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“Finding a Form to Accommodate the Mess”. Experimental Science and Storytelling in Thalia Field’s Writing

dans Société des Anglicistes de l'Enseignement Supérieur

Auteur(s) : Lang, Abigail

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-07-16T02:00:00Z
  • Notes
    • L’œuvre de Thalia Field tire sa force et son originalité de la conversation qu’elle y conduit entre la biologie et la narration. D’une part, elle se sert de la géologie ou de la biologie pour inventer des échelles et des points de vue non-humains et ainsi repenser les unités de la narration (récit, personnage, action). D’autre part, elle se sert du savoir critique de la poésie et de la poétique pour pointer l’aveuglement de la science quand elle abuse de son pouvoir et s’illusionne sur ses motifs et ses méthodes. A y regarder de près, récit « réaliste » et méthode scientifique partagent des caractéristiques — point de vue omniscient, séparation du sujet et de l’objet, causalité linéaire – qui ont fait leur puissance cognitive mais ont parfois aussi causé leurs dérives et leurs méfaits. Roman historique polyphonique consacré à la naissance de la médecine expérimentale et des sociétés de lutte contre la vivisection, Experimental Animals montre que la faille de la physiologie de Claude Bernard réside dans le déni de l’expérience au nom de l’expérimentation et dans le manque d’empathie pour les animaux réifiés. Consacré à l’éthologie, la science du comportement animal, Bird Lovers, Backyard montre que la faille de Konrad Lorenz réside dans un usage compromis du récit et la projection de la psychologie humaine sur les animaux. Avec l’enseignement de ces deux failles en tête, Field cherche à écrire à la bonne distance, une exigence qui explique la forme expérimentale que prennent ses histoires et qui doit plus à John Cage qu’à Bernard ou Zola.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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