Des polices si tranquilles
- Éditeur(s)
-
Date
- 2013-04-03T02:00:00Z
-
Notes
- L’historien est (...) devant une foule de choix et de pondérations possibles (...) et comme, dans ses pondérations et dans ses choix, il n’y a rien de 'scientifique', c’est même là qu’il mesure le mieux l’imposture qu’il y a à faire de l’histoire une science; on pourrait dire qu’il est condamné à souffrir. (Jean Stengers, sur « les choix impossibles à faire par l’historien à discerner, dans le passé, ce qui est réellement important », dans sa préface à Marc Reynebeau, Le siècle de la Belgique, Bruxelles, 1999, p. 7-9) Longtemps délaissée par les sociologues et les politistes, la police constitue aujourd'hui pour eux, souvent à la demande de l'institution elle-même, un champ privilégié d'investigation. L'histoire doit fournir la trame de cette réflexion en situant les problèmes dans le temps long, en éclairant leurs racines, et ainsi contribuer à sortir du mythe, de l'irrationnel, de la fantasmagorie, de la recherche du sensationnel, du plaidoyer pro domo ou de 'l'intoxication' - pas toujours volontaire – qui caractérisent, pour l'essentiel, les ouvrages consacrés à la question. (…) De fait, la police est un objet essentiel pour qui veut interroger l'État et la société (…) Si elles ont été trop longtemps abandonnées aux non-spécialistes, les recherches sur la police sont cependant arrivées aujourd'hui à un tournant. Après avoir constitué "une inconnue des sciences sociales", l'institution policière est enfin devenue un objet de recherche comme un autre. (Jean Marc Berlière et Denis Peschanski, "Histoires de polices au miroir de la comparaison", dans Pouvoirs et polices au XXème siècle, Europe, États-Unis, Japon, Bruxelles, 1997, p. 11-12)
- Depuis quelques années, l’histoire des forces de l’ordre fait l’objet de nombreuses recherches à l’étranger. Dans le sillage de celles-ci, cet ouvrage brosse un tableau général de l’évolution de l’appareil policier belge de l’Indépendance à la veille de la Première Guerre mondiale. Quelle fut la nature du système mis en place en 1830 ? Comment ce dernier s’est-il adapté à l’évolution de la société belge au XIXe siècle ? Quels sont les facteurs qui ont animé la dynamique des forces de l’ordre à cette époque, et en quoi les débats s’articulant autour de celles-ci ont-ils préludé aux questions policières du siècle suivant ? Tels sont les principaux thèmes abordés dans cette synthèse, illustrée de documents d’époque, afin de permettre au lecteur d’approfondir les problématiques évoquées et de trouver éventuellement de nouvelles pistes de recherches.
-
Langues
- Français
- Sujet(s)
-
ISBN
- 978-2-87558-175-4 ;
- 978-2-87463-170-2
-
Droits
- info:eu-repo/semantics/openAccess .
- https://www.openedition.org/12554
- Résultat de :