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De l’estime au cadastre en Europe. L’époque moderne


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2021
  • Notes
    • Deuxième volume d’une ambitieuse enquête sur les cadastres en Europe du Moyen Âge à la période contemporaine, ce livre poursuit aux temps modernes les thématiques traitées précédemment. À travers les documents cadastraux se révèlent des sociétés, des stratégies politiques, des cultures qui se croisent, s’influencent ou divergent à travers tout le continent. Après les illustres arpentages romains et un essor cadastral au Moyen Âge sur les bords italiens de la Méditerranée, l’horizon s’élargit et couvre une Europe de l’Atlantique à l’Oural, remontant jusqu’à la mer Blanche. Au XVIe et au XVIIe siècles, Hongrie, Moscovie, Pologne et Suède font leur entrée dans le monde des cadastres. Les réalisations cartographiques prennent plus d’importance. Au XVIIIe siècle, les États s’échangent modèles et expériences. Un saut d’échelle s’est produit depuis les initiatives médiévales, prises principalement par les municipalités. Au sein de cette « République des administrateurs » où ne manquent guère que les Anglais, qui échappent à la notion même, se forge une modernité fiscale européenne, autour de l’usage renouvelé de pratiques anciennes, théorisé par les physiocrates, et débouchant, au-delà du fisc, sur des objectifs de développement et d’aménagement du territoire promis à l’avenir. Des documents suédois, espagnols, poméraniens et ottomans, rares dans la bibliographie française, ainsi qu’une chronologie générale complètent cet ouvrage auquel ont collaboré vingt-quatre des meilleurs spécialistes français et étrangers.
  • Langues
    • Français
  • ISBN
    • 9782110947918
  • Droits
    • copyrighted
  • Résultat de :
  • Quatrième de couverture
    • Deuxième volume d'une ambitieuse enquête sur les cadastres en Europe du Moyen Âge à la période contemporaine, ce livre poursuit aux temps modernes les thématiques traitées précédemment. À travers les documents cadastraux se révèlent des sociétés, des stratégies politiques, des cultures qui se croisent, s'influencent ou divergent à travers tout le continent.

      Après les illustres arpentages romains et un essor cadastral au Moyen Âge sur les bords italiens de la Méditerranée, l'horizon s'élargit et couvre une Europe de l'Atlantique à l'Oural, remontant jusqu'à la mer Blanche. Au XVIe et au XVIIe siècles, Hongrie, Moscovie, Pologne et Suède font leur entrée dans le monde des cadastres. Les réalisations cartographiques prennent plus d'importance. Au XVIIIe siècle, les États s'échangent modèles et expériences. Un saut d'échelle s'est produit depuis les initiatives médiévales, prises principalement par les municipalités. Au sein de cette « République des administrateurs » où ne manquent guère que les Anglais, qui échappent à la notion même, se forge une modernité fiscale européenne, autour de l'usage renouvelé de pratiques anciennes, théorisé par les physiocrates, et débouchant, au-delà du fisc, sur des objectifs de développement et d'aménagement du territoire promis à l'avenir.

      Des documents suédois, espagnols, poméraniens et ottomans, rares dans la bibliographie française, ainsi qu'une chronologie générale complètent cet ouvrage auquel ont collaboré vingt-quatre des meilleurs spécialistes français et étrangers.


