'exigence légale d'un support durable106
Conclusion du chapitre I111
Chapitre 2 : L'expression spécifique de l'acceptation électronique113
Section 1 : La détermination de la valeur juridique du double-clic115
I. La détermination de la nature du double-clic116
A. La manifestation d'une acceptation indivisible117
1. Le rejet de la punctation117
2. Le rejet d'une double acceptation120
B. Une forme gestuelle supplétive de volonté121
1. Une forme gestuelle aux origines lointaines122
2. Une forme modulable124
a. Le refus de l'assimilation du double-clic à une forme solennelle125
b. La concurrence par d'autres formes d'acceptation131
α. La reconnaissance du one-click132
β. L'existence d'autres modes d'acceptation135
II. La détermination de la sanction du double-clic139
A. La nature de l'erreur dans la manifestation de l'acceptation électronique140
1. Présentation de l'erreur dans la déclaration140
2. L'application de l'erreur dans la déclaration en ligne142
B. La sanction de l'erreur dans la manifestation de l'acceptation électronique144
Section 2 : La délimitation des formalités électroniques147
I. La délimitation de l'étendue de l'acceptation électronique148
II. La détermination de l'efficacité de l'acceptation153
A. La neutralité de l'accusé de réception sur l'acceptation154
1. Le rôle probatoire de l'accusé de réception155
a. Les arguments favorables au rôle déterminant de l'accusé de réception155
b. L'approbation du rôle accessoire de l'accusé de réception157
2. La sanction de la responsabilité contractuelle160
B. L'autorité de la réception de l'acceptation163
1. Les arguments en faveur de la théorie de l'émission de l'acceptation165
2. La désapprobation de la théorie de l'émission166
Conclusion du chapitre 2171
Conclusion du titre I173
Titre 2 : La dénaturation des « formes complexes » d'expression de la volonté175
Chapitre 1 : Le renforcement de l'acte sous signature privée électronique179
Section 1 : La transformation mineure de la forme écrite179
I. La préservation générale de l'écrit électronique180
A. L'appréhension de la fonction commune d'intelligibilité183
1. La distinction entre l'intelligibilité et la lisibilité183
2. Les réserves contre la fonction d'intelligibilité187
B. L'appréciation de la fonction spécifique de préservation189
1. L'approbation de l'exigence d'intégrité189
2. La contestation de l'exigence d'identification194
II. La consolidation spécifique des mentions manuscrites196
A. La mise en place d'un procédé technique198
B. La garantie de l'authentification de l'auteur de la mention200
1. L'identification possible par la mention dactylographiée201
2. La preuve de l'authentification de l'auteur de la mention203
a. Le rejet des solutions doctrinales203
b. La proposition d'une signature supplémentaire205
α. L'opportunité d'une seconde signature205
β. Le nouvel équilibre entre les mentions manuscrites et électroniques206
Section 2 : La transformation majeure de la signature210
I. La métamorphose technique de la signature classique213
A. La modulation des fonctions classiques213
1. Le renouvellement de la fonction d'identification213
a. La souplesse de l'acception classique de l'identification213
b. La transformation ponctuelle de l'identification par l'électronique219
α. La pratique de l'authentification électronique219
β. Les implications théoriques de l'authentification électronique221
2. Le renforcement de la validation du contenu par la signature223
a. La consolidation électronique du lien intellectuel224
b. La consolidation électronique du lien matériel225
B. L'adjonction spécifique de la fonction d'intégrité230
II. L'ingérence du concept de fiabilité232
A. L'appréhension des contours de la fiabilité233
B. L'approbation de la fiabilité électronique235
1. L'adhésion au concept de fiabilité235
a. Les critiques235
b. Le dépassement des critiques237
2. L'approbation du mécanisme présomptif.240
a. Les critiques240
b. Le rejet des critiques242
Conclusion du chapitre I245
Chapitre 2 : L'allègement de l'acte authentique électronique247
Section 1 : L'acte authentique partiellement distant252
I. La préservation de la réception matérielle par deux notaires253
II. La mise en oeuvre pratique par la vidéoconférence257
Section 2 : L'acte authentique totalement distant261
I. L'approbation de la pratique de l'acte authentique à distance262
A. L'opposition fondée sur la déficience de la vidéoconférence263
B. La défense fondée sur l'exploitation optimale de la vidéoconférence264
II. L'émergence de l'authenticité électronique268
Conclusion du chapitre 2273
Conclusion du titre 2275
Conclusion de la première partie277
Seconde partie
La transformation du consensualisme et du formalisme par l'électronique
Titre I : La dualité du consensualisme285
Chapitre 1 : L'appréhension du consensualisme classique287
Section 1 : L'évolution du consensualisme comme mode de formation du contrat288
I. Le statut originel du consensualisme ; une exception288
A. Une exception consensualiste limitée en droit romain archaïque288
B. La progression significative de l'exception consensualiste dans les droits savants292
II. Le statut moderne du consensualisme ; un principe295
A. La reconnaissance indirecte d'un principe consensualiste296
1. La formulation doctrinale du principe296
2. L'absence de formulation expresse dans le Code civil298
B. La consécration directe du principe consensualiste300
Section 2 : La portée du consensualisme sur les caractéristiques de la formation du contrat305
1. L'imbrication du consensualisme dans l'autonomie de la volonté305
A. La fragilisation certaine de l'autonomie de la volonté308
1. La critique de l'autonomie de la volonté308
2. Les propositions d'approches concurrentes311
B. La vigueur maintenue de l'autonomie de la volonté314
