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Chez les Kurdes kirmanj d’Urmia : la tribu à l’interface du politique et du confessionnel

dans Éditions de l’EHESS

Auteur(s) : Baghali, Hawzhin

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2023-01-13T01:00:00Z
  • Notes
    • En Iran, du fait de l’hégémonie démographique des Kurdes sorane, au Kurdistan et dans la région de Kermanshah principalement, ceux de langue kurde kirmanj, en Azerbaïdjan occidental sur la frontière avec la Turquie, ont été négligés par la recherche en sciences humaines et sociales. Ces dernières oublient trois différences entre ces populations et celles de régions plus méridionales. La première est une permanence du fait tribal, mis à mal plus au sud, dans les régions de langue sorane, par la centralisation de la monarchie Pahlavi (1925-1979). La seconde tient à ce que l’islamisme n’est pas parvenu à se développer dans les districts de langue kirmanj après la révolution de 1979, contrairement à ce qui s’est passé plus au sud, de sorte que l’adhésion politique s’y est opérée, jusqu’au début du xxie siècle, sur la base de la tribu. À Urmia toutefois – la capitale régionale aujourd’hui bi-ethnique, kurde sunnite et azérie chiite –, l’exode rural désarticulait la tribu kurde, renforçant les solidarités ethno-confessionnelles. Depuis les années 2000 cependant, la République islamique a tenté de réagir à la politisation d’une identité kurde sunnite par la promotion d’une clientèle de nouvelles chefferies tribales et de branches rivales du soufisme sunnite, supposément vectrices de divisions. Celles-ci peuvent-elles permettre à Téhéran de lutter, à Urmia, contre le développement d’une identité kurde sunnite ? C’est à cette question que la présente étude ambitionne de répondre, en combinant géographie historique et enquête sociologique.
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