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Stefan Zweig, Autopsie d'un suicide


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2011
  • Notes
    • Le soir du 22 février 1942, Stefan Zweig et sa seconde épouse Lotte Altman, de 28 ans sa cadette, se donnent la mort dans leur demeure, sur les hauteurs de Rio. Rien ne laissait présager cette fin tragique, que Dominique Frischer tente d'élucider.Comment expliquer la décision du couple d'en finir avec la vie ? Exilés au Brésil, ils n'étaient pas soumis aux persécutions réservées aux intellectuels juifs et antinazis de l'Europe occupée, et jouissaient de bonnes conditions matérielles. Comme en témoignent ses écrits des dernières années et les témoignages de ses proches, l'écrivain autrichien à qui la vie avait toujours souri était en réalité un désespéré qui depuis longtemps avait programmé son suicide pour sortir d'une situation affective sans issue.A partir de l'analyse de son journal, de sa correspondance et de ses ultimes biographies et écrits romanesques, Dominique Frischer met à nu la pensée de l'humaniste autrichien et ses motivations secrètes, perçant à jour un acte qui permet d'appréhender l'ensemble de son oeuvre littéraire et son suicide sous un angle nouveau.
  • Langues
    • Français
  • ISBN
    • 9782359050325
  • Droits
    • copyrighted
  • Résultat de :
  • Quatrième de couverture
    • Le 23 février 1942, dans sa maison brésilienne de Petrópolis où il vivait en exil depuis six mois, est retrouvé le corps inerte de Stefan Zweig. Lovée contre lui, gît sa secrétaire Lotte Altmann, épousée en 1939, qui l'a suivi dans la mort après avoir partagé son errance. Tous deux se sont empoisonnés. Un suicide que le célèbre écrivain autrichien a lui-même présenté comme le dernier acte d'un homme farouchement attaché à sa liberté individuelle, à la langue allemande, et incapable de prendre parti dans un monde en guerre.

      Mais qu'en est-il des mobiles secrets de ce geste ? Le tempérament dépressif de Zweig était connu de tous, de même que sa conviction d'appartenir, en tant que juif et allemand, à une catégorie doublement honnie, sans futur dans un monde livré au saccage. À ce sentiment de dépossession identitaire s'ajoutait, depuis longtemps, la terreur du vieillissement et certains facteurs intimes, chez cet homme resté sans descendance. Sans omettre l'asthme incurable de Lotte, qui lui fournit l'alibi nécessaire pour l'entraîner dans son projet funeste...

      En somme, Zweig avait bien des motifs de se supprimer. Dès lors, quel élément extérieur provoqua le geste fatal ? Accueilli à l'égal d'un Goethe lors de ses précédents séjours au Brésil, « terre d'avenir », Zweig y était devenu la cible d'une infamante campagne de presse, culminant une semaine avant son suicide... Ce paradis tropical était devenu son enfer. C'est l'un des indices soulignés par Dominique Frischer, qui reconstitue le labyrinthe mental où Zweig se trouva piégé. Une passionnante enquête littéraire, historique et psychologique, nourrie de sources brésiliennes, qui permet d'appréhender son oeuvre et sa personnalité sous un jour nouveau.


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