  • Tables des matières
      • De l'estime au cadastre en Europe

      • L'époque moderne

      • Mireille Touzery

      • Comité pour l'histoire économique et financière de la France

      • Des planches données en référence dans les communications de cet ouvrage sont reproduites en couleur dans un cahier central. Le nom de l'auteur de l'article, la référence, les sources et les crédits ainsi qu'un commentaire complètent cette table.
      • Cadastre du syndicat de digues de l'Ems inférieure par Jean de Honart, 1669-1673, carte de la commune d'UphusenI
      • W. Stein, carte 1. (Leerhoff, Heiko, Niedersachsen in alten Karten, p. 152-153 ; reproduction avec la permission de la maison d'édition Wachholtz, Neumünster).
      • Finage agricole en état de formation avec un mélange de champs et d'étangs. Tout le système du cadastre parcellaire y est déjà : les parcelles sont identifiées par des numéros qui renvoient aux registres qui, eux, donnent toutes les informations sur la superficie, le propriétaire etc.
      • Cadastre suédois de la Poméranie antérieure, 1692-1699. Carte par masse de culture de la petite ville de Loitz sur la Peene avec les environsII
      • W. Stein, carte 2. (reproduction avec la permission du Landesarchiv Greifswald).
      • Ville de Loitz sur la rive gauche de la Peene avec des prairies (en vert foncé), des terres incultes (en vert clair) et des forêts (en vert clair avec des signes de forêt). Les champs (sans couleur) avec des parcelles en lanières (traits en rouge) sont divisés en plusieurs quartiers de finage.
      • Cadastre fiscal et réforme agraire au duché de Brunswick-Lunebourg, 1746-1784. Carte de la commune de Grobêta TwülstedtIII
      • W. Stein, carte 3. (Leerhoff, Niedersachsen in alten Karten, p. 162-163 ; reproduction avec la permission de la maison d'édition Wachholtz, Neumünster).
      • La carte a un aspect plus technique qu'artistique. Comme instrument de réforme agraire elle sert simplement au partage des communaux et au remembrement des champs trop petits. Le remembrement doit cependant respecter l'assolement triennal. L'assemblage se fait seulement au sein des quartiers parcellaires. Comme instrument fiscal elle est remarquable parce qu'elle inclut la propriété noble (grande ferme au milieu du village face à l'église).
      • Cadastre fiscal du duché d'Osnabrück, 1784-1790. Carte parcellaire de la commune d'OesedeIV
      • W. Stein, carte 4. (Leerhoff, Niedersachsen in alten Karten, p. 164-165 ; reproduction avec la permission de la maison d'édition Wachholtz, Neumünster).
      • On reconnaît les champs dits Esch (Oeseder Esch) avec des parcelles en lanières (Langstreifenfluren) réparties entre tous les anciens colons (à droite du village). Par contre le paysan le plus riche a sa ferme un peu à part (lettre b) et très proche de la plus grande partie de ses champs (à gauche du village).
      • Carte topographique du comté de Schaumbourg-Lippe, 1745-1751)V
      • W. Stein, carte 5. (Leerhoff, Niedersachsen in alten Karten, p. 160-161 ; reproduction avec la permission de la maison d'édition Wachholtz, Neumünster)
      • Les villages montrent les formes typiques des villages dits Hagendörfer avec des fermes allongées le long des routes et des champs derrière les maisons.
      • Première page des réponses générales du cadastre de Ensenada pour la ville de Dúrcal (Grenade), 1752VI
      • C. Camarero, figure 3. Archives historiques de la province de Grenade.
      • Plan accompagnant les réponses générales de la ville d'Almadén, province de La Manche, 1752VII
      • C. Camarero, figure 7. Archives historiques de la province de Ciudad Real.
      • C'est le meilleur plan de tout le cadastre. Sa qualité s'explique sans doute par la présence sur le territoire concerné de mines de mercure extrêmement importantes qui appartenaient à la Trésorerie royale et étaient exploitées par des condamnés.
      • Cadastre de Boisse, 1789. Feuille centraleVIII
      • M. Touzery, planche 4. Archives départementales de l'Aveyron, C 969.
      • La feuille centrale de la communauté de Boisse, au confluent du ruisseau du Ruau Mort et du Lot, montre les hésitations entre les deux logiques cadastrales de l'Ancien régime, celle du cadastre par masse de culture dont témoigne le coloriage des parcelles suivant leur nature (prés en vert, maisons en carmin, terres labourables en marron clair, etc.) et celle du cadastre parcellaire dont témoigne le relevé de toutes les parcelles et leur numérotation. Le cadastre napoléonien ordonné en 1807 choisit la seconde logique et produit des plans désormais dépourvus de toute couleur, traduction d'une nouvelle fiscalité directe du foncier organisée autour de la propriété individuelle.
      • Plan terrier géométrique de la partie centrale de Gamla Uppsala en 1640IX
      • U. Ehrensvärd, planche 2. Lantmäteriet (LMV), Gävle.
      • Le relevé se limite aux terres cultivées. Celles-ci sont divisées par des lignes pointillées entre plusieurs intéressés mais elles se trouvent en communauté d'exploitation. Ces terres sont rassemblées autour de celles dites des domaines royaux (I). Les domaines royaux (F) se trouvaient à côté de l'église de Gamla Uppsala, tout près des trois grands tumulus de l'époque viking.
      • Carte des propriétés pour deux villages de Scanie, Valleberga et Löderup, en 1704-1705X
      • U. Ehrensvärd, planche 3. Échelle 1 : 4 000. LMV, Gävle.
      • La carte montre à quel point les terres étaient morcelées dans l'ancienne province danoise. L'association villageoise était constituée par plus de 70 fermes. Les villages pratiquaient conjointement l'assolement triennal avec rotation des cultures sur trois soles entre céréales d'automne, céréales de printemps et jachère. Ce mode de culture était géré en commun par les propriétaires du sol dans le cadre de la communauté.
      • Optand, paroisse de Brunflo, en Jämtland, 1752-1755XI
      • U. Ehrensvärd, planche 4. LMV, Gävle.
      • Un exemple de morcellement des terres d'une manse. Le schéma avec ses parcelles en longueur et relativement larges est d'origine et typique pour l'ancienne province norvégienne qu'est le Jämtland. Chaque ferme isolée défrichait le sol à proximité de l'endroit où elle était bâtie.
      • Carte du regroupement des terres pour les villages dépendant du domaine de Svaneholm, dans la paroisse de Skurup en Scanie, 1785XII
      • U. Ehrensvärd, planche 6. Krigsarkivet, Stockholm.
      • Cette carte illustre le regroupement radical des terres qui a pu être réalisé lorsqu'un seul propriétaire terrien, Rutger Maclean en l'occurrence, a décidé du mode de remembrement.

  • Consultable à la Bpi