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« Li chivalier se desportoient / Lai ou dames les apeloient. » Exemples de circulation des premiers vers d’Yvain ou le Chevalier au lion

dans ENS Éditions


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  • Date
    • 2011-10-11T02:00:00Z
  • Notes
    • Cet article propose une réflexion sur le premier folio du manuscrit de Lyon de la Chanson de Roland, où le récit de la bataille de Roncevaux est précédé des dix premiers vers d’Yvain ou le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes. Le passage mettant en scène le roi Arthur et sa cour sert d’introduction à ce qui suit et influence la lecture de la chanson de geste. En observant ces mêmes vers dans les adaptations allemande, norroise et suédoise du Chevalier au lion, ainsi que dans une version française du xvie siècle, on voit que le prologue de Chrétien s’adapte à chaque nouveau contexte, alors que le besoin d’en référer à une autorité royale reste inchangé. Dans les adaptations nordiques, Charlemagne est le point de référence de la présentation d’Arthur, ce qui témoigne d’un besoin d’introduire le roi breton à un public qui ne le connaît pas. Dans le manuscrit de Lyon, la situation est inverse : la cour arthurienne constitue une mise en contexte de Charlemagne et des batailles épiques, pour un public qui a de nouvelles attentes. Dans les deux cas, c’est le roi – Charlemagne ou Arthur – qui sert d’autorité à l’autre roi et aux textes eux-mêmes. Dans le manuscrit de Lyon, l’image d’une cour où l’on raconte des histoires remplace l’oralité de la chanson de geste et le prologue, atypique dans la production de son auteur, se trouve doté d’un rôle nouveau, celui de prologue-type.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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