1. Une théorie explicative315
2. La naissance de la liberté contractuelle318
II. L'intégration de la forme dans le consensualisme322
A. Une forme nécessaire à l'expression des consentements322
1. L'omniprésence de la forme dans l'environnement contractuel322
2. Les degrés de la forme325
B. La conséquence spécifique d'équivalence des formes327
Conclusion du chapitre 1333
Chapitre 2 : L'élaboration d'un consensualisme électronique335
Section 1 : L'identification d'un processus électronique336
I. La qualification des « formes simples » électroniques337
A. L'écrit de l'offre électronique : une « forme-support »337
1. Les deux acceptions possibles de l'écrit au sein du formalisme informatif338
a. L'écrit informatif comme exigence solennelle339
b. L'écrit informatif comme support des mentions informatives341
α. Les critères de l'écrit informatif342
β. Proposition d'une nouvelle appellation du formalisme informatif348
2. L'écrit électronique de l'offre : un support des mentions informatives349
B. Le « processus successif » de l'acceptation électronique351
II. L'association des « formes simples » électroniques354
A. La finalité commune de protection des consentements électroniques354
B. La subsidiarité de la forme électronique357
Section 2 : L'application d'un nouveau consensualisme électronique360
I. L'atteinte au consensualisme classique360
A. La discrimination des formes non-électroniques360
B. La hiérarchie entre les formes électroniques362
II. La percée d'un consensualisme électronique364
A. Le respect de la classification des contrats quant à la forme365
1. La logique de classification alternative365
2. L'intégration des contrats électroniques dans la catégorie des contrats consensuels369
B. La complémentarité du consensualisme et du processus électronique370
1. Les manifestations consensuelles électroniques370
2. La souplesse du processus de protection électronique373
Conclusion du chapitre 2377
Conclusion du titre 1379
Titre 2 : L'unité du formalisme381
Chapitre 1 : La fusion des formalismes électroniques385
Section 1 : Le durcissement du formalisme ad probationem électronique386
I. L'autorité de l'écrit électronique ad probationem386
A. L'illustration moderne de l'adage idem non esse aut non probari387
1. Le caractère indispensable de l'écrit ad probationem387
2. Le caractère suffisant de l'écrit ad probationem389
B. La finalité protectrice de l'écrit probatoire électronique392
1. La délégation de la constitution de la preuve écrite à un tiers de confiance393
2. Le refus de l'assimilation avec la mission notariale395
II. La limitation des atteintes portées à l'écrit ad probationem400
A. La marginalisation des modes de preuve alternatifs légaux401
1. Le contrôle de la force probante de la copie électronique402
2. L'encadrement des dérogations classiques405
a. L'irrégularité du commencement de preuve par écrit électronique406
b. La qualification secondaire de l'impossibilité électronique408
B. La régulation des conventions probatoires410
Section 2 : L'assouplissement du formalisme ad validitatem électronique419
1. La proposition d'ouverture du domaine de l'écrit ad validitatem électronique420
A. L'exclusion contestable des actes sous signature privée ad validitatem420
1. L'inefficacité du critère de discrimination fondé sur la gravité des actes421
a. Un critère inopérant421
b. La portée discutable du critère423
2. L'infériorité injustifiée de l'écrit électronique ad validitatem425
B. L'opportunité de la suppression de l'article 1175 du Code civil427
1. En droit de la famille et des successions427
a. L'acte contresigné par avocat dans le divorce par consentement mutuel électronique427
b. Le testament olographe électronique432
2. En droit des sûretés439
II. L'appropriation des critères de l'écrit probatoire par l'écrit ad validitatem444
A. La souplesse dans la reconnaissance de l'e-mail ad validitatem444
B. L'ingérence des parties dans la forme solennelle448
Conclusion du chapitre I451
Chapitre 2 : L'unification des formalismes classiques453
Section I : L'alliance des formalismes454
I. La nature commune des formalismes454
A. La confusion originelle romaine entre la forme et la preuve454
B. La convergence actuelle entre les formalismes459
1. L'assimilation de la forme et de la preuve460
a. Une assimilation matérielle460
b. Une assimilation conceptuelle461
2. La similarité des fonctions465
II. L'opposition inappropriée entre la nullité et l'inefficacité468
A. La fragilité de la distinction théorique entre les sanctions468
1. Le prisme de l'inefficacité469
2. Le prisme de la nullité471
B. La similitude des conséquences pratiques474
Section 2 : L'absorption du formalisme ad validitatem par le formalisme ad probationem478
I. La dévalorisation du formalisme ad validitatem en droit moderne478
A. La désagrégation du formalisme de validité478
1. Les faiblesses structurelles du formalisme de validité479
2. Les faiblesses conjoncturelles du formalisme de validité484
B. L'érosion de la nullité comme sanction du formalisme de validité486
1. L'inadaptation de la nullité488
a. Les critiques générales contre les théories des nullités488
b. L'inadéquation de la théorie de l'intérêt protégé aux conditions de forme492
2. Le déclin de la nullité496
II. L'opportunité de la suppression du formalisme ad validitatem498
A. Le caractère structurant du consensualisme499
1. La moralisation historique des rapports contractuels499
2. La moralisation moderne des rapports contractuels502
B. La modification favorable des sanctions503
1. La mise en place d'un nouveau système de sanctions504
2. La régulation de la nullité508
Conclusion du chapitre 2513
Conclusion du titre 2515
Conclusion de la seconde partie517
Conclusion générale519
Bibliographie
527
Index alphabétique
577