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Livre

Sauvé d'Auschwitz par l'Assistance publique

Résumé

Pour Charles Waserscztajn, tout a commencé par une erreur sur son dossier d'enregistrement à l'Assistance Publique, le 6 décembre 1940. Tauba, sa mère juive polonaise réfugiée en France depuis 1938, totalement démunie, sans solution, pense confier "provisoirement" son enfant à l'institution publique. En fait, est enregistré un abandon "définitif". Cette erreur sauvera l'enfant de la déportation, mais elle aura d'autres conséquences, tragiques : elle séparera définitivement l'enfant de sa mère. Et celle-ci, engagée dans de nombreuses démarches pour récupérer son enfant, refusera de quitter Paris, au péril de sa vie... C'est en s'appuyant sur de nombreux documents d'archives retrouvés à l'Assistance Publique, à Auschwitz, aux Archives Nationales, à la Préfecture de Police de Paris, au Shd de Caen, au Mémorial de la Shoah, aux archives départementales, et enfin au Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv, tous reproduits dans cet ouvrage, que Charles a pu reconstituer son histoire. Serge Klarsfeld, Antoine Rivière et Catherine Thion, apportent un éclairage historique à ce récit.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • DL 2016
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (184 p.) : ill. en coul. ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-9540903-3-7
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Sauvé d'Auschwitz par l'Assistance publique

      Pour Charles Waserscztajn, tout a commencé par une erreur lors de son enregistrement à l'Assistance publique, le 6 décembre 1940. Tauba, sa mère, jeune femme juive polonaise réfugiée en France depuis 1938, totalement démunie, sans solution, confie « provisoirement » son enfant à l'institution publique. En fait, celle-ci enregistre un abandon « définitif ».

      Cette erreur sauvera l'enfant de la déportation...
      Mais elle séparera définitivement l'enfant de sa mère. Tauba, engagée dans de nombreuses démarches pour récupérer son enfant, refusera de quitter Paris, au péril de sa vie...

      En 2001, Charles découvre son histoire dans le dossier conservé à l'Assistance publique et commence alors une enquête sur ce passé inconnu, sur les traces de ses parents déportés à Auschwitz et de sa petite enfance passée chez des nourrices dans le Berry.

      À la fois travail de mémoire et recherche à dimension historique, ce récit autobiographique entremêle l'itinéraire personnel, chaotique et attachant, d'un orphelin et les pages tragiques des rafles parisiennes, du camp d'internement de Pithiviers et de la Shoah.

      Documents administratifs inédits et photos familiales nous donnent à partager le parcours singulier d'un enfant de l'Assistance publique qui a su surmonter les épreuves de la vie, mû par une foi inébranlable dans les vertus égalitaires de la République, parce que celle-ci sait donner sa chance à ceux qui choisissent de la saisir.

      Les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande

      Entre 1941 et 1943, plus de 16000 Juifs, dont près de 4700 enfants, ont été internés dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, gérés par les autorités françaises sous le contrôle des Allemands, avant d'être majoritairement déportés à Auschwitz-Birkenau.

      Des hommes d'abord, 3700 Juifs étrangers arrêtés le 14 mai 1941 lors de la rafle du billet vert et déportés pour la plupart dans trois convois partis des gares de Pithiviers et Beaune-la-Rolande les 25 juin, 28 juin et 17 juillet 1942, après plus d'un an d'internement.

      Puis arrivent les familles arrêtées lors de la rafle du Vel d'Hiv les 16 et 17 juillet 1942 : 7600 personnes, dont une majorité de femmes et d'enfants. Au camp, adultes et enfants sont violemment séparés avant d'être déportés. Plus de 4000 personnes, dont 735 enfants, sont déportées des gares de Pithiviers et Beaune-la-Rolande entre le 31 juillet et le 7 août 1942.

      Les enfants les plus jeunes, restés seuls, sont transférés au camp de Drancy et majoritairement déportés entre le 17 et le 28 août 1942, dans six convois.

      À partir de l'automne 1942, d'autres familles juives sont internées dans ces camps avant d'être déportées, jusqu'à ce qu'Aloïs Brunner décide la fermeture du camp de Beaune-la-Rolande en juillet 1943 (après celle de Pithiviers en septembre 1942).

      Cercil-Musée mémorial des enfants du vel d'hiv

      Le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv, lieu d'histoire, de mémoire et d'éducation, travaille depuis plus de vingt-cinq ans sur l'histoire des camps d'internement de Beaune- la-Rolande, Pithiviers et Jargeau, sur la déportation juive et l'internement des nomades. C'est à la fois un centre de recherche et un lieu de transmission. Une équipe dirigée par une historienne est chargée des recherches pour les familles. En raison de leur caractère exceptionnel, certains témoignages recueillis font l'objet de publications - entre autres La Petite fille du Vel d'Hiv d'Annette Muller, ou encore Interné d'office d'Abraham Zoltobroda - qui sont accompagnées de documents d'archives et de contributions historiques apportant l'éclairage nécessaire permettant de les inscrire dans l'histoire de la Shoah. C'est le cas de la présente édition.

      Le pôle pédagogique du Cercil, composé de professeurs mis à disposition par l'Éducation nationale et de médiateurs, est un interlocuteur privilégié pour les enseignants et leurs élèves, les étudiants, les animateurs et les élus.

      Le Cercil intervient également sur la formation de tous ceux qui sont en situation de transmission des valeurs citoyennes. Il contribue également à la préservation des archives et du patrimoine bâti de ces trois camps, et donc de leur valorisation.


  • Origine de la notice:
    • FR-751131015
  • Disponible - 930.748 WAS

    Niveau 2 - Histoire