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Le cadavre excessif comme tentative d’apprivoiser la peur de la mort dans trois nouvelles d’Ana García Bergua et de Claudia Hernández

dans Université de Rennes 2

Auteur(s) : Barbu, Andra

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-07-20T02:00:00Z
  • Notes
    • La mort fait peur à l’être humain puisqu’elle est la fin brutale et irréversible de la vie. Mais la mort demeure étrangement abstraite jusqu’au jour où le cadavre fait irruption dans la réalité du vivant. Dépourvu de parole, de regard, de mouvement, ne réagissant pas à la vie et sans interaction avec elle, le cadavre est l’aspect le plus angoissant de la mort. Ce corps mort, qui ne cesse d’alimenter des angoisses épouvantables, est le personnage central des trois nouvelles analysées dans cet article. Je propose de voir le texte littéraire comme un espace frontérisé, étanche, autre, qui permet au vivant d’apprivoiser la peur de la mort par le regard et par le mot. Je montrerai comment fonctionne et quels sont les avantages d’un tel territoire où la mort est bel et bien présente, sans pour autant pouvoir atteindre le vivant. Celui-ci, à l’abri de l’histoire, peut désormais côtoyer la mort, regarder de près ses cadavres, les toucher, les sentir, manipuler leur identité, en faire le deuil ou nier leur existence, et même se nourrir de leur chair. Tout y est permis si c’est pour rendre la mort … moins mortelle.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/
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